Conclusion générale
En conclusion, cette étude du secteur de
l'électricité et le gaz en Algérie, et distribution et la
gestion des deux énergies dans la daïra de Sénia prise comme
cas local, a fait ressortir les points suivants :
Il est incontestable que l'Algérie a
enregistré des avancées très importantes depuis 1976
jusqu'à nos jours au niveau de l'accès de la population à
l'électricité, notamment pour ce qui concerne le monde rural.
L'Algérie a reconnu en 1976, dans un cadre institutionnel, le droit
à l'électricité comme droit fondamental, au même
titre que la santé et l'éducation. Une échéance
avait été fixée pour l'électrification totale du
pays : elle a été respectée, à une année
près. Le taux de couverture en énergie électrique atteint
près de 95% de l'ensemble du territoire de Sénia. Mais, beaucoup
reste encore à faire du coté gaz de ville, compte tenu du taux de
40% et l'état fournit des efforts pour parvenir, à l'horizon
2010, à un taux de couverture de 57%.
Le taux de pénétration moyen de gaz
naturel est de 40,7% pour la daïra de Sénia, est jugé
satisfaisant par rapport au taux national qui et de 40%. Mais avec des
contrastes à plusieurs échelles. Sur les treize
agglomérations que compte la Sénia, huit n'ont pas l'accès
au gaz de ville, représentant ainsi un déficit de prés de
60%. Les coûts de branchement et d'exploitation sont, en plus des
coûts d'installations intérieures jugés très
élevés ; ce qui ne permet pas d'accroître sensiblement le
taux d'accès au réseau du gaz de ville. A ce point là, il
faut préciser que, le taux de couverture en gaz de ville qui est minime
par rapport à celui de l'électricité est le
résultat d'une volonté partagée entre « l'état
et le citoyen ». 1,5 abonné sur 3 dans cette daïra
bénéficie de deux énergies (l'électricité et
le gaz de ville).
Cette étude de l'énergie dans la
daïra de Sénia qui présente sur le plan spatial, l'espace
périphérique d'un grand centre urbain qui est Oran, a
relevé qu'il ya de véritables indicateurs de la progression de la
consommation de l'électricité et le gaz naturel, qui se
traduisent par le taux d'accroissement démographique
accéléré, en particulier entre 1987- 1998, par le taux de
l'urbanisation des agglomérations chefs lieux et secondaires et par le
développement du secteur économique.
Ces mutations d'ordres sociodémographiques et
économiques dans le territoire de Sénia ont eu des
répercussions sur l'espace en le modifiant dans sa structure, et ont eu
des pressions sur l'infrastructure de la SONELGAZ, et spécialement sur
le réseau de la distribution d'électricité. Ces mutations
ont fait accroître de façon considérable les besoins en
équipement de SONELGAZ, d'où l'importance d'un plan
d'investissement prévu par la direction de la distribution de
Sénia pour faire face dans les années à venir.
Les délestages pratiqués par
l'opérateur et les chutes de tension ne sont en aucun cas liées
à un problème de production, mais plutôt à un
problème de distribution. L'étude du cas local m'a permit d'avoir
les réponses souhaitées. Malgré les efforts consentis dans
la production de l'électricité, on assiste jusqu'à
aujourd'hui à la persistance des délestages et des coupures
intempestives d'électricité, à une facturation non
maîtrisée, une vétusté des installations due
à un sous-investissement dans les réseaux de distribution, et
à la persistance de la fraude et aux branchements illicites.
Les coupures d'électricité
signalées à travers le territoire d`étude, sont dues
à des déficiences dans les réseaux de distribution de la
moyenne et basse tension, car le système de production et de transport
fonctionne dans de très bonnes conditions. Les causes de ces
défaillances sont : l'utilisation excessive des systèmes de
conditionnement de l'air (climatiseurs, ventilateurs, chauffages
électriques...), entraînant une augmentation importante de la
consommation d'énergie, et les actes de piratages collectifs et
d'agressions fragilisent considérablement les réseaux de
distribution, particulièrement les postes de transformation, d'où
ces coupures fréquentes. Les branchements illicites et des fraudes
massives de l'énergie, conjugués à une gestion
partiellement maitrisée n'ont fait qu'empirer la situation de la
qualité et la continuité du service rendu aux
citoyens.
La daïra de Sénia considérée
par SONELGAZ comme espace rurale par rapport à la ville d'Oran, est donc
une zone secondaire, encaisse la majorité des délestages
programmés et opérés par l'entreprise, lors des pics de
consommation où la demande dépasse l'offre. Les
agglomérations secondaires et les zones éparses sont les plus
touchés et les plus exposés aux délestages
intempestifs.les chefs lieu de communes sont aussi exposés, mais
à un degré moins.
A mon avis, la réponse à apporter, pour
satisfaire les besoins croissants de la population en électricité
et le gaz naturel, réside dans la bonne gouvernance, qui se traduit par
la capacité du gouvernement et de l'administration qui en dépend
à :
- Impliquer les citoyens dans les décisions qui
concernent leurs conditions d'existence, rendre les comptes sur les actions et
les décisions prises,
- décentraliser la gestion du service public de
la distribution de l'électricité et du gaz et se rapprocher plus
du citoyen, i par l'édification de nouvelles structures de SONELGAZ
à travers le territoire, et par l'information et la sensibilisation et
être à l'écoute des abonnés.
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