II-1.3.2. L'élevage
Il constitue la deuxième activité principale.
Dans la commune de Ouahigouya, il est pratiqué sous forme de
pastoralisme et d'agro pastoralisme. L'élevage semi extensif est le mode
dominant. Il est pratiqué par 76% des éleveurs de bovins, 82,7%
et 91,9% respectivement par ceux des ovins et caprins. Le second mode
d'élevage est la transhumance pour les bovins et les caprins tandis que
pour l'élevage des ovins, c'est le type semi intensif qui vient en
seconde position. D'après Ouédraogo A. (2006) la province du
Yatenga occupe le 1er rang dans l'élevage de bovins, d'ovins,
de caprins et d'équins dans la région du Nord.
Concernant Ziniaré, on y retrouve essentiellement les
bovins, les ovins, les caprins, de la volaille et des porcs. La province de
l'Oubritenga occupe le second rang en matière d'élevage dans la
région du Plateau central.
S'agissant de Tanghin-Dassouri, le système
d'élevage est extensif et porte par ordre d'importance sur la volaille,
les caprins, les ovins, les porcins, les bovins, les asins et les
équins.
Pour l'ensemble de ces sites, l'alimentation des animaux est
basée pour l'essentiel sur les pâturages naturels.
L'élevage intensif est encore marginal et est basé sur l'embouche
et l'élevage de case. Les produits d'élevage sont exportés
vers Ouagadougou et Bobo Dioulasso et vers les pays voisins côtiers
(Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin). Ce commerce procure des
revenus assez substantiels pour de nombreux éleveurs. (PDM/APREL,
2006).
II-1.3.3. Le secteur informel
Il s'organise autour du commerce, de la restauration, de
l'artisanat et des activités de services (télécentre et
secrétariat public). Outre cela, il y a des activités de
transformation des produits locaux telles les petites unités de
séchage de fruits et légumes. Ouahigouya en a été
le précurseur au Burkina Faso. Les activités de ce secteur
occupent une frange importante de la population dans ces communes.
Malheureusement, c'est un secteur encore mal organisé et qui a besoin
d'appui des partenaires techniques.
II-2. L'organisation politique
Dans les communes de Ouahigouya, Ziniaré et Tanghin
Dassouri, on a la présence de plusieurs acteurs locaux qui structurent
la vie politique. Ces acteurs sont constitués des pouvoirs politiques,
d'intervenants locaux, de la société civile et des partis
politiques.
II-2.1. L'organisation politique traditionnelle
Ouahigouya fait partie de l'ancien royaume du Yatenga
caractérisé par un système politique et administratif
très hiérarchisé. A la tête du royaume se trouve le
Yatenga Naba. Chef suprême, il détient les pouvoirs politiques,
administratifs, militaires et judiciaires. Il est entouré de ministres
qui l'aident à régner sur l'ensemble des composantes de la
société. Les affaires publiques, les problèmes en instance
du royaume sont jugés chaque vendredi au palais. Cependant le pouvoir
détenu par le Yatenga Naba et ses ministres est limité à
l'administration des hommes. Celui de la terre et des ressources naturelles est
détenu par les chefs de terre issus des autochtones.
Concernant Ziniaré, la chefferie de Guiloungou et de
Zinaré-natenga constitue le pouvoir coutumier. Les chefs de ces
localités sont les garantes de la tradition et de la gestion des
affaires. Ils ont un rôle consultatif qui s'avère capital et
déterminant sur les questions relatives au foncier.
A Tanghin-Dassouri, le pouvoir est détenu par les chefs de
village qui jouent souvent le rôle de chef de terre. Ils sont
assistés de notables pour les décisions importantes.
La société traditionnelle moaga très
hiérarchisée repose sur un espace coutumier bien structuré
en cantons, villages, quartiers et concessions. Selon Ouédraogo M.
(2006) à chaque niveau d'organisation, on a un chef qui est
chargé de la gestion de la vie sociale, politique et économique
du groupe social dont il est le garant. A cet effet, il demeure important de
les associer à la mise en oeuvre des diverses interventions locales. De
nos investigations sur les trois sites, ces autorités traditionnelles
sont impliquées dans le choix et la mise en oeuvre des projets de
coopération décentralisée. Elles fournissent très
souvent des sites pour les constructions d'écoles, de centres de
santé et de promotion sociale et de réalisation de points d'eau
(puits et forages).
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