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Typologie des systèmes d'élevage laitier au Maroc en vue d'une analyse de leurs performances

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par Mohamed Taher Sraà¯ri
Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux, Belgique - Doctorat en Sciences agronomiques et Ingénierie biologique 2004
  

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IV-3-5 Evaluation des résultats économiques des fermes laitières suburbaines

Les achats d'aliments représentent 66,8 % des charges totales. Un extremum de 87,5 % a même été calculé pour la ferme n°2, montrant sa dépendance totale vis-à-vis des ressources externes. Le prix moyen de revient d'un kg de lait sans la prise en considération des ventes de bovins était de 3,1 #177; 0,7 DH, alors que le prix moyen de vente du lait était de 3,0 DH/kg. Ceci correspond à une perte de 0,1 DH par litre de lait, que compensent les ventes de bovins (veaux et vaches de réforme). En fait le bénéfice d'exploitation par vache était de 6 212 #177; 2 420 DH, variant de 2 561 DH dans l'exploitation n°4 à 11 185 DH dans la ferme n°6. Ces variations étaient expliquées par le poids des ventes d'animaux et par les fluctuations des coûts de production par ferme. Ceci transparaît visiblement à partir des données consignées dans le tableau 39. Même si la vaste majorité des fermes utilise des concentrés pour compenser le manque de fourrages, c'est bien plus l'efficience de valorisation en lait de ces concentrés qui marque la différence en termes de rentabilité. Ainsi, si certaines fermes ont clairement affiché l'ambition d'une spécialisation laitière, comme c'est le cas pour les fermes 3, 4 et 7, d'autres étables, telles que la 1, la 2 et la 6 pratiquent plutôt un élevage bovin mixte (lait et viande simultanément), tandis que l'étable n° 5 est plutôt portée sur l'élevage allaitant exclusif, même si elle a des vaches Holstein. En fait, comme le rapporte EDDEBBARH [1986], au Maroc, la production de viande bovine demeure largement dépendante des étables classées comme laitières, dans un contexte d'absence d'importations de races à viande spécialisées.

Tableau 39. Performances économiques des vaches laitières dans les fermes suburbaines

Paramètre

Minimum

Moyenne #177; écart type

Maximum

 
 
 
 

Coût de production du lait (DH/kg)

2,2

3,1 #177; 0,7

3,9

Ventes de bovins/Ventes totales (%)

18,8

29,9 #177; 12,6

56,3

Aliments/Charges totales (%)

39,6

66,8 #177; 17,0

87,5

Bénéfice par vache (DH)

2 561

6212 #177; 2420

11185

IV-3-6 Modélisation du rendement laitier moyen par vache

Cette étape a été conçue afin de prédire les variables les plus significatives en relation avec l'activité des fermes laitières suburbaines, et dont le rendement laitier et le bénéfice par vache ne sont pas des moindres.

Les résultats montrent qu'une fonction linéaire relie le rendement laitier moyen par vache à la consommation annuelle d'énergie issue des concentrés (figure 26). L'équation de prédiction ainsi obtenue était significative (P = 0,05) expliquant 86,2 % de la variation totale du rendement laitier par vache.

Cette équation montre qu'en zone suburbaine au Maroc, le rendement laitier annuel par vache est expliqué par la consommation en concentrés. Ceci rejoint les affirmations de SUSMEL et al. [1989] selon lesquelles dans de nombreuses régions de la rive Sud de la Méditerranée, la production bovine laitière est le plus souvent assurée à « coups de concentrés ».

Les conséquences de cet état de fait font que les mesures d'appui technique ont tout intérêt à assimiler ces excès de concentrés dans leur manière d'agir plutôt que de s'échiner à vulgariser uniquement les fourrages pour augmenter la production laitière par vache. C'est plutôt vers un équilibre de ces rations riches en concentrés et par la diminution de leurs coûts en jouant sur des matières alternatives qu'il faudrait se diriger.

Exp 3

Exp 2

Exp 1

Exp 4

Exp 7

Exp 6

Exp 5

Figure 26. Corrélation entre le rendement laitier et la consommation de concentrés par vache en étables suburbaines.

En essayant de déterminer les facteurs influençant la rentabilité par vache, il s'est avéré qu'il était impossible d'aboutir à une équation de corrélation significative pour modéliser ce paramètre. En fait, les valeurs de rentabilité par vache étaient très variables entre les exploitations et par année, affectées par une diversité de paramètres, tels les volumes de ventes de bovins, le savoir-faire en terme de commercialisation (termes de la vente), le rendement laitier et les modes d'alimentation par vache. Ces considérations appellent donc à davantage de recherche pour une meilleure maîtrise de l'économie des fermes laitières.

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