PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE LA GESTION DU
RISQUE
Cette première partie comporte
deux chapitres, la première partie comporte la définition et les
typologies de risque, tandis que la deuxième présente les risques
de taux d'intérêt et de change. Il s'agira essentiellement de
peindre le cadre théorique de la notion du risque pour les entreprises,
et essentiellement le risque de taux d'intérêt et de change.
Chapitre1 : Définition et typologie des
risques
Pour mieux comprendre cette notion de
risque, nous la définirons et présenterons les différentes
typologies, dans le cadre de cette étude.
A.
Définition et généralités du risque
Le risque dans sa dimension générale recouvre
tout événement susceptible d'empêcher une organisation de
réaliser ses objectifs ou de maximiser ses performances. La notion
de
risque
en
finance
se rapproche de celle de l'incertitude. Le
risque
d'un
titre
financier, un actif ou un passif financier peut ainsi avoir plusieurs
origines. On distingue notamment les
risques
économiques (politiques, naturels, d'
inflation...)
qui menacent les flux liés aux titres et relèvent du monde
économique, et les risques financiers (
capital,
change, taux, durée...) qui ne portent pas directement sur ces flux et
sont propres à la sphère financière. Quelle que soit sa
nature, tout
risque
se traduit par une évolution de la
valeur
du
titre
financier. C'est d'ailleurs ce qui distingue la comptabilité pure,
qui ne se préoccupe que de taux de rentabilité, et la
finance,
qui intègre la notion de
risque
pour déterminer la
valeur.
Il est aussi considéré comme un risque ou une perte
potentielle dépendant d'une évolution du marché, ou
l'apparition d'un évènement
Lorsque les flux de trésorerie, escomptés
à une date future, ne peuvent être prévus avec certitude
dans une décision financière, il ya risque, découlant de
cette incertitude. Les conséquences sont l'apparition de mauvais
résultats, inférieurs aux attentes, c'est-à-dire des
rendements inférieurs à ceux escomptés, tout comme des
rendements supérieurs à ceux escomptés.
Dans le premier cas, on parle de risque négatif ou
downside risk, c'est-à-dire le risque de voir des
résultats tirés vers le bas. Dans le second cas, on parle de
risque positif ou upside risk, c'est-à-dire le risque de voir des
résultats tirés vers le haut. Ces deux situations, mettent le
gestionnaire de risque ou risk manager face à une multitude
d'éventualités, dans le souci de pouvoir optimiser la gestion des
politiques et décisions financières, et démontrent la
nécessité d'une gestion de risque à ce sujet. Cependant la
notion de risque dans le domaine financier est très vaste. A ce sujet,
il existe plusieurs types de risque inhérents les risques de
crédit, les risques pays, les risques de marché, les risques
opérationnels, et les risques de marché.
B. Typologie des risques
Les risques sont classés selon une typologie, et
présentent des spécificités chacune par rapport aux
autres, que nous expliciterons, dans les paragraphes suivants :
Risques de crédit
Les risques de crédit, font référence
à l'incapacité ou à la volonté d'un client
(entreprise, institution financière, entreprise, opérateur
économique, organisation...) à respecter ses obligations et
engagements financier vis-à-vis de l'institution bancaire, à
échéance du contrat. C'est donc un risque de défaut de
remboursements des prêts. Ce risque découle
généralement de la dégradation financière d'un
emprunteur, qui accroit donc ce défaut de remboursement. S'il
était à l'origine une préoccupation pour les seules
institutions bancaires, il concerne pourtant toutes les entreprises, à
travers les créances qu'elles accordent, et également les
prêts à court terme. Ce risque est en effet lourd de
conséquences pour toute entreprise: toute dette non remboursée
est économiquement une perte sèche que supporte le
créancier, qui se répercute sur le résultat de
l'entreprise.
