2.2.2.2.2. Création de la société de
services en microfinance
Selon BARLET (2003), une société de services en
microfinance est «une institution non financière qui fournit
des services d'octroi et de gestion de crédit à une
banque». L'institution s'occupe des travaux de promotion,
d'évaluation, d'approbation, de suivi et de recouvrement des
crédits mais pour le compte de la banque qui se charge de
rémunérer l'institution en contre partie des services fournis. Ce
modèle présente des avantages liés aux statuts car elle
n'a pas besoins d'un agrément, d'un capital minimum et n'est pas soumise
à la réglementation bancaire. C'est l'option qui paraît
facile à créer, moins coûteuse et qui offrant des
facilités surtout dans le fonctionnement.
2.2.2.2.3. Création d'une filiale financière
L'intérêt que le secteur de microfinance
présente aux investisseurs incite les banques à y entrer avec des
outils sûrs et performants. Certaines banques ont déjà
opté pour la création de filiale spécialisée afin
de fournir des services en lien avec la microfinance. Ce choix consiste
à la création d'une structure externe consacrée à
une clientèle spéciale et servant uniquement ce secteur. C'est le
modèle qui nécessite l'agrément et suit la
réglementation des autorités compétentes du secteur en
respectant les conditions du capital minimum et autres obligations
imposées par les autorités compétentes du secteur de
microfinance. Le recours à ce modèle implique des avantages qui
sont entre autres, une structure juridique claire et facile, une autonomie
institutionnelle et managériale et une diversification du risque
liés à l'entrée en microfinance en le partageant avec
d'autres actionnaires. Cependant, plusieurs inconvénients sont à
relever, notamment: un régime fiscal peu favorable (surtout pour les
sociétés des capitaux), l'exigence d'un agrément,
l'exigence d'un capital minimum, les moyens financiers, matériels et
humains propres à la filiale ainsi que les conditionnalités
possibles de collecte de l'épargne et le taux d'intérêt
exigé.
2.2.2.2.4. Alliances stratégiques
Les alliances stratégiques dans ce domaine, consistent
pour une banque, à recourir aux institutions non bancaires
habituées à servir le marché de la microfinance par la
création de relations stratégiques et opérationnelles. Ces
relations se présentent comme suit: de la banque à l'IMF le
prêt constitue le socle et de l'IMF à la banque l'IMF joue le
rôle d'agent collecteur de dépôts pour cette
dernière. Le constat est que les atouts offerts par les banques sont peu
exploités par les IMF. L'adoption de cette stratégie reste faible
à cause des aspects liés à la conclusion du contrat
notamment les capacités de négociation encore faible chez les
IMF. En effet, dans la pratique, ce modèle devrait faciliter le partage
de risque entre la banque et l'IMF et amener les IMF à exploiter
l'expertise et les outils des banques. Certes, le résultat revient pour
renforcer davantage la complexité du rôle des IMF. Il faut aussi
rappeler que les IMF se retrouvent lésés à travers le
manque d'éléments incitatifs et d'intérêts dans la
mise en oeuvre de ces alliances stratégiques.
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