III.5. LE MARCHE DES MICRO ET PETITES ENTRPRISES DE
LUBERO
Par rapport aux marchés urbains permanents, les
marchés villageois sont en effets atomisés, instables
enclavés et dépendent de paramètres non maîtrisables
par une bonne récolte (une grande récolte peut occasionner une
baisse des prix) ou le cours de cultures (comme le quinquina) fixé sur
le marché international.
Les micro et petites entreprises rurales sont
caractérisées par la saisonnalité de leur activité
et leur marché plus restreint.
1.
Atomicité du marché
La cité avec presque 40 000 d'habitants, est trop
petite pour justifier le fonctionnement permanent d'une entreprise. Or on
constate, que toutes les micros entreprises commercialisent les mêmes
produits. Ce qui est une de difficultés pour les entrepreneurs. Par
exemple, dans plus de 10 parcelles voisines, on produit de l'arac le même
jour. Ce qui pose un problème pour trouver la clientèle.
De plus, la dispersion de différents villages
multiplient le coût de transport, alors que les marchés de
villages environnants (Kipese, Kasugho,...) sont de lieux de rencontre pour les
paysans, qui s'y rendent chaque lundi et jeudi (Kipese) pour effectuer leurs
achats ou vendre leurs produits.
L'enclavement peut être aussi un handicap
supplémentaire. Non seulement certains villages sont
éloignés des grands axes de communication mais leurs voies
d'accès sont totalement délabrées. Aussi, les centres
d'approvisionnement sont éloignés notamment la ville de Butembo
et Kasindi.
2.
Instabilité du marché
Le marché rural est un marché instable. Ainsi,
en Lubero le marché se tient deux fois par semaine notamment le mercredi
et le samedi. Le lundi et le jeudi, les entrepreneurs de Lubero partent
à Kipese pour écouler leurs produits.
On constate cependant une certaine permanence des
activités se trouvant en domicile. La vente se fait principalement en
détail.
3.
Concurrence
La concurrence est virulente pour 85 % des entrepreneurs
interrogés. Selon les petits et micro entrepreneurs, la concurrence
provient surtout du fait que l'on produit et on vend presque les mêmes
biens. Les prix des biens sont fixés souvent par marchandage.
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