Risques Pays
Le risque pays représente l'incapacité pour un pays
de faire face à ses obligations pour des raisons de certains facteurs
échappant à son contrôle, du fait de l'environnement,
relative, à des facteurs exogènes. C'est donc la crainte qu'un
état ne puisse pas faire face à ses engagements au près de
ses partenaires, les institutions bancaires et financières, les
bailleurs de fond. De ce fait, il englobe deux composantes, à savoir
le risque politique (mesures prises par les autorités du pays, ou des
évènements internes et externes, tels des guerres, des
instabilités politiques, des crises sociales et politique) et le risque
économique et financier (qui recouvre les politiques micros et macro -
économiques, des politiques monétaires, tels le cas d'une
récession, une dépréciation monétaire...)
Risques de marché
Le risque de marché, est le risque de perte suite
à une évolution défavorable des paramètres de
marché ou une volatilité (taux d'intérêt, cours de
change, cours des actions ou des matières premières, la dimension
temps), entrainant des conséquences négatives sur les positions
de l'entreprise ou de l'institution bancaire ou financière. Toutes
variations de ses paramètres à une conséquence sur les
portefeuilles détenues ou les positions
Risques opérationnels
Ils résultent des pertes suite à une
inadéquation ou d'un échec au niveau des processus, des
personnes ou des systèmes (erreurs humaines, pannes système,
fraudes, litiges commerciaux, défaillance des systèmes
d'information, les malveillances, les accidents...) ou pertes résultant
de facteurs exogènes, au niveau de l'environnement externe (catastrophes
naturelles, incendies...) comme défini par le comité de
Bâle.
Risques de modèle
Ce sont les risques liés à l'utilisation d'un
modèle inadapté ou erroné pour la valorisation des
positions ou le calcul d'indicateurs de risque, qui idéalement devrait
permettre l'atteinte des résultats escomptés
Chapitre 2 : Présentation du risque de taux
et de change
A. Historique des réformes des taux de change et
d'intérêt
Afin de mieux appréhender, les variables qui interagissent
sur les taux d'intérêt et de change, dans cette dimension du
risque, revenons un peu plus haut, dans l'histoire afin de mieux comprendre le
processus.
Suite à la deuxième guerre mondiale, et ses
immenses conséquences économiques surtout, sur les états
Européens, ces derniers se sont réunis dans le cadre de la
Conférence monétaire et internationale, afin de discuter des
différents problèmes monétaires, dont l'instabilité
des taux de change et des taux d'intérêt. La plupart des
économies affichaient des taux instables, qui entrainaient des
déséquilibres collatéraux tant sur les économies
locales, que sur l'économie mondiale. Voyant que cette situation
d'instabilité générale des taux, de fragilité des
économies, ne faisait que ralentir la croissance économique, la
relance du commerce internationale, l'expansion et le développement des
entreprises, les états se sont réunis dans le cadre des accords
de Bretton Woods à travers la création de deux organismes
internationaux que sont : le Fonds Monétaire International et la
Banque Mondiale, dont l'intention, était d'apporter une aide et une
lueur d'espoir quant à la reconstruction économique,
l'accroissement des échanges commerciaux sur des bases
équitables, communes aux affres économiques engendrées par
la guerre, tout en instaurant des réformes. Les objectifs de ces deux
organismes, étaient entre autres, la promotion de la coopération
monétaire, le développement et l'expansion des entreprises. La
volonté majeure de ces négociations internationales de Bretton
Woods en 1944 était de rétablir la conversion des devises des
belligérants après la guerre. Dans ce cadre là, chaque
pays devait déclarer un taux de conversion officiel avec les autres
monnaies, en quelque sorte une parité, et s'engagerait à le
maintenir fixe, sauf modification, en cas de nécessité
attesté par le FMI.. Les conséquences de ces décisions,
seraient d'intensifier le commerce internationale, et permettre
également aux entreprises de se reconstruire, se restructurer, à
travers des politiques attrayantes en terme de relations banque/Entreprise. Au
lendemain de la guerre, les entreprises, dépourvues de toutes
ressources, affaiblies, les bilans et autres outils financiers, étant
tous au rouge, ont d'abord besoin de fonds, afin d'amorcer leur relance, en
s'octroyant des prêts aux banques. Ainsi, il a donc été
définir de rendre tous les taux, fixes, afin de pouvoir, permettre une
véritable relance économique des états et des entreprises.
