Chapitre 2 : Historique et présentation de
la SAPH
2.1 PRESENTATION DE LA SAPH
La
Société Africaine de Plantations d'Hévéa (SAPH),
est une grande entreprise Ivoirienne, spécialisée dans la
production et l'achat d'hévéa. Elle est une filiale de la
Société Internationale des Plantations d'Hévéa
(SIPH) et également numéro 1 de son secteur d'activité,
avec un chiffre d'affaires de 94 500 000 euros (soit 62 milliards de
f cfa), un résultat d'exploitation de 19 milliards de fcfa , et une
production annuelle de 6000 tonnes de caoutchouc, à laquelle s'ajoutent
7700 tonnes de caoutchouc naturel, achetées aux producteurs locaux
indépendants. La SAPH a été créée le
29 décembre 1956. Elle a été reprise en
juillet 1999 par le Groupe SIFCA, à travers ses filiales OMNIPAR et
SIPH. Société inscrite à la cote officielle de la
Bourse Régionale des Valeurs Mobilières d'Abidjan
(BRVM), la SAPH dispose de quatre principaux complexes
agro-industriel disposant chacun de plantations et d'usines de traitement :
Toupah, Bongo, Yacoli et Rapides Grah. Ces plantations représentent
21.900 ha. Pour optimiser ses capacités de
productions installées, la SAPH achète auprès de milliers
de planteurs indépendants, environ 60% de ses besoins en matière
première. Leader de l'hévéaculture en Côte d'Ivoire
et en Afrique, la SAPH a participé à tous les programmes
gouvernementaux de développement hévéicole qui ont permis
la réalisation de 25 000 ha au profit de plus de 6000 planteurs entre
1978 et 1991. La SAPH demeure le partenaire privilégié des petits
planteurs grâce à son dispositif d'encadrement, réparti sur
l'ensemble des bassins hévéicoles en Côte d'Ivoire.
Raison sociale :
Société Africaine des plantations d'Hévéa
(SAPH) Secteur d'activité :
Secteur primaire Domaine
d'activité : Production et achat de caoutchouc
naturel en Côte d'Ivoire Taille de
l'entreprise: Grande entreprise Forme
juridique : Société anonyme
Capital social : 14,593 milliards de
FCFA (22.247.832 euros) Partenaire à
l'étranger : MICHELIN Chiffre
d'affaire : 62 milliards de FCFA (94,5 millions
d'euros)
Actionnariat :
2.2 Evolution du risque de marché de la
SAPH
La SAPH, opérant sur le marché du
caoutchouc, qui est une matière première très
courtisé, et qui connait une demande très forte sur
l'échiquier international. La demande en termes de caoutchouc au niveau
de la SAPH connait une évolution de 2 à 3% par an, du fait de sa
qualité au niveau Européen, qui est la plus grande zone
importatrice, particulièrement en France, ou l'entreprise Michelin,
spécialiste de la fabrication de pneus, représente 99% des
exportations de la SAPH. L'exploitation de l'hévéa s'exerce
sur une durée de 40 ans. Cependant l'offre s'adapte à la demande
avec une inertie liée à la durée d'exploitation de la
période immature. Ainsi les investissements principalement
réalisés par l'entreprise en terme de création de
nouvelles plantations, la gestion des replantations, les acquisitions de
matériels, proviennent d'emprunts au niveau de leurs banques sur le
moyen et long terme. Pour ses opérations d'exportations avec son
principal partenaire étranger, Michelin, notons, qu'il ya une
parité entre les devises CFA et Euro.
Chapitre 3 : Description du dispositif de gestion
de risque de taux d'intérêt et de change de la SAPH
A Gestion effective du risque de
change.
A l'instar des autres matières premières,
tels le pétrole, le café, le cacao..., le caoutchouc est
côté sur la base d'une devise. Concernant, la cotation est
exprimée en euro, et les ventes de la maison mère la SIPH sont
également réalisées en Euro. La SAPH, dont la
comptabilité est tenue en franc CFA a une parité fixe avec
l'Euro. Cette notion de parité, revient à la notion de
système de change fixe, que nous avions étudié un peu plus
haut. Ainsi, il a été convenu entre la zone monétaire CFA,
et la Zone monétaire Euro, un système de change de parité
fixe (1 € = 655,957 F CFA depuis le 1er janvier
1999), qui permet donc d'éviter des fluctuations de monnaie ne
perturbent le marché monétaire entre ces deux zones. Sur le
marché, lorsque l'euro s'apprécie par rapport au billet vert
comme c'est le cas en ce moment, leurs exportations sont lourdement
pénalisées car le CFA est accroché à l'euro.
