II-2.2. L'organisation politique moderne
Les pouvoirs politiques locaux modernes sont constitués
de l'administration: gouvernorat, haut-commissariat, préfecture et
municipalité. Au plan politique et administratif, la commune de
Ouahigouya s'inscrit dans le nouvel espace territorial de la région du
Nord comme Ziniaré dans celui de la région du Plateau central.
Dans ces deux espaces, le pouvoir politique s'exerce à deux niveaux:
régional et communal. Les régions du Plateau Central et du Nord
ont été créées en 2001.
Ouahigouya et Ziniaré sont à la fois aujourd'hui
des chefs lieux de province et de région. Elles abritent les
gouvernorats et les sièges des conseils régionaux. S'y trouve
aussi la résidence des gouverneurs; ces derniers ont en charge
l'aménagement, la planification et la coordination du
développement. Toutes les directions des différents
départements ministériels y sont présentes. Les hauts
commissaires sont également sur ces sites. Ils sont dépositaires
de pouvoir politique et veillent à l'exécution des lois, des
règlements et des décisions du gouvernement au niveau de la
province.
Au plan communal, le pouvoir politique s'exerce à
travers le conseil municipal qui a à sa tête un maire
(Président du conseil municipal).
Concernant Tanghin-Dassouri, le préfet constitue le
représentant de l'Etat. Commune rurale depuis 2006, un conseil municipal
y assure la coordination et la planification du développement.
Dans ces trois communes, les élus locaux
définissent les grandes orientations en matière de
développement, notamment l'adoption du Plan Communal de
Développement (PCD).
Ces représentants de l'Etat sont impliqués
souvent dans des actions de coopération décentralisée. Ils
constituent quelquefois un frein à la bonne exécution des projets
par le biais des lourdeurs administratives et des tentatives de
récupération politique.
III. Les acteurs du développement
local
Outre les services déconcentrés de l'Etat,
plusieurs acteurs interviennent dans le développement
socio-économique des collectivités territoriales
burkinabé.
III-1. Les acteurs de la commune de Ouahigouya
A Ouahigouya, on retrouve non seulement de nombreuses ONG, des
associations et groupements, mais aussi des projets et programmes.
D'après Ouédraogo A. (2006), les ONG dont l'intervention remonte
aux années 1970, grâce au travail qu'elles ont
réalisé au profit des populations par le biais des organisations
locales ont fait de certaines d'entre elles des leaders en matière
d'actions de développement local. Des organisations locales ayant
bénéficié de ces appuis sont devenues de nos jours des
pôles de compétences et d'excellence. On y dénombre 12 ONG
(cf. tableau n 1).
Dans la commune, on compte également 345 associations
dont 44 féminines. Selon le projet PDM/APREL (2006), les associations et
ONG, les plus reconnues et positivement appréciées par les
populations sont la Fédération Nationale des Groupements Naam,
l'association Etre Comme Les Autres (ECLA), l'association Appui Moral
Matériel et Intellectuel à l'Enfant (AMMIE) et l'association
Développement Sans Frontière (DSF). Deux agences de banques
jouent le rôle d'institutions financières : la BICIA-B et la BIB.
A cela s'ajoutent des projets et programmes étatiques de
micro-finances.
Ces institutions participent au renforcement des
capacités de nombreuses femmes et jeunes. Les ONG et associations sont
des acteurs importants de la coopération décentralisée
entre Chambéry et Ouahigouya. Elles ont pu par le bais de ce partenariat
réaliser des projets au profit de leurs membres et des citoyens de la
commune. C'est peut être aussi grâce au dynamisme de
ces organisations que la coopération
décentralisée entre les communes de Chambéry et Ouahigouya
est présenté comme un modèle par certains acteurs du
domaine.
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