1.1.3. Principe des contrats
sylvo-bananiers
La régénération de la forêt de la
réserve reposait sur des contrats. Ces derniers faisaient l'objet d'une
convention d'occupation enregistrée à l'office national du
territoire dans lequel se situent les terrains. Cette convention stipule que
l'INERA met à disposition du colon un bloc d'environ 500 ha de terrain
forestier situé dans la réserve forestière et cette
occupation est soumise aux conditions reprises dans un cahier de charge
annexé à la convention.
Les principales conditions de ce cahier de charge sont les
suivantes :
- Le colon s'engage à planter dans le bloc loué,
et endéans les cinq ans les bananiers sur des terrains convenant
à cette culture ;
- Il s'engage à faire une plantation intercalaire de
Terminalia superba;
- Il s'engage à payer le droit de location pour le
terrain, tandis que l'entièreté de la production bananière
lui revient ;
- Lors de l'abattage préliminaire à la
plantation de bananiers, le planteur peut récupérer le bois
coupé et le vendre à son profit personnel en payant les
redevances forestières réglementaires à l'Etat. Il lui est
interdit de couper les essences précieuses d'un diamètre
inférieur à 40 cm.
Après cinq années de production
bananière, le coupon annuel retourne à l'INEAC qui fait constater
la reprise, si le nombre des plants de Limba présents répond aux
clauses du contrat. Si ces conditions ne sont pas remplies, une amende de 2.000
francs belge (WAGEMANS, 1961) par hectare est prévue.
1.1.4. Résultats
obtenus
Sur l'ensemble de l'étendue prévue pour
appliquer le système sylvo-bananier soit, 7.500 hectares, la surface
plantée en association Limba/bananier à la fin de 1958 a
été de 4.300 hectares (WAGEMANS, 1961).
Dans les blocs sylvo-bananiers, on obtint en fin de
révolution, sur les 104 Limbas plantés à l'hectare, une
cinquantaine de sujets de 7 m3 à 8 m3, soit
environ 350 à 400 m3 par hectare comme produit final
(WAGEMANS, 1961).
D'après une étude menée par VANDENPUT
(1981) dans le Bas-Congo dans les plantations des bananiers
Gros michel à ciel ouvert et sous Limba, on observe un rendement de 12
t/ha/an pour les bananiers Gros michel à ciel ouvert et 3 t/ha/an
pour le bananier Gros michel sous Limba.
Selon le même auteur, une culture pure en milieu
traditionnel produirait environ 15 t/ha/an et 3 à 7 t/ha/an en culture
mélangée. Par contre en culture industrielle, le rendement
idéal moyen pourrait atteindre et même dépasser 40 t/ha/an
lorsque les meilleures conditions sont réunies et que la densité
est élevée.
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