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Impact du déficit budgétaire sur l'inflation en RDC

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par Théodore Nielsen WITANENE MUSOMBWA
Université Libre des Pays des Grands Lacs "ULPGL" - Licencié en économie/ Gestion des entreprises 2007
  

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II.1.5. Evolution du taux de change

Il est clair que les effets du commerce international sur la production, la consommation et le bien-être dépendent fortement des rapports des prix internationaux qui s'établissent. C'est pour cette raison que nous nous intéressons de près aux termes de change, c'est-à-dire au rapport entre le prix des exportations d'un pays et le prix de ses importations.

Les termes de l'échange sont ainsi égaux aux rapports de deux indices comme suit : T= Px/Pm

Avec : - Px : indice de prix des exportations (prix domestique)

- Pm : indice de prix des importations (prix étranger)

Etant entendu le caractère extraverti de l'économie de la RDC qui a permis la réalisation d'un surplus économique dès l'accession du pays à l'indépendance, cette extraversion va s'avérer une source de transmission des chocs conjoncturels. Peut-on noter que dans les années 73-74, l'économie nationale a subi l'effet de la conjoncture internationale, accompagné de la détérioration de termes de l'échange. Pendant la même période les cours du cuivre, principal produit d'exportation, ont chuté et en même temps le prix du pétrole et de bien d'autres intrants importés au pays ont augmentés. Les figures 3.12 et 3.13 ci-dessous exposent l'évolution des termes de l'économie congolaise.

De 1970-1988

Figure 3.9. Evolution de taux change de la RDC de 1970-1988

De 1989-2005

Figure 3.10: Evolution de taux de change de la RDC de 1989-2005

La détermination du taux de change reflète d'abord l'équilibre du marché de la monnaie. Par ailleurs, développée au cours des années 1970, notamment par Franklin39(*), la théorie monétaire du change se situe dans le cadre du régime de change flexible.

Le point de départ du raisonnement monétaire est la demande, considérée comme la relation macroéconomique la plus stable et la plus importante. Cette fonction dépend, d'une manière classique, du revenu, des prix et du taux d'intérêt, comme suit :

M=P. (Y, i) et M*=P*. L (Y*, i*)

Où : - M et M* sont les stocks de monnaie domestique et étranger,

- P et P* le niveau général des prix domestiques et étranger,

- Y le niveau du revenu réel

- i le taux d'intérêt

- L ( ) la fonction de demande d'encaisses réelles.

La détermination du taux de change est ainsi expliquée par les évolutions relatives entre pays des masses monétaires, des revenus réels et taux d'intérêt. Le taux de change qui est le prix relatif des monnaies, est déterminé par l'offre de monnaie qui est contrôlée par les autorités monétaires d'une part, et par les comportements des détenteurs d'encaisses, d'autre part.

Il apparaît que, pour des taux d'intérêt et des revenus réels donnés, le taux de dépréciation de la monnaie est égal à la différence entre les taux de croissance des masses monétaires. L'évolution du taux de change en RDC a toujours suivi depuis 1975, la tendance du taux d'inflation de la monnaie nationale, due en grande partie au financement des déficits budgétaires par l'accroissement sans calcul de la masse monétaire. Etant donné que les différents prix sur le marché sont libellés en devise (dollars américains), la dépréciation du taux de change se répercute ainsi sur les prix.

La mauvaise gestion dans la pratique de la politique de change a été à la base des distorsions dans le fonctionnement de l'économie dans son ensemble. Depuis 1973, au lieu de laisser se fixer le change selon les forces du marché comme l'exige le système de taux de change flexible, les autorités monétaires se sont employées à administrer le taux de change d'où l'apparition d'un taux de change parallèle, reflétant la réalité du marché. Ainsi, suite au régime de taux de change fixe, on constate un même taux de change sur une période un peut plus longue.

Comme on peut le constater, le résultat immédiat de ces distorsions a été d'une part, le développement de l'économie informelle et d'autre part, l'enregistrement d'un manque à gagner dans les recettes du budget de l'Etat.

Par ailleurs, le système de change flottant adopté par la RDC depuis 1983 n'a pas donné des résultats escomptés en matière de la tenue de la monnaie. Pratiqué dans un environnement caractérisé par la pénurie de devises et où existe une forte propension à importer, ce système a aimé une spéculation sur la devise et favorisé ainsi la hausse des prix liée aux anticipations sur l'évolution du change de la part des opérateurs économiques.

Constatons que le commerce international de la RDC ne s'est jamais placé en bonne posture, cela suite à la non compétitivité des prix nationaux face aux prix étrangers. Soulignons cependant que la RDC n'expose que les produits bruts, qui n'ont subi aucune transformation, mais importe ces mêmes produits a une grande valeur car ayant subi une transformation et donc avec certaine valeur ajoutée.

A partir de 1988 nous assistons à une amélioration résultante du double effet d'une augmentation de la production du cuivre et du cobalt, suivie de leurs meilleurs prix sur le marché international. Mais avec le déficit budgétaire ainsi que la précarité du service de la dette publique, le terme de l'échange ne tendra pas à s'ébranler du jour au lendemain.

* 39 D.F. PHIHON, Les taux de change, la Découverte, Paris, 1991, p. 52

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