Cependant les autorités ont obligation d'intervenir sur le marché
des changes pour défendre la parité de leur monnaie. Cette
parité, s'inscrit dans une marge de taux qui est fixé, à
respecter, bien que cela peut être modifié, si la
nécessité de reforme du marché l'impose. Par ailleurs,
les financements de la SAPH sont libellés en franc CFA, de même
que ses comptes fournisseurs. Une éventuelle dévaluation du CFA,
lui serait donc
défavorable.
Définition et
matérialisation du risque de change par la SAPH
C'est le risque pour la SAPH de voir sa rentabilité
faillir quant à une variation des cours devises sur ses exportations en
France, par rapport au franc CFA. Cette situation traduit donc une position de
change défavorable en terme de devises : -Soit dans le cadre
d'une fluctuation des cours de l'euro par rapport au franc CFA. Cependant
l'Euro n'est pas pris en compte du fait de sa parité fixe avec le CFA
(1 € = 655,957 F CFA depuis le 1er janvier
1999) -Soit à la suite d'un bouleversement de parité
entre le CFA et l'Euro, en cas de dévaluation ou de
réévaluation de l'une ou l'autre des deux monnaies.
Selon
les activités de l'entreprise, sur l'ouverture à l'international,
rappelons, que 99% de sa production, est destinée à
l'international, et par conséquent il est question d'exportation. Le
principal acheteur de l'hévéa qu'est Michelin, se trouve dans la
zone monétaire Euro. Dans la définition du besoin, au niveau
de la SAPH, il revient, à déterminer les hypothèses quant
aux opérations à l'exportation, et le risque de change
éventuel.
Les exportations de la SAPH sont facturées en
Euro
Rappelons, que sur un chiffre d'affaire de 44 420 000 F
CFA, les comptes fournisseurs en devises en représentent
99%.
Les signatures de contrat avec Michelin, quant à la
cadence d'approvisionnement sont régulières. En effet, les
contrats d'exportation de l'hévéa sont signés une fois par
an, étant donné la longue durée d'exploitation dont les
productions sont à intervalle de 40 ans.
Au niveau du
partenariat entre la SAPH et Michelin, on note une parfaite collaboration. La
SAPH est le principal exportateur de Michelin. Michelin, est l'unique
importateur de la SAPH.
Sur le marché international, la cotation
de l'hévéa s'exprime en euro.
Couverture du risque de change Selon le
rapport de parité entre l'euro et le Cfa, l'évolution du cours de
change est selon la limite de la marge de fluctuation, l'attitude la SAPH, est
d'adopter une politique de couverture systématique. Ses flux de devises
étant très importants, vu l'entière capacité de sa
production qu'elle exporte en France, la proportion de son risque quant aux
ventes de son produit, qui sont réalisées en euro
Nous avions vu tout au long de notre travail, dans le cadre des
instruments de couverture, qu'il existe des instruments de couverture en
interne, et des instruments en externe
Instruments de couverture
en internes.
Les instruments de couverture en internes
utilisés par la SAPH, pour y faire face à son risque de change
sont : le choix de la monnaie de facturation, et le
termaillage.
Le choix de la monnaie de
facturation Puisque les transactions de la SAPH, se
réalisent avec une entreprise française, et du fait de la
parité de l'Euro/CFA, d'où la maitrise d'une marge de
fluctuation des cours, la monnaie de facturation définie par les deux
parties, est l'Euro. Le choix de cette monnaie, relève de la
notoriété de Michelin, qui est l'unique et importateur. Ainsi,
Michelin exerce sa notoriété et son influence dominante.
