Le role des femmes entrepreneurs dans le developpement local. cas des patissieres en ville de Butembo( Télécharger le fichier original )par Jean de Dieu AYBEKA KOPIKAMA Université catholique du Graben - Graduat 2008 |
2.2. ANALYSE DU ROLE DES PATISSIERES DE BUTEMBO DANS LE DEVELOPPEMENT LOCALCette section a pour but d'une part de rassembler les données, de les grouper, de les présenter sous forme des tableaux et/ou graphiques et de déduire des résultats obtenus sur un échantillon des conclusions relatives à l'ensemble de la population d'où est extrait l'échantillon. 2.2.1. Présentation des données relatives aux pâtissières de ButemboIl s'agit ici du dépouillement pur et simple des informations collectées. Il faut noter par ailleurs qu'une critique de réponses reçues a été faite afin d'éliminer les contradictions et les invraisemblances44(*). a) Caractères qualitatifsNous avons considéré à ce niveau quatre caractères qualitatifs à savoir l'état civil de ces pâtissières, les sources de financement de leurs activités, leur répartition à travers les communes de la ville et leur niveau d'étude. 1° L'état civil des pâtissières en ville de ButemboLe tableau ci-dessous résume la situation matrimoniale des pâtissières de Butembo jusqu'au mois de mars 2009 :
Source : Nos calculs à partir de l'annexe II.
Au regard de ce tableau, on constate que 58% des pâtissières de Butembo sont célibataires, 38% sont mariées, 2% sont des divorcées et 2% sont des veuves. Mais comment ces activités des pâtisseries se financent-elles ? 2° Les sources de financement des pâtissières en ville de ButemboLe manque de financement freine souvent l'émergence de l'entreprenariat féminin. Voici comment se présente cette situation dans le domaine des pâtisseries tenues par les femmes en ville de Butembo :
Source : Nos calculs à partir de l'annexe II. Ce tableau fait voir que seulement 3% des activités des pâtissières de Butembo sont financées par les emprunts, 2% par les tontines. La plupart de ces activités sont plutôt financées soit par les fonds propres (42%) soit par les dons du mari à son épouse (31%), des parents (9%), de la mère (5%), d'un(e) ami(e) (5%), d'un frère (2%) ou d'un père (1%). Il est donc évident que 95% des activités des pâtissières sont financées par l'épargne personnelle et familiale. Dans le but d'assurer la promotion et l'encadrement de ces femmes pâtissières afin de stimuler la création de la richesse et de l'emploi dans l'optique de réduire sensiblement la pauvreté, il faudra que le gouvernement milite pour la mise en place d'un système de financement de proximité par le micro crédit même seulement à base d'une caution sociale. * 44 Cf. KAMATE MULUMEMUVI Fr., Cours de statistique I, UCG, Faculté des Sciences Economiques et Gestion, 1er Graduat, 2000, p.4. |
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