II-1.2. Les caractéristiques
démographiques
Erigée en commune en 1958 et en commune de plein
exercice en 1984, Ouahigouya comptait en 1996, 53 715 habitants; en 2002 elle
en comptait 65 000. Selon les résultats préliminaires du
Recensement Général de la Population et de l'Habitation de 2006,
la population de la commune de Ouahigouya est estimée à 122 667
habitants dont 59 458 hommes et 63 219
femmes; la population urbaine est de 70 957 soit 57,85% du
total. Le nombre de ménages est estimé à 22 091. Cette
population se caractérise par son extrême jeunesse : en 1996,
49,5% de la population avaient moins de 15 ans tandis que les adultes de 15
à 64 ans représentaient 45,4%. Ouahigouya et son hinterland
constituent l'un des principaux pôles d'émigration du pays.
Concernant la commune de Ziniaré, sa population est de
62 026 habitants dont 29 518 hommes et 32 508 femmes. Le nombre de
ménages est de 10 207 et le rapport de masculinité est de 99.
Quant à la commune de Tanghin-Dassouri, elle compte 8
640 ménages pour une population estimée à 55 094
comprenant 25 136 hommes et 29 958 femmes. Le taux de masculinité est de
84%. (INSD, résultats préliminaires RGPH, 2007).
II-1.3. Les activités socio-économiques
Les principales activités socio-économiques
s'organisent autour du secteur primaire (agriculture et élevage) et du
secteur informel à travers le commerce. L'agriculture et
l'élevage mobilisent la quasi-totalité des populations et sont
très tributaires des facteurs climatiques.
II-1.3.1. L'agriculture
Elle constitue la principale activité sur ces trois
sites en mobilisant environ plus de 80% de la population active (PDM/APREL,
2006). Cette activité se subdivise en agriculture vivrière, de
rente et maraîchère.
L'agriculture vivrière concerne surtout les
céréales: mil, maïs, sorgho et riz. Elle reste du domaine de
la subsistance car parvenant rarement à couvrir les besoins des
populations. L'agriculture de rente est orientée vers la production de
niébé, d'arachide, de sésame et du voandzou. Quant
à l'horticulture, elle constitue une activité fortement
rémunératrice pour les agriculteurs qui s'y adonnent en saison
sèche. Les principales cultures maraîchères portent sur la
laitue, le chou, la carotte, l'oignon, la tomate, les aubergines, le piment,
l'ail, le concombre, le poivron et les courgettes. Selon le PDM/APREL (2006),
lors de la campagne agricole 2005-2006,
Ouahigouya et son hinterland ont produit près de la
moitié de la production nationale de pommes de terre.
Ces produits maraîchers ravitaillent les principaux centres
urbains du pays et les pays voisins. Une partie est même
transformée et vendue en Europe.
Les sols sur ces sites sont peu fertiles et cela s'explique par
leur surexploitation et l'insuffisance de la restauration. Il en découle
une faiblesse des rendements.
|