Cependant cette parité de monnaie, permet à la SAPH de limiter
son risque de change. Selon les responsables de la SAPH, le choix de l'euro
comme monnaie de facturation leur permet de maitriser leur risque de change, vu
le fait, que l'euro est une monnaie stable, et dont les évolutions du
cours ne les affecte dans une plus ou moins mesure. Egalement sur le
marché bancaire Ivoirien, du dire de ces responsables, l'euro est la
monnaie de référence quant aux transactions internationales, et
est considéré comme la monnaie de facturation et de
règlement par excellence par rapport aux autres devises et donne une
image de professionnalisme. Ainsi en choisissant l'euro comme monnaie de
facturation, la SAPH, bénéficie d'une maitrise
« absolue » du risque, car la fluctuation, se fait selon
des marges, qui sont déjà définies à l'avance.
Certes la facturation en euro est profitable pour la SAPH, cela, entraine des
lourdeurs comptables et administratives, car sa comptabilité est tenue
en CFA, et pire entrainer dans l'hypothèse d'une variation
défavorable des cours, une réduction du bénéfice
suite à cela.
Le termaillage
Le
termaillage est un instrument qui est utilisé par la SAPH, dans le cadre
de sa politique de gestion du risque de change. Ainsi, le service
trésorerie et devises, à travers les études qu'elle
réalise à court terme, afin d'appréhender les
évolutions de l'euro par rapport au CFA, par anticipation,
définit un termaillage, qui consiste à influencer les
délais de paiements de la part de Michelin. Selon les clauses du contrat
d'exportation, qu'elle a défini avec Michelin, il est mentionné
un élément clé, qu'est le délai de paiement. Les
délais de paiement sont initialement, et par convention de 6 mois. Avec
le termaillage, lorsque l'euro s'apprécie par rapport au CFA, par
anticipation à échéance de ces 6 mois, elle
accélère le paiement dans une fourchette de 4 à 6mois. Par
contre, lorsque l'euro se déprécie par rapport au CFA, elle
retarde le paiement dans la limite de 6 à 8 mois. Etant donné
qu'il existe des relations privilégiées entre ces deux
entreprises, cette technique n'affecte en rien ces relations, tant bien
même que l'entreprise Michelin est lésée.
La couverture sur le marché de change à terme
La principale couverture de change, mis en place par la SAPH, en
cas d'une modification du système de parité entre l'euro et le
CFA, serait la vente à terme, afin de protéger ses exportations,
ce qui lui permettra de ventre à terme des euros à sa banque,
qu'elle devra recevoir de Michelin, qui sera ramené en
CFA. Cependant, La parité des cours Euro / Cfa, est donc une
garantie, en terme de couverture de risque de change entre les deux devises,
à savoir l'Euro et le CFA
B Gestion effective des risques de taux
d'intérêt par la SAPH
La SAPH, afin de
réaliser ses activités d'exploitation, réalise
d'importants investissements pour ce qui concerne ses plantations,
financés par fond propres d'une part, et d'autre part par des emprunts
contractés auprès de sa banque, la banque nationale
d'investissement (BNI). Sa politique de gestion des taux est coordonnée
et contrôlée de manière centralisée au sein
même de l'entreprise, avec pour objectif la protection des flux de
trésorerie futur, et la réduction de la volatilité des
charges financières. La valorisation de ces engagements est
effectuée régulièrement par la direction
financière.
Définition et
matérialisation du risque de taux d'intérêt par la
SAPH
C'est le risque pour la SAPH de voir se
détériorer sa rentabilité, suite à une variation
adverse des taux d'intérêt. Essentiellement, il se manifeste
lorsqu'il ya un décalage entre ses ressources et ses emplois. Ce
décalage se traduit par une supériorité des emplois par
rapport aux ressources, qui ce traduit par un emprunt qui est soit fixe ou
révisable. La SAPH opte pour des taux fixes lorsqu'il s'agit
d'opérations de financement à court terme, et des taux variables
pour des opérations à long terme. La SAPH gère ses
actifs et passifs en s'efforçant de limiter son risque de taux
d'intérêt. Le risque net de taux d'intérêt est
géré au travers de plusieurs types d'instruments afin de
minimiser les risques et impacts financiers
Les principaux outils de couverture de risque de taux
d'intérêt sur des emprunts à taux variables au niveau de la
SAPH, sont le FRA et le SWAP.
