IV-3. L'hydrographie
Au plan hydrographique, les plans d'eau et mares de la commune
de Ouahigouya et son hinterland occupent environ 63,58 km2
(Ouédraogo A., 2006).
Le barrage de Goinré est le plus vaste et la plus
importante retenue d'eau de surface avec un régime de moins en moins
permanent. La plupart des barrages sont en voie de comblement et
régression de capacité en raison de la dynamique
érosive.
La commune de Ziniaré ne dispose que d'un seul cours
d'eau pérenne: le Nakambé. On note la présence du barrage
de Tamissi dont l'eau est temporaire et ceux de Loumbila et de Ziga qui
alimentent la capitale en eau. Le potentiel en eau souterraine de la commune
n'est pas connu.
La commune de Tanguin-Dassouri est peu fournie dans le domaine
hydrographique. Les seuls cours d'eau sont des bras du Nakambé et la
mare de Bazoulé. A cela s'ajoute le barrage de Tinsouka.
Dans l'ensemble de ces localités, le niveau
d'alimentation des populations en eau potable reste encore peu
élevé. De même, en fonction de la pluviométrie,
l'abreuvement du bétail devient difficile suite à
l'assèchement de certaines mares. Cependant, il y a des
possibilités d'aménagement de bas-fonds et de
périmètres irrigués pour des cultures de contresaison.
Face à ces contraintes, les divers acteurs de
coopération décentralisée s'efforcent de mettre à
la disposition des populations des puits, des forages pour aider à
l'alimentation des hommes et des animaux.
Le milieu physique de ces sites comporte des contraintes au
développement. Précipitations peu abondantes, sols en
majorité à potentialités faibles sont autant de
difficultés auxquelles le monde agricole est confronté. Cette
situation participe à la paupérisation croissante des populations
aux revenus essentiellement agricoles. Elle explique aussi la migration des
populations à la recherche d'emplois.
Des efforts sont consentis par les autorités
gouvernementales, des institutions internationales et de nombreuses ONG pour le
renforcement des capacités des populations dans la lutte contre la
pauvreté. Malgré ces efforts, la situation se caractérise
par une augmentation du nombre de pauvres. Ainsi, selon le MEDEV (2005),
l'indice de pauvreté de la région du Nord s'est accru de 8 points
entre 1998 et 2003. Le taux de pauvreté est passé de 60,9
à 68,6. De ce fait pour prendre en main leur destin, les populations
s'organisent en associations et groupements. Quand aux collectivités,
elles ont tissé des relations de partenariat avec des
collectivités étrangères, espérant
bénéficier de leur savoir-faire. De nombreuses expériences
de coopération décentralisée ont été
menées et concernent principalement les jumelages.
CHAPITRE II : LES CONCEPTS ET LES ENJEUX DE LA
COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE
Ce chapitre présente l'évolution de la
coopération décentralisée, définit ses
différents concepts et évoque les enjeux actuels auxquels elle
fait face. Il aborde également ses domaines d'intervention et ses
insuffisances.
I. L'historique et l'évolution de la
coopération décentralisée
Depuis la première relation de partenariat scellée
en 1967, la coopération décentralisée a subi d'importantes
évolutions au Burkina Faso.
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