IV-1- Concernant les stratégies d'intervention
Les méthodes d'interventions adoptées par les
expériences de coopération s'apprécient en fonction des
acteurs rencontrés.
? L'expérience de Ouahigouya
Dans la commune de Ouahigouya, le Comité Local de
Jumelage (CLJ) ne sert que de relais dans la signature des conventions. Cette
situation est aggravée d'une confusion liée au fait que le maire
est également le président du CLJ ; de même des conseillers
municipaux siègent dans le bureau du CLJ. Quant aux agents des services
municipaux, ils affirment ne pas être tous dans la dynamique de la
coopération. Les informations circulent entre les personnes
concernées par les actions de coopération. Néanmoins, ils
sont au courant de certains soutiens accordés pour la structuration de
la mairie comme les recrutements des nouveaux agents, les appuis
matériels (ordinateurs, scanner, etc.) par le biais des
cérémonies de réception. S'agissant des organisations de
la société civile (associations, groupements), elles se sentent
mieux impliquées aux actions de partenariat depuis l'évaluation
de la coopération en 2005. Elles sont représentées dans le
comité de pilotage. Néanmoins, ils émettent le voeu que
des efforts soient faits pour que tous les acteurs soient au même niveau
d'information en matière de dynamique d'ensemble de la
coopération. Sur l'ensemble des personnes enquêtées, 70%
approuvent positivement la stratégie d'intervention du partenariat
Chambéry-Ouahigouya, 25% l'apprécient moyennement contre 5% qui
la trouvent mauvaise.
? L'expérience de
Ziniaré
Dans la commune de Ziniaré, des membres du CLJ
affirment qu'ils sont représentés dans le Cadre Provincial de
Concertation et de Coordination (CPCC). Cependant, ils craignent une
politisation des actions de coopération. La présidence du
comité est occupée
par un député. Les agents des services disent ne
pas avoir beaucoup d'informations concernant la coopération
Région du Limousin-Province de l'Oubritenga. Cette situation s'explique
par le fait que cette coopération ne s'investit pas directement dans le
renforcement des capacités de la mairie de Ziniaré. S'agissant
des organisations de la société civile, ils pensent que leur
véritable implication réside dans la tenue des fora et leur
représentation au sein du CPCC. Elles ne disposent donc pas de
suffisamment d'informations sur le fonctionnement d'ensemble du partenariat.
Dans cette commune, 60% des personnes enquêtés trouvent la
démarche d'intervention de la coopération LimousinOubritenga
satisfaisante ; 30% l'apprécient moyennement contre 10% qui atteste
qu'elle est mauvaise.
? L'expérience de
Tanghin-Dassouri
Concernant la commune de Tanghin Dassouri, les partenaires de
Belfort ont décidé de travailler directement avec le conseil
municipal. Les membres du CLJ rencontrés affirment n'avoir pas
été associés à la signature de la dernière
convention et n'avoir pas été impliqués au voyage
effectué par le maire à Belfort. Les agents des services
municipaux assurent être dans la dynamique de la coopération
depuis la construction de la mairie. Ils notent l'électrification des
locaux et l'équipement informatique grâce au partenariat avec le
Territoire de Belfort. De plus, ils ont reçu une formation dans la
gestion de l'Etat civil. Quant aux organisations de la société
civile, elles attestent avoir été impliquées à
toutes les étapes de la mise en oeuvre du Programme de
Développement Local de 1996 à 2001. Elles souhaitent que le
conseil municipal dans la nouvelle gestion de la coopération les associe
de la même façon. En effet, leur expérience peut être
prise en compte dans l'installation des Conseils Villageois de
Développement.
Dans les trois partenariats, les services administratifs
(santé, éducation) se sentent peu impliqués dans le choix
et la mise en oeuvre des réalisations. Très souvent, c'est
quasiment quand la décision de construire une école ou un centre
de santé est prise qu'on demande l'avis des autorités
administratives en la matière. Ces dernières bien que
reconnaissant la pertinence du choix de ces investissements souhaiteraient une
coopération entre les structures techniques des territoires en
partenariat. Cela permettrait de mieux évaluer les besoins en lien avec
les ambitions des différents programmes et projets communaux et
étatiques. Dans l'ensemble, 78% des personnes enquêtées
estiment que la
stratégie d'intervention du partenariat
Belfort-Tanghuin-Dassouri est bonne, 20% assez bonne et 2% mauvaise.
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