IV-1-3-c Performances de reproduction
L'analyse des performances de reproduction montre que l'APV
moyen est de 919 #177; 56 j (Tableau 30), soit l'équivalent de
30,2 mois. Ce paramètre a varié de 772 à 1 127 j (25,7
à 37,6 mois). Comparées aux recommandations faites par HEINRICHS
[1993] pour un élevage rentable des génisses, les valeurs
obtenues au niveau des élevages de la SODEA traduisent un retard de
maturité sexuelle des génisses ou une mise à la
reproduction tardive. Une tendance similaire se confirme lorsqu'on compare ces
performances à celles obtenues dans d'autres travaux
réalisés au Maroc [SRAÏRI, 1999a ; LAKHDISSI et
al., 1988]. Ces résultats montrent clairement qu'il existe des
marges de progrès à réaliser durant la phase
d'élevage des génisses de la SODEA, afin de mieux dominer leur
croissance et les acheminer vers un APV plus précoce [PECSOK et SPAIN,
1992].
L'IVV moyen est de 391,0 j avec un CV de 4,8 %, traduisant
l'homogénéité de ce paramètre. Cette valeur varie
cependant entre 346,9 j et 442,8 j. Comparée aux normes couramment
admises, cette moyenne représente l'IVV optimal en terme de production
et de rentabilité [FOOTE, 1996, NEBEL et MC GILLIARD, 1993]. Par
ailleurs, l'étude de ce paramètre complétée par les
différentes fréquences des IVV selon 3 plages de variation
(IVV<345j ; 345<IVV<390j ; IVV>390j) montre que plus de
60 % des IVV durent moins de 390 j : les techniques de reproduction sont
efficacement appliquées grâce à une bonne détection
des chaleurs relayée par la maîtrise de l'IA.
Tableau 30. Performances moyennes de reproduction du cheptel
bovin dans les six étables étatiques (écarts types).
Unité de production
|
Intervalle vêlage - vêlage (j)
|
Age au premier vêlage (j)
|
|
|
|
1
|
378 (22)
|
859 (23)
|
2
|
408 (18)
|
946 (45)
|
3
|
379 (22)
|
929 (23)
|
4
|
418 (24)
|
1011 (38)
|
5
|
371 (11)
|
863 (14)
|
6
|
393 (34)
|
906 (25)
|
Moyenne
|
391 (19)
|
919 (56)
|
IV-1-3-d Performances économiques du cheptel
bovin
Cette étude confirme l'importance
prépondérante des facteurs de conduite du cheptel laitier pour
expliquer la variabilité du bénéfice moyen par vache,
à l'image des conclusions rapportées par GLEN [1987.
Le bénéfice moyen vache et par an est de 8 242
3 364 DH (Tableau 31), enregistrant des fluctuations très
marquées, de 776 (UP 3 en 1991) à 14 532 DH (UP 4 en 1993).
Ces résultats économiques sont largement
supérieurs à ceux affichés par le groupe de pointe des
étables suburbaines (3 152 DH de bénéfice par vache) qui
ont entamé un début de spécialisation laitière
[SRAÏRI et LYOUBI, 2003. Cette supériorité s'explique aussi
bien par l'intensification laitière qui permet de diluer au maximum les
charges fixes d'entretien du bétail par rapport aux charges de
production [WOLTER, 1994 ; CORDONNIER, 1986, que des avantages certains
dont bénéficient les étables étatiques pour
l'accès à certains intrants d'élevage (prix promotionnels
sur les pulpes de betterave et d'agrumes, moindre coût de
l'insémination artificielle...) par rapport aux étables plus
conventionnelles. Il faut ici mentionner que la SODEA est actionnaire
principale dans plusieurs unités agro-industrielles (industrie
sucrière, production de jus de fruits...) et elle a de facto
accès aux sous-produits de ces usines avec des facilités
réelles de paiement.
Tableau 31. Performances économiques moyennes de la
production laitière dans les six étables étatiques
(écart type).
Unité
|
Bénéfice moyen/vache (DH)
|
Bénéfice/kg de lait (DH)
|
|
|
|
1
|
9 846 (2 756)
|
1,59 (0,45)
|
2
|
6 294 (2 071)
|
0,98 (0,30)
|
3
|
6 113 (3 583)
|
1,31 (0,77)
|
4
|
9 660 (3 513)
|
1,38 (0,45)
|
5
|
7 856 (4 394)
|
1,37 (0,77)
|
6
|
8 868 (2 998)
|
1,42 (0,43)
|
Moyenne
|
8 242 (3 364)
|
1,34 (0,54)
|
|