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Impact du déficit budgétaire sur l'inflation en RDC

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par Théodore Nielsen WITANENE MUSOMBWA
Université Libre des Pays des Grands Lacs "ULPGL" - Licencié en économie/ Gestion des entreprises 2007
  

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II.1.4. Le produit intérieur brut33(*)

Le produit intérieur brut est une mesure de la production nationale c'est-à-dire de l'ensemble des biens et services produits au cours d'une période donnée (en général l'année). Le PIB se rattache étroitement à la notion de valeur ajoutée. Il représente deux composantes : marchande et non marchande. Il peut être évalué à prix courants ou à prix constants34(*). Nous allons le repartir sur deux graphiques.

De 1970-1985

Figure 3.7 : Evolution du PIB de 1967 à 1979

1. De 1986-2005

Figure 3.8 : Evolution du PIB de 1967 à 1979

Le produit intérieur brut est la principale mesure de la production nationale. Construit sur un critère de territorialité, son calcul consiste à additionner les productions de toutes les unités économiques résidentes, nationales ou étrangères. La comptabilité nationale française distingue les productions marchandes et non marchandes.

La production marchande est la production qui s'échange habituellement sur un marché. La production non marchande est obtenue à partir de facteurs de production s'échangeant habituellement sur un marché et est vendue à un prix au moins inférieur à la moitié de son coût de production. Elle est essentiellement constituée de services rendus par les administrations à titre gratuit ou presque. La production marchande des entreprises est mesurée par leurs valeurs ajoutées, différences entre la valeur des biens et des services produits et la valeur des biens et des services achetés à d'autres entreprises. Comme les valeurs ajoutées sont enregistrées hors taxes, le calcul du PIB au prix du marché s'obtient de la façon suivante35(*).

PIB marchand = Somme des valeurs ajoutées des entreprises résidentes + TVA + Droits de douane.

En déduisant du PIB la consommation de capital fixe, c'est-à-dire l'amortissement économique des biens d'équipement, on obtient le produit intérieur net (PIN). La définition de la production retenue par la comptabilité nationale élimine les activités domestiques et l'économie souterraine. En revanche, elle inclut la production non marchande, qui ne peut être évaluée à son coût de production principalement constituée des salaires et traitements.

PIB = PIB marchand + PIB non marchand

Au cours du temps, le poids de la production non marchande a progressé dans la production totale au détriment de la production marchande. Aujourd'hui la production non marchande représente environ 17 % du PIB36(*). En analysant l'économie congolaise fait ressortir quatre cycles économiques depuis 1965, à savoir 37(*):

- les années de croissance de 1965-1973 avec un taux réel moyen de 7%, Cette période se caractérise par une expansion de l'ordre de 7% en moyenne. Comme la plupart des pays Africains, cette croissance est tirée par les cours favorables des matières premières notamment le cuivre, le cobalt, le diamant et d'autres produits de base (produits agricoles) dont le pays est tributaire.

La dépendance extérieure prédispose la RDC aux soubresauts du marché mondial. Il n'est donc pas un hasard que ces années ont été soutenues par une bonne tenue de cuivre sur le marché mondial d'autant plus que l'économie est concentrée sur l'exportation des produits de base et plus particulièrement du cuivre duquel viennent 60% des recettes d'exportation.

En 1973 l'économie Congolaise couvrait un fléchissement sous l'effet du retournement de la conjoncture économique mondiale et une baisse du terme de l'échange d'environ 8% : les cours du cuivre et du cobalt ont chuté d'une part et le prix du pétrole et celui d'autres intrants importés ont augmenté, ce qui a précipité l'économie dans une autre phase.

- les années de crise de 1975-1982, caractérisées par un taux de croissance annuelle du PIB de 1.9% en moyenne. A défaut d'ajustement de politique économique par remédier à la détérioration des termes de l'échange, la conjugaison de la chute des cours de cuivre et le renchérissement du prix du pétrole va provoquer des déséquilibres successifs des balances de paiements. Des déficits budgétaires prennent place et seront financés par une forte expansion du crédit intérieur suivie d'un endettement extérieur. Ces déficits et surtout leur mode de financement vont alimenter le processus inflationniste. Le PIB dénomme sensiblement comme cela figure sur la figure ci haute. Alors que le PIB du Congo était environ le double des pays comme la côte d'Ivoire ou encore le Cameroun en 1970, dix ans plus tard ces pays ont doublé leur PIB rattrapant la RDC voire la dépassant.

- Les années d'ajustement structurel de 1983-1990 où le taux de croissance annuelle du PIB fut en moyenne à peine de 0.8%, Si la présence du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale étant perceptible depuis la fin des années 70 en RDC, c'est effectivement en 1983 que les programmes d'ajustement structurel furent appliqués afin d'infléchir positivement la tendance de l'économie Congolaise.

Durant cette période on observe une modicité de la croissance due au corset relativement strict des mesures de redressement imposées à l'économie congolaise. Mais comme la croissance observée durant cette période résulte des mesures dictées par l'environnement extérieur sans bénéficier d'une adhésion sincère émanant de l'intérieur, elles ne pouvaient que calmer provisoirement la situation.

- Les années qualifiées de la « déclinque économique » à partir de 1991 où le taux de croissance s'est situé à -6,5%. C'est ainsi que rapidement en 1991 l'économie plonge dans une phase plus sombre que certains auteurs qualifient de déglingue économique. L'année 1991 marque en effet le début d'une chute spectaculaire de PIB. Celui-ci décroît de l'ordre de -6% en moyenne entre 1991 et 2000. Avec la stabilité sociopolitique que le pays connaît depuis 2001, la croissance semble de nouveau au rendez-vous. En effet, depuis 2001, le PIB réel et la demande de monnaie réelle sont croissants d'année en année, tandis que l'inflation est quand même réduite, bien qu'elle reste plus élevée que l'inflation de la plupart des pays de la région : 15,5% en 2005 contre 2 % au Congo Brazzaville, 2,9% en République Centrafricaine et au Cameroun, 12,1% au Rwanda, 4,5 % au Burundi, 10,5% en Ouganda,... (BAD, OCDE, 2005)38(*).

* 33 J.P. KISONIA M., Op. Cit., P. 38

* 34 B. BERNIER et al. , Initiation à la macroéconomie, Dunod , Paris, 2001, p.25

* 35 A. KIKANDI K, Croissance et convergence des économies de la CEAC : cas du Cameroun, du Gabon et de la RDC, DEA, Douala , 2004, pp. 19-22

* 36 J. LONGATTE et al. , Economie générale, Dunod, Paris, 2001, pp. 40-41

* 37 W. BOSEKOTA, Rebâtir le Congo Démocratique : de la bonne gouvernance étatique et du rôle clé des PME-PMI, éd. PUK, Kinshasa, 1999, p. 235

* 38 `'Situation de l'inflation de la RDC'', http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833, consulté le 22 Mars 2007

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe