II.2.8 Quel est le rôle de l'état après
la dérégulation du secteur de l'électricité et du
gaz ?
Le gouvernement garantit le bon fonctionnement du
service public en contrôlant les entreprises qui assurent la production,
la commercialisation et le transport de l'énergie. Il est en partie
responsable de la politique de recherche et d'innovation dans le domaine des
technologies de l'énergie. . La loi donne à l'état la
responsabilité de programmer les investissements de production en
équilibrant sur plusieurs années la répartition entre les
énergies primaires utilisées, les techniques de production et la
répartition géographique des installations. L'objectif est
d'atteindre un équilibre durable entre l'offre et la
demande.
Le régulateur, la CREG, est chargée de
l'attribution des concessions sur la base d'appels d'offres en application du
décret exécutif datant d'avril 2008 qui en a fixé les
modalités. L'ouverture du secteur de la distribution de
l'électricité et du gaz en Algérie doit s'accompagner
d'une libéralisation des prix .Le privé ne s'engagera pas s'il
estime que ce ne sera pas rentable. Tant que les pouvoirs publics
décident de ne pas augmenter les prix de l'électricité et
du gaz, ils n'auront pas d'autres choix que de subventionner les entreprises
privées qui se porteront candidates à prendre des concessions de
distribution de gaz par canalisation et d'électricité en
Algérie.
Mais tant que l'état a les moyens de
subventionner les prix de l'électricité et du gaz, comme c'est le
cas actuellement, cela ne doit pas poser de problèmes. Les pouvoirs
publics n'ont pas d'autres choix que de payer le différentiel entre le
coût réel de la distribution du gaz et de
l'électricité et le tarif de vente au consommateur final. Il faut
préciser que les Algériens ne paient que 65% du coût
réel de l'électricité. A cet effet, l'état s'engage
et continuera à subventionner les prix de l'électricité et
du gaz jusqu'à 2013, date effective de la concession pour la filiale
« distribution », selon le chef du département des techniques
de l'électricité, SONELGAZ, direction régionale
d'Oran.
II.2.9 Que représente le terrain d'étude par
rapport à la totalité du pays ?
L'idée d'établir une comparaison
exprimée dans le tableau n°14, c'était de voir que peu
représenter l'espace d'étude par rapport au pays. Ce travail a
fait ressortir les points suivants :
En termes de superficie, la Sénia ne
représente que 8,6% du territoire de la wilaya d'Oran et moins encore
par rapport au pays. Mais au moment où on cannait qu'il existe un
contraste dans la répartition globale de la population, des biens, des
services et bien sur des réseaux de production, transport et
répartition de l'énergie à travers le territoire national,
ce taux su-cité va changer et devenir plus représentatif. Mais
comment ?
Tableau N°14 : Quelques indicateurs de comparaison
entre le concept national et le local étudié
Données
|
Pays
|
Daïra de Sénia
|
Rapport daïra/pays
|
Superficie de la bande Tellienne(Km2)
|
285809
|
182
|
0,06%
|
Nombre de communes
|
1541
|
3
|
0,2%
|
Population en 2008
|
34178188
|
225444
|
0,7%
|
Longueur réseau électricité
MT+BT
|
244268
|
947
|
0,4%
|
Longueur réseau gaz
|
49971
|
192
|
0,4%
|
Pertes d'énergie électrique
|
17%
|
30%
|
1,8
|
Nombre abonnés électricité +
gaz
|
8717335
|
48504
|
0,6%
|
Nombre abonnés
électricité
|
6298682
|
34459
|
0,6%
|
Nombre abonnés gaz
|
2418653
|
14045
|
0,6%
|
Chiffre. Affaires distribution (million
dinars)
|
126975
|
3,6
|
0,03%
|
Créances distribution (million dinars)
|
38912
|
132
|
0,4%
|
Consommation électricité (million
KWh)
|
32584
|
1,9
|
0,006
|
Consommation gaz (million de Thermie)
|
70338,8
|
1,1
|
0,002
|
Taux d'électrification
|
97%
|
94,7%
|
1
|
Taux de couverture en gaz
|
38%
|
40,70%
|
1
|
HADRI K.2009
- Parmi les études menées sur la
répartition spatiale de la population algérienne, celle
réalisée par Moriconi-Ebrard, où il cite, que plus de 90 %
de la population de ce pays, des biens et des services se concentrent sur 12%
de la partie nord du territoire plus connue sous la bande tellienne. Bien que
mon espace d'étude ne symbolise que 0,06% de cette bande, et que sa
population présente moins de 1% de la population algérienne
totale en 2008, il est révélateur d'une grande concentration
d'habitants. Il faut dire que la densité au Km2 dans la daïra est
passée de 755 hab. /Km2 en 1998 à 1239 hab.
/Km2 en fin 2007, soit un taux d'évolution de 64% en dix
ans.
- Avec 947 Km de réseau
d'électricité et de 192 Km de réseau en gaz, cela
présente un taux de 0,4% de la longueur totale des réseaux de
la distribution des deux énergies. Du moment, où
ilexiste un sous investissements dans les réseaux
d'énergie dans ce champ d'étude, et vu
l'évolution démographique et urbaine suivi
d'une expansion de l'économie, vont surement exercés des
pressions sur l'infrastructure existantes.
- Une hausse constante de la consommation de
l'énergie électrique favorisée aussi bien par la
croissance démographique que par l'extension de l'utilisation des
produits électroménagers, est aggravée par la fraude et
les branchements illicites qui se comptent par des milliers.
Avec 30% de pertes en électricité, ce
territoire minuscule fait presque deux fois le taux nationalqui est de
17%.
- Cette grande demande exprimée causant la
saturation du réseau, qui oblige la SONELGAZ à effectuer des
délestages afin de rééquilibrer la charge et éviter
un black out.
|