1.3. Quelques
considérations sur le bananier
1.3.1. Exigences
écologiques
Le bananier est une plante tropicale héliophile aimant
les climats chauds et humides. Le besoin en température du bananier se
situe entre 15 et 32° C, avec un optimum à 28 ° C et un
minimum à 12°C. En dessous de 24°C la croissance se ralenti
pour s'arrêter complètement vers 12°C. Une
température plus élevée produit des brûlures sur le
feuillage.
On estime les besoins de lumière du bananier à
2000 à 2400 heures pour son bon développement (DAGBA, 1993). Les
fortes luminosités, surtout associées aux températures
élevées, accroissent les besoins en eau. Une insolation forte
provoque des brûlures sur les feuilles et les fruits. Une lumière
insuffisante, du fait de l'ombrage ou de la nébulosité a
plusieurs effets sur le bananier. Les investigations menées par ISRAELI
et al. (1995), CHAMPION (1963) et EKSTEIN et
al (1997), montrent qu'une lumière insuffisante
diminue le taux d'émergence des feuilles, la surface des
feuilles, la hauteur et la circonférence des stipes et par
conséquent le poids du régime. De même elle entraine
l'allongement du cycle végétatif et la taille des rejets.
Les besoins en eau sont élevés et constants. Une
pluviosité mensuelle de 100 à 150 mm est plus propice. La
résistance à la sécheresse du bananier n'est pas
très grande à cause de son incapacité de lutter
efficacement contre sa transpiration (CHAMPION, 1963). Avec son feuillage
large, la transpiration est importante et nécessite pour cela
d'importantes quantités d'eau. Déjà c'est par simple
turgescence, c'est-à-dire par l'abondance d'eau dans les tissus, que le
faux tronc se tient dressé.
Les sols riches en humus et en matières
minérales permettent les meilleures récoltes. La structure doit
permettre aux parties souterraines de se développer sans
difficultés. Le sol doit avoir une bonne aération grâce
à une bonne structure et une bonne porosité. Le bananier a des
grands besoins en azote (1 à 2 %) et plus encore en potassium (1
méq/100 g). Le sol doit avoir une capacité d'échange
minimum de 5 méq pour 100g. Le pH optimum est de l'ordre de 6 à
7,5 (VANDENPUT, 1981).
Le vent est un facteur de grande importance. Ses effets
provoquent une transpiration anormale, une lacération plus ou moins
importante des feuilles et une chute du bananier par la cassure du stipe ou par
son déracinement (STOVER et SIMMONDS, 1987). Les vents secs aggravent
les déficits hydriques. Les lacérations des feuilles
réduisent la surface photosynthétique utile et donc aussi affecte
la production qui peut être réduite jusqu'à 20 % du
potentiel si on ajoute aussi le déficit hydrique occasionné par
l'augmentation de la transpiration.
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