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Détermination des espèces dans la succession de Terminalia Superba et de leurs impacts sur le bananier: cas du système sylvobananier dans la réserve de biosphère de Luki-Mayumbe (rd.congo)

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par pathy kibungu kembelo
Université de Kinshasa - Ingénieur agronome en gestion des ressources naturelles (faune et flore) 2008
  

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Chapitre premier : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1. Système sylvo-bananier dans la réserve de Luki

1.1.1. Historique

Les débuts des systèmes sylvo-bananiers dans le Bas-Congo remontent à la fin des années 1940. La colonie statut de la RDC à cette époque, s'est retrouvée dans une période d'intense exploitation forestière pour résoudre à une demande en bois. Parmi les essences préférées il y'avait Terminalia superba qui a représenté dans les années 1950, près de 70 % de bois exportés (WILTEN, 1955). Il faut dire aussi que le Bas-Congo disposait à cette époque d'importants peuplements de Limba (T.superba) particulièrement dans la forêt de Mayumbe et que les exploitations de bois qu'on y trouvait représentaient près de 90 % du total de la colonie (HUMBLET, 1946). On ne peut pas omettre la proximité des ports maritimes, atout majeur pour les exportations.

C'est au regard de l'importance économique que les grumes prenaient et dans le souci d'assurer la pérennité de l'exportation et des volumes importants que des projets de reboisement et d'essai sylvicoles ont été démarrés dans la région du bas fleuve. C'est dans ce contexte qu'on avait aménagé 22 blocs à Luki. Selon WAGEMANS (1961), dans les essais sylvicoles on a utilisé surtout T.superba mais également Chlorophora excelsa et Entandrophragma angolense. C'est principalement dans les bananeraies des colons que ces essais ont été menés. A leur départ en 1960, les plantations ont été cédées aux métayers locaux qui poursuivirent la récolte des bananes «  gros michel » (DELAUNOY et al, 2007) et à plusieurs endroits, les gens reprirent l'entretient des bananeraies ou l'installation des nouvelles plantations sous Limba. Quelques variétés de plantain furent également introduites dans ces parcelles. Suite à cette appropriation actuellement on trouve toujours le système sylvo-bananier dans le Mayumbe fonctionnel soixante ans après sa mise en place.

Aujourd'hui, on trouve encore par endroits des bananiers sous couverture de Limbas et par endroits sous la couverture d'autres essences : Musanga cecropioides, Ricinidendron heudelotii, Sterculia tragacantha, Militia exelsa, Quassia undulata, Entandrophragma angolense, Ficus mucuso, Lannea welwitschii, Albizia gumifera, Pycnanthus angolensis, Xanthoxylum gilletii, Ceiba pentandra, Croton oxypetalum, Myrianthus arboreus, Nesogordonia leplaei, Psedospondias microcarpa, Funtumia africana, Canarium schweinfurthii, Cussonia arborea, Celtis soyauxii, Celtis durandii, etc.

1.1.2. Description de l'aménagement

Au sein de la réserve de Luki, 14 blocs (UB1-UB14), soit un total d'environ 15.326 hectares ont été choisis pour la réalisation des travaux d'uniformisation par le bas (UB). Parmi ces blocs, seuls 8 blocs (UB1-UB8), soit environ 7.500 hectares ont été consacrés et/ou soumis à l'application de la méthode sylvo-bananier.

C'est à partir de 1948 que les colons à qui l'INEAC a octroyé des terres commencèrent à planter les Limbas en intercalaire, une année ou deux années après la plantation des bananiers Gros michel. Les Limbas étaient transplantés des pépinières quand ils avaient atteint 1 à 1, 50 m de hauteur (HUMBLET, 1946).

L'écartement demandé dans les premiers blocs de sylvo-bananier (UB1-UB5), dont le site à l'étude fait partie, était de 4 m X 4 m pour le bananier, soient 625 bulbes à l'hectare. Les Limbas quant à eux étaient mis en place à écartement de 8 m X 12 m, faisant 104 Limbas à l'hectare.

D'autres écartements ont été essayés par la suite dans d'autres blocs sylvo-bananiers de la réserve :

· 4 m X 16 m pour une partie du bloc 4 (76 hectares) ;

· 4 m X 12 m pour les blocs UB6-UB8.

La figure1 ci- dessus présente le schéma de l'écartement des premières plantations sylvo-bananier de la Réserve de biosphère de Luki.

Figure1: Schéma de l'écartement des premières plantations sylvo-bananier de la Réserve de biosphère de Luki (WAGEMANS, 1961)

Les blocs d'uniformisation par le bas sont des blocs ayant subi des méthodes de régénération artificielle d'essences précieuses. L'essence privilégiée était le Limba. Les méthodes de régénération choisies pour cette essence au Mayumbe étaient la méthode en layons et la méthode sylvo-bananier (WILTEN, 1955). La méthode en layons consiste à ouvrir la forêt à traiter en dégageant latéralement des layons parallèles dans lesquels seront introduites les essences d'intérêt (HUMBLET, 1946). C'est une méthode extensive visant à enrichir la forêt.

Les blocs d'uniformisation par le haut sont des blocs dans lesquels on a pratiqué la conversion des futaies d'âges multiple en futaie tendant vers la régularité, c'est-à-dire la réduction des écarts d'âges entre les limites supérieures et inférieures d'exploitabilité par la mise en lumière des classes de recrutement les mieux représentées (DONIS, 1951).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci