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Les expériences de coopération dans les communes de Ouahigouya, Tanghin Dassouri et Ziniaré

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par Abdoul Azise SODORE
Université de Ouagadoudou/Département de Géographie - Maà®trise 2008
  

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IV-2- Concernant la gestion des fonds

La gestion des fonds dans ces trois partenariats se fondent sur un ensemble de stratégies impliquant des opérateurs privés (bureaux d'étude, cellule d'appui technique), les CLJ, les autorités municipales et les comités de pilotage.

? L'expérience de Ouahigouya

A Ouahigouya, l'ensemble des acteurs loue les efforts qui ont été accomplis depuis l'installation d'un opérateur (ACDIL) chargé de la maîtrise technique et financière de la coopération. Avant cela, de nombreux retards ont été observés dans le versement des subventions aux différents promoteurs lorsque celles-ci transitaient par la mairie. De nos jours, chaque acteur (municipalité, associations, groupements) reçoit et gère ses fonds conformément à la convention. Ils affirment que le contrôle des ressources financières effectué par une structure indépendante rend la gestion plus transparente. En effet, des fiches de suivi financier de tous les projets sont dressées par l'opérateur et mises à la disposition du comité de pilotage. Cela fait que les acteurs sont au même niveau d'information concernant l'état de la gestion des fonds. La confiance entre les partenaires s'en trouvent ainsi renforcer. Des avis recueillis, 75% des personnes rencontrées trouvent la gestion des fonds bonne, 23% moyenne et 2% mauvaise.

? L'expérience de Ziniaré

Dans la commune de Ziniaré, la plupart des acteurs trouvent la chaîne de gestion trop longue. Les subventions ne se sont pas versées à temps. Cela devrait l'être dès que les porteurs de projets réunissent leur contribution. Malheureusement des retards interviennent assez souvent. Il s'agit de la non signature des chèques par le président du CPCC ou du non positionnement du virement par la caisse populaire. Ils ne jugent pas cette gestion suffisamment transparente car le Haut commissaire, président du CPCC est à la fois juge et partie. En effet, étant ordonnateur du budget, le Haut commissariat présente aussi des projets

pour validation au compte de la province. Cette ambiguïté de la gestion globale avait suscité les réactions des différents partenaires de la coopération. A l'issue des concertations, il a été retenu que c'est l'opérateur qui doit assurer la maîtrise d'oeuvre financière. Ce dernier a ainsi proposé le recrutement d'un agent comptable. Cet avis n'a pas été suivi d'effet. Des promoteurs de projets assurent n'être pas au courant de la dynamique d'ensemble de la gestion des fonds. L'ensemble des enquêtés estiment à 50% que la gestion des fonds est bonne, 27% moyenne et 23% mauvaise.

? L'expérience de Tanghin-Dassouri

A Tanghin Dassouri, les personnes rencontrées disent avoir apprécié la manière dont les fonds du Programme de Développement ont été gérés. Elles disent avoir été impliquées dans la gestion de ces ressources financières conformément à la convention signée et grâce à l'appui de l'Agence de Financement (AF). Par ailleurs, étant représentés au sein du Comité de Décision (CD), les acteurs y affirment que ce sont eux-mêmes qui décident de la répartition des fonds et assurent le contrôle de sa gestion, avec l'aide de l'AF.

Des trois stratégies, la gestion des fonds marche mieux à Ouahigouya et Tanghin Dassouri qu'à Ziniaré. Cela est du au fait que dans les deux premières localités les différents acteurs ont décidé de la mise place d'un système compréhensible par tous et impliquant toutes catégories socio-économiques. De plus, les autorités locales ont accepté le recrutement d'opérateurs privés à qui ils ont cédés les fonctions qui étaient les leurs. Par contre à Ziniaré, le refus des autorités provinciales de confier la gestion financière à la Cellule d'Appui Technique (CAT) empêche ce dernier de mettre tous les partenaires dans la dynamique globale de l'utilisation et du contrôle des ressources de la coopération. Les exemples de Ouahigouya et de Tanghin Dassouri méritent d'être suivis par celle de Ziniaré. Des points de vue recueillis, 77% des personnes enquêtées apprécient positivement la gestion des fonds, 20% moyennement contre 3% qui la trouve mauvaise.

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