SECTION 2 : Clarification de concepts et Revue de
littérature
Cette section sera consacrée dans un premier temps
à la clarification de quelques concepts liés à notre
étude, et dans un second temps à la revue de
littérature.
Paragraphe 1 : Clarification de concepts
La conduite de la présente étude a
nécessité la clarification d'un certain nombre de concepts qui
assurent une bonne visibilité du sujet traité. Au nombre de
ceux-ci, nous avons :
A. Concept d'information
Au sens large, on peut définir l'information comme
à la fois un processus double (transmission et réception) et
ayant un contenu (message) pertinent, composé de données
structurées permettant de réduire l'incertitude ou augmentant les
connaissances du récepteur sur les faits et comportements passés,
présents ou projetés.
Cette définition met l'accent sur le caractère
primordial de l'information dans la prise de décision. Cet aspect de
l'information est complété par Martory G. cité par Soglo
T. (2007), qui définit l'information comme le «contenu d'un message
capable de déclencher une action ». La prise d'une bonne
décision repose sur le caractère complet de l'information.
En effet, une entreprise ne pourra survivre que si elle
dispose d'un ensemble d'informations suffisantes pour pouvoir agir avec
efficacité.
Les problèmes d'information s'illustrent dans les
domaines des assurances, des banques et de l'économie du travail. La
microfinance n'échappe pas à cette donne car l'information
constitue une ressource importante pour les institutions de microfinance dans
leur rapport avec leur cible.
En effet, la gestion de l'information est un des
éléments-clés de la politique d'octroi de crédits
des établissements de crédit, ainsi qu'un outil de supervision
pour les autorités de régulation.
La collecte d'information doit être la plus
complète que possible dès qu'une institution de crédit
souhaite prendre une décision d'octroi de crédit. Selon Sami H.
& Delorne A. (2004), « la recherche de l'information est longue
et coûteuse à l'échelle individuelle, un mécanisme
global d'échange d'information entre prêteurs se traduit par des
économies d'échelle». Ils préconisent une
mutualisation de l'information au niveau des différents prêteurs
pour réduire les coûts de recherche de l'information.
B. Système de partage de
l'information
1. Définition
Selon le Guide des bonnes pratiques pour les organisations qui
financent la microfinance (2006), la centrale des
risques est une « base de données fournissant
des informations sur les consommateurs, notamment des données
démographiques, les schémas de remboursement de différents
types de crédit et l'historique des défaillances de
remboursement ».
Le fonctionnement de ces « bureaux de crédit
» repose sur la centralisation des informations fournies par les
abonnés au système sur les emprunteurs et la fourniture, en
contrepartie, de données consolidées sur un emprunteur
donné.
Les informations échangées sur les clients peuvent
être de nature positive ou négative :
Les informations dites
« positives » ou « blanches »
correspondent à des informations variées sur le débiteur :
solvabilité des futurs clients en vérifiant l'existence et les
caractéristiques des prêts déjà attribués par
d'autres institutions de crédit, montant des prêts en cours,
renseignements personnels, type d'activités, nombre de crédits
obtenus, types de crédits en cours, les garanties fournies par les
emprunteurs.
Les informations dites
« négatives » ou
« noires » indiquent uniquement le fait qu'il y a
un impayé ou des incidents de paiements. Ces informations peuvent porter
sur les montants non remboursés et la date du dernier paiement.
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