II-ROLE DU PORT DANS L'ECONOMIE NATIONALE
Le port de San Pedro, deuxième porte océane
depuis sa création, contribue à plus de 10% du trafic maritime de
la Côte d'Ivoire et revendique plus de 17% des recettes douanières
soit un montant de 120 milliards (Dallo, 2004). La diversification de son
trafic composée pour la plupart des matières premières, le
port est le premier exportateur de cacao dans le monde, l'une des cultures
principales pilier de l'économie nationale. En 2006, le port a
réalisé un chiffre d'affaire de 3,342 milliards (PASP, 2006) et a
contribué également à plus de 17% de la recette globale de
l'Etat Ivoirien. L'économie globale réalisée par les
opérateurs économiques et notamment l'État de Côte
d'Ivoire par le biais de la caisse de stabilisation et la caisse de
péréquation est estimée à plus de 200 milliards.
Ces économies résultent du fait de la zone d'influence du PSP
désormais grenier de l'économie agricole du pays à cause
des principales cultures de rentes. Le produit intérieur local (PIL
équivalant du PIB au niveau national) de San Pedro s'élève
à plus de 229 milliards de francs CFA soit un peu plus de 4% du PIB
(écoloc San Pedro, 1998).
II.1-Industrie en pleine mutation
Le port faisant partie des infrastructures lourdes, il induit
la croissance économique par effet de multiplicateur de nouveau besoin
en travail et en produit. De nouveaux établissements industriels
(unités de transformation des produits bruts et transports) se
créent pour satisfaire les besoins de la sous-traitance, ou
bénéficier
de l'environnement de la production. Par conséquent, la
présence du port a favorisé le progrès techniques et
déclenche les effets de champ régional de production par la
stimulation de la croissance dans les espaces économiques. Ainsi,
l'hinterland du port et le port lui même ont vu l'introduction des A.I
d'une part dans plusieurs domaines (café, cacao, bois, caoutchouc,
palmier à huile) ravitaillées par les grandes surfaces de
plantations industrielles et villageoises. D'autre part, la création des
usines légères, agro-alimentaires (grand moulin) et
matériaux de construction (minoterie) ravitaillées par les
produits d'importation. Cependant, plusieurs usines ont fermé à
cause de l'épuisement des ressources et le rendement très faible
en occurrence l'usine de traitement de citron à Sassandra, et
également aux différentes crises survenues depuis 1999.
II.2-Création des plantations
L'existence du port a favorisé la création des
plantations A.I du Sud Ouest (hévéa, cacao, café, palmier
à huile...). En effet, cette économie de plantation est de
plusieurs ordres. Le secteur du binôme de café cacao est le plus
dynamique avec plus 60% de la production nationale pour le cacao
(Ministère de l'économie et des finances 2003). Le citron quand
bien même que son rendement est en faillite a connu une croissance de
1979 à 2001. Le secteur de l'hévéa en pleine expansion
dans la région du Sud Ouest connait une croissance. De 14 317 tonnes
1985 atteint 16 100 tonnes 1987 à ce jour (87 451 tonnes en 2007). Quant
au palmier à huile, il génère une production de 255 100
tonnes de régimes en 1988 et compte dans le Sud Ouest une demi-douzaine
de complexe A.I dans quatre départements. Sa situation globale se
caractérise de 51 000 hectares de plantation. Il n'en demeure pas moins
pour le coprah avec 6 000 hectares de plantations. Toutes ces étendues
d'hectares on eu un rendement de 10 945 tonnes en 2007 contre 33 751 tonnes en
2005 (rapport d'activité PASP 2007). Cette production a
considérablement baissé à cause du vieillissement et la
dégradation de ces plantations.
Comme l'on a constaté ; le port a une part signifiante
dans l'économie nationale dans la région du Sud Ouest. Il a
favorisé l'implantation des unités industrielles dans la zone
portuaire, de même que dans l'arrière-pays (AI). Son apport sur
les recettes douanières et les différentes activités
liées à son existence en raison d'être une infrastructure
économique donne un coup de pouce à l'économie nationale
avec 10,3 milliards de valeur ajoutée (PASP, 2002).
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