La monétisation des contenus musicaux dans l'espace numérique: la téléphonie mobile( Télécharger le fichier original )par Paméla Michel Université Paris IV Sorbonne - Master 2 Administration et gestion de la musique 2009 |
1.2.2.3 Les risques de la banalisation de l'offreActuellement tous les modèles économiques s'orientent vers l'abonnement afin d'amener le consommateur à payer. Nombreuses sont les offres proposant de la musique illimitée, cela est même devenu une garantie minimum pour être certain d'attirer un maximum de clients. Nous pouvons constater que les offres sont bien adaptées à l'usage des consommateurs et à leur propension à payer. Cependant, à travers ce regroupement de paiement pour plusieurs services, la musique peut tomber dans une certaine désacralisation et s'installer alors dans un pack commercial qui ne la valorise plus en tant que telle. Nous avons constaté après analyse que la musique est un produit d'appel dans quelques domaines que ce soit. Elle est le premier bien culturel à être autant sollicité par les consommateurs. Il y a une crise du support mais en aucun cas une crise de la musique. Si l'abonnement ou autres formules de souscription permettent d'acquérir auprès des utilisateurs un consentement à payer, il ne faut pas négliger le danger qui règne autour de ce bien, musical et numérique. Ë force de la baisse sur les prix et le développement des offres de musique illimitée, l'industrie de la musique comme les opérateurs télécoms prennent le risque de tomber dans une forte banalisation de l'offre. La musique est un produit qui fait fonctionner de nombreuses industries comme nous l'avons vu plus haut. Cependant, dans son processus de commercialisation, elle s'inscrit dans un système d'abondance voulue par le consommateur qui perd de vue la valeur de ce contenu. Ainsi, la musique s'inscrit dans un paradoxe. D'un côté elle a peu de valeur (les gens n'ont plus tendance à l'acheter) d'un autre elle est beaucoup consommée (téléchargement peer to peer). Nous pouvons alors nous demander quelles sont les relations entretenues entre les opérateurs de téléphonie mobile et l'industrie du disque qui partagent un intérêt commun dans la vente du bien musical. 62 BIGET Sylvain : <<téléchargement de musique ; Sony signe avec 10 maisons de disque>> 28/01/ 2008. cnetfrance.fr. consulté le 23 Juillet 2009. 1.2.3 La relation entre les opérateurs télécoms et l'industrie du disque<<La relation entre opérateurs téléphoniques et opérateurs de musique a toujours été chaotique. Plusieurs motifs peuvent expliquer ces incompréhensions mutuelles : différences de taille, différences de mentalité et surtout, la conviction (toujours vivante) des acteurs de la musique, que les opérateurs téléphoniques ont subventionné leur campagne d'abonnement au haut- débit gr%oce à la musique et au téléchargement illégal.>> Les intérêts entre opérateurs télécom et Majors sont convergents en ce qui concerne la musique. L'industrie du disque à tout intérêt à développer différents canaux de distribution notamment à travers la téléphonie mobile. Canal de diffusion et de réception moderne dont le marché est florissant. Les opérateurs téléphoniques ont de leur côté tout intérêt à se faire des Maisons de disque un allié dans la course aux clients. La musique devient maintenant l'un de leurs arguments phare de vente, <<packagée>> dans des offres compactes de services, elle est le moyen de valoriser l'accès et de caractériser certains profils de clients. Ces deux industries doivent cependant trouver des points d'entente pour mener à bien leur stratégie commune de vente, alors que leurs processus respectifs de commercialisation obéissent à des logiques différentes. |
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