Tableau récapitulatif des dettes de la SAPH
Organisme Bancaire
|
Taux fixe/variable
|
Montant (en Million de f CFA)
|
Durée
|
Variation du taux à
échéance
|
BOAD
|
Fixe : 10,5%
|
400
|
5 ans
|
0%
|
BICICI
|
Variable : taux du marché interbancaire (TMI)
|
225
|
2 ans
|
TMI + 0,5%
|
SGBCI
|
Variable : taux du marché interbancaire (TMI)
|
84, 6
|
4 ans
|
TMI-30 novembre 2008
|
Couverture par FRA
Le 30 Avril
2000, la SAPH, représenté par son directeur financier,
négocie, auprès de la BICICI (Banque pour le Commerce et
l'Industrie en Côte d'Ivoire), un emprunt d'une valeur de 225 Millions de
F CFA qui débute 2 mois plus tard soit le 30 Juin, qui permettront de
réaliser des investissements au niveau de ses plantations
d'hévéa de Toupah et Bongo (sites de culture). Ce prêt est
accordée avec les caractéristiques figurant dans le tableau
ci-dessus pour une durée de 2 ans, au taux du marché
interbancaire (TMI), que détermine la BCEAO. Afin de pouvoir se
protéger contre une éventuelle hausse du taux, elle décide
contracter avec la BOAD, un contrat FRA pour cet emprunt,
référencé sur un TMI 2 ans
Pour mener cette
politique de couverture quant à ce taux, qui est variable, la SAPH, a
acheté un FRA à un taux garanti à 5,5% Ainsi, le 30
Juin 2002, l'on constate sur le marché, une hausse de 0,5% du TMI, qui
se fixe à 6% Si la SAPH, ne s'était pas couvert sur cet
emprunt grâce à l'achat du FRA, elle serait donc obligé de
subir et assumer cette variation du taux, à la hausse, qui engendrait
des conséquences sur ses résultats. Sur cet emprunt, comme
nous l'a souligné le directeur financier, l'avantage était
double. D'une part, bénéficier de la protection du contrat
FRA Et d'autre part, bénéficier également du
différentiel entre le taux garanti du FRA, et le TMI.
Nous
avions pu calculer le gain quant à cette opération de couverture
qu'enregistre la SAPH, en nous référant au modèle
arithmétique du FRA, que nous avions vu un peu plus haut, concernant les
instruments de couverture.
gain =(( 225 000 000 * 24 ) * (6%
- 5,5%) )/ (36000 + (24 * 6%)) = 749, 970 F CFA Ainsi, sur cette
opération de couverture, la SAPH, a réalisé un gain de
749, 970 F CFA.
A savoir, pourquoi pour cet emprunt, la SAPH,
s'était couvert par le FRA, nous avions noté que les principales
raisons qui ont motivé le choix de cet instrument, c'est que c'est un
outil, qui à la base, leur a été conseillé par leur
banque, car il couvre à 100% les variations des taux pour l'entreprise.
L'autre raison c'est qu'il ne nécessité pas une prime à
payer pour se protéger, et également qui est souple quant
à son utilisation, et qui permet quelque soit les fluctuations du
marché de protéger le financement. Le directeur de la SAPH,
nous a également fait savoir que c'est un outil qui est le plus
utilisé, dans le cas des emprunts sur la base d'un taux variable.
Couverture par SWAP de taux
Le 30 Novembre 2004, la SAPH, a également contracté
un emprunt dont les conditions du marché sont les suivantes
auprès de la SGBCI : taux fixe à 5,5% pour un capital de
84 600 000 F CFA
Le contrat de financement auprès de
son partenaire financier, qu'est la Société
Générale des Banques de Côte d'Ivoire, fut signé
trois mois avant, et qui est effectif depuis le 30 novembre 2004, pour une
durée de 4 ans, c'est-à-dire qui prend fin le 30 novembre
2008.
