2. Typologies des organismes
d'échange d'informations
a. Les centrales d'échange
d'information privées
Encore appelées bureaux de crédit, les centrales
d'échange d'information privées sont généralement
des entreprises commerciales privées ou des associations
professionnelles détenues par leurs membres qui recueillent et
gèrent des bases de données sur les particuliers et/ou les
entreprises. Ces bases de données sont consultées par les membres
de la centrale au moyen d'une méthode de partage des données
obéissant à des « règles de réciprocité
».
La communication d'informations à un bureau de
crédit et l'accès à ses données sont
volontaires et répondent à des
règles définies d'un commun accord par l'ensemble des membres
(stipulées dans un contrat d'utilisation et/ou un code de conduite).
b. Les centrales de risque publiques
Encore dénommées registres publics de
crédit, les centrales de risque sont généralement des
institutions du secteur public créées pour la plupart à
des fins de contrôle plutôt que de partage de l'information et qui
sont le plus souvent gérées par la banque centrale. Les bases de
données contiennent presque exclusivement des informations fournies par
le secteur bancaire (mécanisme de crédit agréé,
montant des engagements, état des remboursements, etc.) et leur
accès est généralement limité. Certains registres
de crédit communiquent des informations en retour aux banques sous forme
de simples rapports de solvabilité.
Le principal objectif de la plupart des centrales de risques
est de suivre et contrôler les risques auxquels s'exposent les
créanciers (risque systémique). La participation à la
centrale des risques est rendue obligatoire par la législation ou la
réglementation en vigueur.
c. Les sociétés de vente
d'information publique :
Elles sont des entreprises privées qui collectent et
diffusent différentes formes d'information publique (annonces
légales, presse,)
d. Les centrales
spécialisées :
Les initiatives dans ce sens sont nombreuses en
Amérique latine ; des secteurs spécialisés (banques,
grands magasins, microfinance) créent des centrales
spécialisées ciblées sur les besoins spécifiques de
leur propre secteur ;
e. Les listes noires informelles :
Le partage informel de l'information sur les mauvais payeurs
reste le recours le plus fréquent des ONG qui sont confrontées
à la croissance des défaillances et du risque mais n'ont pas
accès aux dispositifs précédents.
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