Impact du déficit budgétaire sur l'inflation en RDC( Télécharger le fichier original )par Théodore Nielsen WITANENE MUSOMBWA Université Libre des Pays des Grands Lacs "ULPGL" - Licencié en économie/ Gestion des entreprises 2007 |
II.1.2. Evolution du Déficit Budgétaire en RDCLe déficit budgétaire est le dépassement des dépenses budgétaires définitives (dépenses civiles, ordinaires et en capital, dépenses militaires) sur les ressources fiscales et assimilées28(*). Les déficits publics sont l'expression, pour les centres de décision publics, d'un excès de dépenses par rapport aux recettes définitives29(*). Nous ne saurons pas visualiser toutes les évolutions en un graphique, pour ce faire nous sommes obligés de scinder en deux périodes. De 1970-1988 Figure 3.3 : Evolution du déficit Budgétaire de la RDC de 1970 à 1988 De 1989-2005. Figure 3.4 : Evolution du déficit budgétaire de la RDC de 1989-2005 Comme nous l'observons dans les figures 3.3 et 3.4, la RDC a toujours connu des déficits budgétaires. La gestion des Finances Publiques constitue le tendon d'Achille de l'économie congolaise. Le volume des créances nettes sur l'Etat dépasse régulièrement 92% du total de la masse monétaire. Seuls environ 5% sont consacrés au crédit à l'économie. La situation de cet agrégat se complique par le fait de l'engagement et l'exécution des dépenses sans se préoccuper réellement des recettes budgétaires. Le taux de couverture des dépenses par les recettes ordinaires ne dépasse guère 20%, le reste étant de la pure inflation financée par les émissions monétaires qui déséquilibrent la monnaie et le marché des biens et services. Les dépenses augmentent de 2800% d'une année à l'autre. La diminution des recettes des contributions est à mettre en rapport avec la morosité de l'économie consécutive aux pillages de fin 1991 et de début 1993 qui ont entraîné la destruction de l'outil de production et l'arrêt de plusieurs secteurs d'activités. Il suffit d'observer l'évolution de taux de croissance du PIB pour s'en convaincre. Malgré cette léthargie des recettes les dépenses ont pris l'ascenseur, en particulier la rubrique des rémunérations que les frais de fonctionnement qui ont tendance à s'aligner au développement de l'inflation. D'où le caractère imprévisible de l'érosion du pouvoir d'achat conduisant à des revendications salariales incessantes. Cet état des choses semble indiquer l'impossibilité d'une gestion équilibrée des finances publiques sans la relance préalable de la production intérieure s'appuyant sur le rétablissement des conditions favorables d'investissements privés. Pour faire face aux multiples dépenses d'ordre publiques, le gouvernement tirent ressources des taxes et impôts. Devant le défit de garder l'équilibre Budgétaire, le gouvernement se trouve dans l'impossibilité d'équilibrer leurs dépenses aux recettes issues des différents impôts et taxes, ce qui implique le plus souvent un déficit budgétaire. Il est observé dans le pays en voie de développement où le système de collecte d'impôt, où les institutions et les marchés de capitaux sont moins développés, le déséquilibre budgétaire est souvent à la base de l'inflation et de l'hyperinflation. A travers les figures ci-dessus, nous avons pu visualiser comment a évolué le déficit budgétaire de la RDC. * 28 A. SILEM. , Op. Cit., p.227 * 29 G. ABRAHAM-FROIS, Op. Cit. , p. 113 |
|