Cependant, vu le contexte d'instabilité économique
dans lequel la Côte d'Ivoire est plongé, depuis 2002, les
responsables du département administratif et financier,
émettaient des doutes quant aux évolutions que pourraient prendre
les cours jusqu'en 2008, afin de pouvoir optimiser cet emprunt. C'est dans ce
cadre là, que la direction, a souhaité se couvrir sur cet emprunt
en essayant de modifier ce taux fixe par un taux variable, en anticipant les
évolutions des taux, qui prédisaient une baisse du taux directeur
au niveau de la BCEAO, situation qui lui serait avantageuse .
, Elle a
donc contacté la SGBCI, afin que cette dernière puisse lui
trouver sur le marché une contrepartie avec qui elle pourrait
échanger son taux variable en taux fixe. Elle a donc pu se trouver
comme contrepartie, dans cette couverture par SWAP, une entreprise du
même secteur d'activité qu'elle, spécialisée dans la
production et la commercialisation du sucre (SUCRIVOIRE), qui sait pouvoir
bénéficier du même emprunt avec les conditions
suivantes : Taux variable : TMI + 0,25% ou taux fixe à
4,75%
Ainsi, la SAPH, choisit de contracter cet emprunt au taux variable
que lui propose la SGBCI , et SUCRIVOIRE, un emprunt à taux fixe. Les
deux entreprises souhaitent s'échanger les taux, grâce à un
contrat SWAP :
Afin, de mieux appréhender cette dynamique de
flux, nous nous référons au tableau suivant :
|
SAPH
|
SUCRIVOIRE
|
Ecart
|
Taux fixe
|
5, 5%
|
4,75%
|
0,75%
|
Taux variable
|
TMI
|
TMI + 0,25%
|
0,25%
|
En réalisant ce contrat SWAP, la SAPH, se partage un
gain avec SUCRIVOIRE, qui correspond à la différence des
écarts des taux fixe et variable, soit (0,75% - 0,25%) = 0,5%. Ainsi,
la SAPH et SUCRIVOIRE, réalisent chacun un gain de 0,25%
Ainsi,
grâce à ce SWAP, la SAPH, se financera avec le taux fixe de
SUCRIVOIRE au taux suivant : 5,5% + (TIM -5,75%), jusqu'au 30 Novembre
2008
Ainsi, pour cet emprunt qui échoit en le 30 Novembre 2008,
la SAPH, qui au départ avait contracté un emprunt à taux
fixe, s'est servi d'un SWAP de taux, afin de modifier ce taux fixe, en taux
variable, pour ce protéger quant à une éventuelle hausse
des taux, qu'elle avait anticipé, selon l'évolution de la
situation politique, économique et monétaire.
C. FORCES ET FAIBLESSES DES INSTRUMENTS DE
COUVERTURE
Tout au long de notre étude sur cette
problématique, il ressort des points positifs et des points faibles,
quant à la gestion et l'importance accordée aux risques de
marché pour la SAPH, et également les instruments, qui sont au
coeur des politiques de couverture. La SAPH, à travers son
département Administratif et financier, est très sensible en ce
qui concerne les éventuelles évolutions des taux relatifs aux
financements. Ainsi, il a été crée un comité au
sein de ce département, qui comprend des cadres financiers de
l'entreprise, et les banques, quant à optimiser les politiques en terme
d'emprunt et d'exportations, tout en y associant les instruments de couverture
les plus adaptées. Cependant, le système bancaire étant
fragile, et relevant de celle d'un pays en voie de développement, ne
développe pas et n'encourage pas tous les outils de couverture de
risque de taux et de change, comme nous les avions définis, plus haut
dans notre étude. A l'exception des FRA, des SWAP de taux, et les
couverture à terme, qui sont les instruments les plus
opérationnels sur le marché, les autres outils, en l'occurrence
les produits dérivés sont encore méconnus Au niveau du
marché des changes, la parité entre le CFA et l'Euro,
représente une gage de sécurité, car elle permet une
maitrise des cours de change, et donc une maitrise de ses opérations au
niveau de ses exportations avec Michelin, qui est également son
principal partenaire étranger. On note également
d'excellentes relations de partenariat entre la SAPH et ses principaux
organismes bancaires, dues essentiellement au fait, que la SAPH, est une grande
entreprise, qui représente un poids important sur son secteur
d'activité, et également l'économie nationale.
|
|