Ces accords de Bretton Woods, basés, essentiellement sur des taux fixes,
visaient également à freiner la concurrence monétaire
entre les états affectés, à différents niveaux
chacun, et renflouer aussi les caisses des entreprises qui ont subi de plein
fouet les conséquences de la guerre. Par la suite, ces accords et ce
système, a finalement montré ses limites, car il arrivait que les
taux de change, et d'intérêt ; fixes dérapaient du
fait de certains spéculateurs, qui déstabilisaient totalement le
système.
Or le système monétaire et des
intérêts, reconstruit, à travers les accords de Bretton
Woods, reposait sur un système de changes fixes entre monnaies, et la
reconnaissance du dollar, comme monnaie de référence
internationale. Cependant, l'accumulation du déficit Américain,
accrue par des dépenses colossales du fait de la guerre du Vietnam,
entraine dans les années 1960 et 1970, de fortes pressions sur la
monnaie de référence : le dollar, et par conséquent
sur les autres monnaies. On revient donc dans un cadre d'instabilité
générale.
Ainsi, des dissidences ont été crées
entre les différents états. Certains soutenant, que ce
système des taux fixes soit maintenu, par contre d'autres les rejetaient
et souhaitaient que des réformes y soit apportées à
nouveau, du fait de la conjoncture. Le déficit Américain accru
par les dépenses militaires relatives à la guerre du Vietnam, les
conséquences économiques, étaient ravageuses sur les
différentes économies mondiales, et par conséquent
l'instabilité des devises, due essentiellement à une faiblesse du
dollar par rapport aux autres devises. Ainsi, en Mars 1973, on assiste à
l'abandon du taux fixe de change des diverses devises étrangères,
par rapport au dollar, et par conséquent, le principe de taux de change
variable.
B. Généralité du risque de taux
d'intérêt et de change, et leur nécessité de
gestion
Cette partie comporte toutes les
généralités relatives aux taux d'intérêt et
de change, tout en expliquant dans quelle mesure, la gestion de risque
s'avère importante
On ne cessera pas de le dire, le risque est un
paramètre indéniable dans le cadre de la gestion,
particulièrement dans les activités de la finance. Le risque est
au coeur de la fonction financière. Sur le marché des changes,
que ce soit le marché des changes ou des taux d'intérêt, on
traite d'importants flux financiers, en terme de transactions internationales
sur la base de différentes devises, et également en terme
d'opérations ou politique d'emprunt ou de prêt
consenti. L'environnement, étant dominé par l'incertitude,
principalement, hors mis la spéculation, il s'en dit que cette
incertitude est le déterminant du risque. Ainsi, nous
définirons la notion du risque, avant de traiter la
nécessité d'une politique de gestion de risque, et ses
caractéristiques
La gestion du risque est tout d'abord, l'ensemble des moyens,
outils et techniques organisationnels, permettant de mesurer et de
contrôler le risque. Les entreprises, dans un souci commun de performance
et de stabilité, sont donc tenues d'appréhender tous les concepts
et outils, relatifs à la gestion dur risque.
Ainsi, l'incertitude paramètre essentiel du risque,
marqué par la volatilité des taux d'intérêt et la
variabilité des taux de change, sur le marchés financiers,
renvoie à la notion de gestion du risque, afin d'en tirer profit quant
aux variations de ces taux, qui d'ailleurs ne sont pas fixes. Pour une
entreprise, ignorer le risque, c'est mettre en péril, sa structure
financière, sa pérennité, et son exploitation. Ne pas
gérer son risque, signifie subir les fluctuations de taux et de cours,
qui comme on le sait peuvent être positives ou négatives.
L'idéal est donc d'en tenir compte dans le cadre de ses
opérations financières, afin d'assurer une gestion optimale,
permettant de réaliser les objectifs assignés, à travers
les politiques financières.
Pour ce qui concerne notre étude, puisqu'elle porte
essentiellement sur le risque des taux de change et d'intérêt,
nous apporterons des définitions et des explications claires, sur chacun
de ces éléments du risque de marché.
B.1 Le risque de taux
d'intérêt
Il apparait à l'occasion d'une variation
défavorable des taux d'intérêt, impactant
négativement les résultats et les décisions
financières de l'entreprise, dès lors qu'il y ait eu une
variation des taux d'intérêt sur le marché. Une variation
des taux d'intérêt modifie les flux d'intérêts
encaissés et décaissés entre l'entreprise, et l'organisme
financier ou bancaire. Les flux d'intérêt représentent une
fraction importante des emplois et ressources des entreprises sur le court, le
moyen ou le long terme. Les marchés des taux d'intérêt,
représentent les marchés des capitaux, les plus importants au
monde. Plus important que le marché des actions et des changes, le
marché des taux d'intérêts se distingue à travers le
volume des opérations traitées, et la dimension
économique, qu'il représente. Le taux d'intérêt
appliqué sur un prêt ou un emprunt, représente le
pourcentage, calculé et défini en fonction, de certains
paramètres macroéconomiques, et financiers, sur une certaine
période définie. Un prêt ou un emprunt, est un contrat
défini, entre deux parties, dont l'une est le prêteur et l'autre
emprunteur, sur lequel on s'entend sur une somme, une période de
remboursement, un taux d'intérêt. Le taux d'intérêt
représente, « le loyer de l'argent » ou aussi la
rémunération de l'abstinence de la dépense de l'argent par
soi même ou l'entreprise, ou l'organisme financier. Le taux
d'intérêt représente la rémunération d'un
prêt pour l'emprunteur, et d'un revenu pour le prêteur. Le taux
d'intérêt est généralement basé sur un taux
de référence, qui fait l'objet de certaines révisions, en
fonction de la loi de l'offre et de la demande. Le taux d'intérêt
qui est appliqué dans les organismes bancaires est composé d'un
taux de base et de commissions liées à l'octroi du crédit
ou du prêt. Ainsi, sur le marché des taux d'intérêt,
on distingue les taux fixes et les taux variables.
B.1.1 Les taux fixes :
Ce type de taux est sans risque. Le taux
et les mensualités restent constants, sur la base du contrat
signé entre les deux parties : l'entreprise et l'organisme
financier ou la structure. Sur cette base, l'entreprise ne peut
bénéficier d'un meilleur taux si la conjoncture bancaire
évolue dans un sens plus favorable pour elle. Les taux fixes sont surs,
mais les mensualités sont légèrement plus
élevées. Un autre avantage du taux fixe est la
sécurité, car l'entreprise connait le montant des
échéances et également la durée. Le principal
inconvénient, est qu'on ne peut pas bénéficier d'une
variation favorable des taux sur son opération d'emprunt ou de
prêt
B.1.1 Les taux variables :
Le taux varie avec les conjonctures
économiques, à travers les politiques monétaires et
macro-économiques appliquées par la banque centrale. De
façon générale sur le marché, le taux variable est
moins élevé que le taux fixe. En période de forte hausse
de taux, l'opération est risquée pour l'entreprise qui a consenti
le prêt, mais par contre en période de baisse de taux, elle est
bénéfique pour l'entreprise. Cependant, la
préférence entre un taux fixe et un taux variable, est fonction
du degré d'acceptation du risque par l'entreprise. Les taux fixes sont
généralement appliqués sur les opérations de
financement à court terme, et les taux variables, sur des
opérations à moyen ou long terme.
B.2 Le risque de taux de change
Les entreprises, dès qu'elles sont ouvertes à
l'international, et réalisent des opérations commerciales en
devises étrangères, sont déjà exposées, plus
ou moins à un risque éventuel, qu'est le risque de change. En
effet, le cours des devises, n'étant plus fixes depuis 1973, on assiste
à une volatilité de ces cours de devises. Cette variation du
cours, peut être, stable, favorable ou défavorable pour les
parties engagées, dans le cadre de ces transactions internationales,
généralement dans les domaines de l'import / export. Ces
opérations, que ce soit pour l'importateur ou l'exportateur, comportent
généralement des délais de paiement ou de
règlement. Pendant ces délais, les variations de change, peuvent
affecter plus ou moins, le montant de la commande, convertie en devise
nationale.
L'objectif d'une opération de change pour une
entreprise est de permettre le règlement des transactions
effectuées entre son partenaire à l'étranger et elle. On
parle alors de la convertibilité des monnaies entre elles, qui est rendu
possible par ce qu'on appelle le taux de change. Et le marché des
changes, est le lieu des confrontations entre l'offre et la demande de monnaie
étrangère contre la monnaie nationale.
B.2.1 Les différentes cotations du taux
de change
Il existe ainsi deux manières, d'exprimer le
taux de change, appelées des cotations : La cotation
au certain : elle exprime, le nombre
d'unités monétaires étrangères qui correspondent
à une unité nationale. La cotation à
l'incertain : elle exprime le nombre d'unités
monétaires nationales, qui correspondent à une unité
étrangère.
Le marché des changes est organisé et
régulé par les banques, qui peuvent intervenir pour éviter
une trop grande fluctuation des cours de devise, tout en respectant une
certaine marge de fluctuation. Le fonctionnement du marché est libre et
est organisé entre les banques, les touristes, les entreprises, les
hommes d'affaire, etc. Sur le marché des changes, le risque est
l'appréciation ou la dépréciation d'une devise par rapport
à une autre du fait des fluctuations des cours de devise. Pour les
entreprises, essentiellement dans des opérations d'import ou d'export,
le risque de change, est le danger qu'elles courent à un moment
donné de perdre de perdre de la valeur à son bien, s'il le vend
à un moment donné, et qu'il est payé à une autre
échéance. Comme tout marché, le marché des
changes est régi par la loi de l'offre et de la demande, qui ont pour
origine, les transactions internationales de biens et de service ou d'actifs
financiers.
B.2.2 Les sous systèmes des taux de
change
Il existe deux grands systèmes de taux de
changes : le taux de change fixe, et le taux de change flottant ou
variable Le système de change fixe :
On parle de taux de change fixe, lorsque pour éviter que les
fluctuations de monnaies ne perturbent le marché international, les taux
de change fixe sont déterminés par rapport à un
étalon, à une autre devise ou à une combinaison de devise.
Ainsi les autorités monétaires ont pour obligation d'intervenir
sur le marché des changes pour défendre la parité de leur
monnaie. Sur ce système, les autorités monétaires
interviennent pour fixer le taux de change sur la base de négociation,
à partir de certains paramètres pris en compte que sont :
La parité : la détermination d'une
parité pour la conversion entre la monnaie nationale et la monnaie
étrangère. Les marges de fluctuation :
le taux de change est fixé entre les deux états sur la base d'un
taux, comme marge à respecter, bien qu'elles puissent toujours le faire,
si la nécessité s'impose.
Le système de change flottant ou
variable : Les taux de change varient en toute
liberté, ainsi plus une devise est demandée sur le marché,
plus son taux de change augmente par rapport aux autres monnaies (c'est le cas
de l'appréciation actuel de l'Euro sur le marché des changes).
Notons que depuis les années 1970, où le commerce
international est caractérisé par un système flottant,
d'où la volatilité et l'instabilité du taux de change.
Ainsi les entreprises, dès qu'elles sont ouvertes à
l'international, et réalisent des opérations commerciales en
devises, sont exposées, plus ou moins à cette instabilité
des taux, qui peut être favorable ou défavorable pour les parties
engagées.
B.2.3 Les différentes
catégories du marché de change
Le taux de change fixe ou variable, est un déterminant des
évolutions du marché qui est en fait scindé en trois
catégories :
Le marché au comptant :
Aussi appelé marché spot, le marché au comptant est le
marché sur lequel les devises sont échangées entre
banques. La spécificité de ce marché est que les
livraisons des paiements sont effectuées dans deux jours ouvrables,
raison pour laquelle il est appelé marché comptant. Les cotations
résultent de la confrontation entre l'offre (les importateurs, les
emprunteurs de devises, les touristes qui se rendent à l'étranger
et les investisseurs l'étranger) et la demande (les exportateurs, les
prêteurs, les touristes ou investisseurs qui viennent à
l'étranger ou qui rapatrient leurs fonds), par le biais des banques, qui
jouent un rôle d'intermédiaire. Le cours d'achat est le cours
auquel la banque est prête à acheter des devises. Et inversement
le cours vendeur, le cours auquel elle est prête à vendre des
devises. Le cours d'une devise, représente le prix d'une devise par
rapport à une autre.
Le marché de
dépôt : Il représente le marché
sur lequel se traite des opérations de trésorerie en devises,
sous forme de prêts ou d'emprunts. Ce marché, comme le
marché au comptant, est un marché interbancaire, qui
répond à certains paramètres particuliers des politiques
bancaires, dont le taux, la durée, et le calcul des
intérêts
Le marché à
terme : C'est le marché ou les cours se
déterminent immédiatement, mais pour une livraison, à une
date future et déterminée à l'avance. Ce marché
pourrait être utile pour un exportateur qui doit recevoir des devises
à une échéance donnée, et qui souhaite dès
maintenant, figer le cours de change de son exportation, dans le but de
garantir le résultat de ses ventes en devises nationales. Cet exemple
est bien applicable pour un importateur, qui veut fixer à l'avance le
cours de son approvisionnement. Cependant, le taux de change à terme,
est le prix pour une transaction, qui sera réellement effective, dans
l'avenir, à une date donnée, qui peut même aller,
jusqu'à six mois. On peut donc dire que le marché de changes
est principalement un marché à terme, puisque les autres
catégories de ce marché ne représentent que 40% de
l'ensemble des transactions du marché. Puisque le marche à
terme, est basée sur des cours prédéterminés, dont
les livraisons s'effectuent dans une date future, il ya donc un risque de
volatilité du cours de la devise par rapport à la monnaie locale,
et vice versa. Ainsi, il existe des techniques, principalement les contrats de
change à terme, et les swaps de devises, qui sont des techniques,
permettant de limiter le risque, qu'on verra un peu plus loin dans le cadre de
notre étude, dans le volet des instruments et techniques de
couverture
Notons également que le marché des changes, est
dominé par quelques monnaies. Les opérations se résument
à un petit nombre de monnaies, malgré la multitude des monnaies
qui existent à travers chaque pays. Les principales devises
échangées sur ce marché, sont le dollar US, l'Euro, le
Yen Japonais, et la Livre britannique.
Le risque de change représente le risque de perte en
capital lié aux variations futures du taux de change. L'instauration de
la variation des taux de change depuis les années 1970, entraine deux
types d'attitudes différentes de la part des intervenants sur ce
marché (entreprises, particuliers, organismes et institutions
financières, les autorités monétaires, gestionnaires de
portefeuilles...). Certains groupes ne souhaitent pas spéculer, sur ce
que seront les taux dans le futur, et préfèrent donc être
exposés à un risque de change, dans leurs activités
ordinaires, sur le marché au comptant. Par contre, d'autres groupes,
préfèrent la spéculation, pour en espérer
réaliser un gain. Il ya alors spéculation, sur les cours futurs.
Le marché à terme, essentiellement basé sur la
spéculation, est le principal moyen de se couvrir sur le marché
des changes
Notons également que le marché des changes, est
dominé par quelques monnaies. Les opérations se résument
à un petit nombre de monnaies, malgré la multitude des monnaies
qui existent à travers chaque pays. Les principales devises
échangées sur ce marché, sont le dollar US, l'Euro, le
Yen Japonais, et la Livre britannique.
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