III.2-Port de San Pedro et les organisations
internationales
Dans le cadre d'échanges bilatéraux et de
défense d'intérêts commun, le PASP coopère avec
plusieurs organisations internationales (OMI, CMEAOC, AGPAOC et IAPH). La
coopération avec ces organisations a pour but d'échanger sur les
méthodes de gestion portuaires, et des perspectives d'avenir puis
défendre les intérêts communs. En outre, elle
crédibilise le port auprès des institutions financières et
les pays développés pour l'obtention de financement pour la
formation des cadres et la réalisation des projets. Ainsi, le PASP a
obtenu de l'IAPH des bourses d'études pour la formation de ses cadres,
puis l'OMI a permis l'extension des partenaires commerciaux du port sur les
continents d'Asie, de l'Amérique et l'Océanie.
En définitive, le port est assisté de plusieurs
partenaires et entreprises dans sa nouvelle vision de renaissance. Comme toutes
les structures classiques économiques, le port a adopté un mode
de gestion de type concessionnaire qui réussit avec certains ports de la
COA (PAA). Ainsi, dans le souci de son redressement dynamique le PASP multiplie
les partenariats qui lui sont favorables pour ses objectifs.
CHAPITRE V : IMPORTANCE SOCIO-ECONOMIQUE DU PORT DE SAN
PEDRO
Le port de San Pedro, quand bien même qu'il n'a pas
connu l'essor espéré au vu des différentes
difficultés et contre-performance décelées, force est de
constater aujourd'hui que la région a globalement profité des
retombées positives des projets de développement du port. Le
bilan à l'actif de l'existence du port, à ce jour, est une ville
moderne et la stimulation de l'économie de la région.
I-ROLE DU PORT SELON LE PROJET ARSO
À l'exemple d'Abidjan et son port qui ont
polarisé l'ensemble du développement national et
singulièrement les régions du Sud et de l'Est du pays, le port de
San Pedro devait faire autant. En effet, le port de San Pedro, par effet
d'entraînement, devait pouvoir amener la région du Sud Ouest
à connaître un début de développement. Ainsi, «
l'opération San Pedro » fut mise en place. Celle-ci était
dirigée par l'ARSO, structure chargée d'exécuter et
coordonner la réalisation des projets de l'opération. L'ensemble
des projets consistait à:
-la construction d'un port en eau profonde ;
-la création d'une novelle ville ;
-l'aménagement des piste et routes de San Pedro et son
hinterland ; -la mise en valeur de ressources forestières ;
-la réalisation des agro-industries (bloc rizicole de 800
ha au Nord de San Pedro, 1 400 ha de plantation expérimentales) ;
-la mise en place des industries (usine de pâte à
papier, l'exploitation des minerais de fer du mont Klahoyo et du mont Nimba)
;
-la construction du chemin de fer ;
-l'intensification de l'agriculture par la création des
PME agricoles couvrant 20 000 ha destinés à l'agro
importation.
À travers tous ces projets, le port en tant que moteur
de l'opération devrait ainsi fournir à la Côte d'Ivoire une
infrastructure économique à la mesure de ses ambitions et
particulièrement à la région, un développement
notable. Cependant, sans toutefois exagérer, si le port n'a pas connu
l'essor espéré, à cause des différents projets
(usine de pâte à papier, le chemin de fer, l'exploitation des
minerais de fer etc.) restés à l'état d'écho, le
port a joué un rôle significatif dans l'essor de la région
et contribue à l'économie nationale.
|