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Les expériences de coopération dans les communes de Ouahigouya, Tanghin Dassouri et Ziniaré

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par Abdoul Azise SODORE
Université de Ouagadoudou/Département de Géographie - Maà®trise 2008
  

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IV-1- Concernant les stratégies d'intervention

Les méthodes d'interventions adoptées par les expériences de coopération s'apprécient en fonction des acteurs rencontrés.

? L'expérience de Ouahigouya

Dans la commune de Ouahigouya, le Comité Local de Jumelage (CLJ) ne sert que de relais dans la signature des conventions. Cette situation est aggravée d'une confusion liée au fait que le maire est également le président du CLJ ; de même des conseillers municipaux siègent dans le bureau du CLJ. Quant aux agents des services municipaux, ils affirment ne pas être tous dans la dynamique de la coopération. Les informations circulent entre les personnes concernées par les actions de coopération. Néanmoins, ils sont au courant de certains soutiens accordés pour la structuration de la mairie comme les recrutements des nouveaux agents, les appuis matériels (ordinateurs, scanner, etc.) par le biais des cérémonies de réception. S'agissant des organisations de la société civile (associations, groupements), elles se sentent mieux impliquées aux actions de partenariat depuis l'évaluation de la coopération en 2005. Elles sont représentées dans le comité de pilotage. Néanmoins, ils émettent le voeu que des efforts soient faits pour que tous les acteurs soient au même niveau d'information en matière de dynamique d'ensemble de la coopération. Sur l'ensemble des personnes enquêtées, 70% approuvent positivement la stratégie d'intervention du partenariat Chambéry-Ouahigouya, 25% l'apprécient moyennement contre 5% qui la trouvent mauvaise.

? L'expérience de Ziniaré

Dans la commune de Ziniaré, des membres du CLJ affirment qu'ils sont représentés dans le Cadre Provincial de Concertation et de Coordination (CPCC). Cependant, ils craignent une politisation des actions de coopération. La présidence du comité est occupée

par un député. Les agents des services disent ne pas avoir beaucoup d'informations concernant la coopération Région du Limousin-Province de l'Oubritenga. Cette situation s'explique par le fait que cette coopération ne s'investit pas directement dans le renforcement des capacités de la mairie de Ziniaré. S'agissant des organisations de la société civile, ils pensent que leur véritable implication réside dans la tenue des fora et leur représentation au sein du CPCC. Elles ne disposent donc pas de suffisamment d'informations sur le fonctionnement d'ensemble du partenariat. Dans cette commune, 60% des personnes enquêtés trouvent la démarche d'intervention de la coopération LimousinOubritenga satisfaisante ; 30% l'apprécient moyennement contre 10% qui atteste qu'elle est mauvaise.

? L'expérience de Tanghin-Dassouri

Concernant la commune de Tanghin Dassouri, les partenaires de Belfort ont décidé de travailler directement avec le conseil municipal. Les membres du CLJ rencontrés affirment n'avoir pas été associés à la signature de la dernière convention et n'avoir pas été impliqués au voyage effectué par le maire à Belfort. Les agents des services municipaux assurent être dans la dynamique de la coopération depuis la construction de la mairie. Ils notent l'électrification des locaux et l'équipement informatique grâce au partenariat avec le Territoire de Belfort. De plus, ils ont reçu une formation dans la gestion de l'Etat civil. Quant aux organisations de la société civile, elles attestent avoir été impliquées à toutes les étapes de la mise en oeuvre du Programme de Développement Local de 1996 à 2001. Elles souhaitent que le conseil municipal dans la nouvelle gestion de la coopération les associe de la même façon. En effet, leur expérience peut être prise en compte dans l'installation des Conseils Villageois de Développement.

Dans les trois partenariats, les services administratifs (santé, éducation) se sentent peu impliqués dans le choix et la mise en oeuvre des réalisations. Très souvent, c'est quasiment quand la décision de construire une école ou un centre de santé est prise qu'on demande l'avis des autorités administratives en la matière. Ces dernières bien que reconnaissant la pertinence du choix de ces investissements souhaiteraient une coopération entre les structures techniques des territoires en partenariat. Cela permettrait de mieux évaluer les besoins en lien avec les ambitions des différents programmes et projets communaux et étatiques. Dans l'ensemble, 78% des personnes enquêtées estiment que la

stratégie d'intervention du partenariat Belfort-Tanghuin-Dassouri est bonne, 20% assez bonne et 2% mauvaise.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote