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Conditions de travail des operateurs de photocopie sur le campus de l'universite de Cocody

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par Gnoka Modeste BOUABRE
Universite de Cocody - DESS de Psychologie du travail, Ergonomie et NTIC 2008
  

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CHAPITRE IV : REVUE DE LA LITTERATURE :

La révision de la littérature sur l'ergonomie commence généralement par les manuels de McCorminck, Woodson, Sperandio, Renault. Ils ont tous plus ou moins la même structure; un chapitre concernant l'histoire et le concept de l'ergonomie; un autre sur le Système Homme-Machine; une partie consacrée aux muscles et à la physiologie; un chapitre d'anthropométrie; suivi de la perception, la vision, l'ouïe; ainsi que le projet des postures de travail, incluant le champ de vision et les portées.

Pour SPERANDIO. JC (1996 ), les projets technologiques de grande ampleur bouleversent généralement les métiers des exploitants et imposent de repenser l'organisation du travail. Face à ces changements profonds, l'apport de l'ergonomie ne va pas de soi. Quels enseignements en effet tirer de l'exploitation des systèmes existants, souvent considérés comme obsolètes par les concepteurs du futur projet qui porte lui tous les enjeux de l'innovation? L'article présente les principaux résultats d'une recherche portant sur un projet innovant de contrôle-commande des circulations ferroviaires. Il montre que si l'apport de l'ergonomie est nécessairement limité sur les aspects techniques, d'autant plus si le projet est à un stade de pré-conception, il peut par contre être déterminant sur la dimension organisationnelle et aussi, par cette voie, influer en retour sur la conception technique.

Levy Leboyer, C. et Sperandio, J.C. (1987) se proposent de dresser un tableau aussi complet que possible de la psychologie du travail : modèles théoriques et méthodes utilisées sur le terrain ; problèmes rencontrés et solutions mises en oeuvre. Il est une tentative de constat de la situation actuelle en France et dans les pays d'Europe francophones, qui fait ressortir l'inégal développement des différents domaines de la psychologie du travail.

Ghislaine Doniol-Shaw, Huez D., Sandret N (2001), pour leur part, à travers leur ouvrage, Les maux de la sous-traitance, présentent l'ensemble des résultats d'une enquête longitudinale, conduite en 1993 et en 1998 auprès des salariés sous-traitants de la maintenance des centrales nucléaires. Cette enquête investigue les liens entre l'organisation du travail, ses conditions environnementales, et la santé. Au-delà des spécificités du nucléaire, ses résultats semblent emblématiques des conditions de l'organisation de la sous-traitance et de ses répercussions délétères. Les conditions de travail des salariés sous-traitants, extérieurs à la structure juridique de l'entreprise, sont le plus souvent dégradées et précarisées bien au-delà de ce que l'on rencontre chez les salariés de l'entreprise «donneuse d'ordre».

Ganascia, J.G. (1999), décrit la situation des acteurs de l'industrie. Selon Ganascia, des acteurs de l'industrie et des chercheurs se sont interrogés sur les solutions possibles pour améliorer les conditions du travailleur moderne, travailleur qui connait un épuisement intellectuel, les contraintes physiques auxquelles était astreint l'homme au travail s'étant muées en contraintes "cognitives".

Dejours, C. (2000) répond à trois questions : comment la souffrance au travail peut-elle modifier le sujet de l'intérieur ? Quelles défenses psychiques, quelles stratégies, est-il conduit à mettre en place parfois à son détriment ? Dans quelle mesure ces attitudes se sont-elles banalisées, que l'on soit à l'atelier, au bureau ou dans l'entreprise ? Il fait découvrir au lecteur combien ces questions restent d'actualité : non seulement la centralité du travail, qui en était le postulat, ne peut être remis en cause, mais l'auteur constate que sont apparues ces dernières années de nouvelles pathologies liées à la souffrance psychique engendrée par le travail. Au-delà de la compréhension nécessaire d'un tel phénomène, l'auteur apporte des outils pour agir.

Amalberti, R., De Montmollin, M., Theureau, J. (1991) regroupent des contributions originales sur une réflexion théorique concernant l'analyse du travail, qui seule rend possible le progrès méthodologique, en trois parties : modèles de l'activité (de l'analyse des comportements à la modélisation cognitive) ; signes, langages et communications (sémiologie des raisonnements, activités verbales et communications dans le travail) ; compétences et expertise (connaissances, savoir-faire, expertises et qualifications).

Gollac, M. ; Volkoff, S (1999) mobilisent l'économie, la sociologie, l'ergonomie, la psychologie et la médecine, à travers des études globales et des études de cas, pour apporter des éléments de réponse aux questions suivantes : le travail subit des changements techniques et organisationnels, des changements dans les formes d'emploi et la gestion des carrières mais quelles sont les conséquences de ces évolutions sur la santé physique et mentale des salariés au long de leur parcours professionnels ? Quels sont les principaux facteurs de diversité des conditions de travail, entre catégories sociales, entre grands secteurs de l'économie, entre les âges et les sexes ? Va-t-on vers une amélioration des conditions de travail sous l'effet du progrès technique ? Cette amélioration est-elle automatique ou nécessite-t-elle des stratégies de régulation ? Où se situent, aujourd'hui, les marges d'action ? Pour améliorer les conditions de travail, faut-il vraiment envisager l'activité de chaque travailleur dans sa globalité et sa singularité ? Telles sont les interrogations qu'ils soulèvent dans leur ouvrage.

Bourdieu, J. et Reynaud, B. (2004) mettent l'accent sur le rôle qu'a tenu la santé dans la réduction du temps de travail : l'hypothèse n'est sans doute pas neuve, mais il leur a semblé que sa portée a été sous-estimée. Ils rappellent d'abord que l'augmentation des salaires réels ouvriers de la seconde moitié du XIXe siècle s'est accompagnée d'une détérioration des conditions de vie, et en particulier de la santé, saisie à travers de multiples indicateurs. Ils montrent ensuite que la dégradation de la santé au travail est une externalité négative, subie par les ouvriers et résultant de la concurrence entre les entreprises. Dans la dernière partie, les auteurs mettent en évidence que l'une des conditions nécessaires à la réduction de cette externalité est la prise de conscience, du côté des employeurs comme du côté des ouvriers, des effets à long terme des conditions de travail sur la santé.

MEYER (Jean-Jacques) et Naville, P. (1980) soutient que du temps de Marx, on comptait 30 % de salariés. Dans les années 80, 85 % des Français actifs, 100 % de la population d'Union Soviétique, étaient salariés. Et voila que l'informatique menace de bouleverser les équilibres du salariat, suscitant de nouvelles tensions, de nouvelles contestations à l'Ouest comme a l'Est. Du temps de Marx, on parlait de socialisme plutôt que d'autogestion. Aujourd'hui le socialisme est un mot qui couvre bien des marchandises; et l'autogestion fait confusément recette, de l'U.D.F. au P.C.F., sans que personne ne sache trop ce qu'il faut en conclure. Multipliant les approches concrètes (le cas Yougoslave, le débat politique en France, la réalité du travail dans les entreprises nationalisées...) l'auteur propose ici des réponses à la question "l'autogestion, comment ? ".

Leplat, J. et Cuny, X., (1984) dans la première partie de leur ouvrage, donnent des informations générales sur le travail, les travailleurs et délimite le champ de la discipline. Une seconde partie présente l'analyse psychologique du travail. Une dernière partie décrit quelques situations types et indique le bénéfice de leur étude, tire du concours du psychologue du travail. Elle montre les formes que peut prendre ce concours, aussi bien pour le diagnostic des difficultés que pour leur réduction, autrement dit le rôle que le psychologue peut jouer dans l'amélioration des conditions de travail.

Martory, B. et Crozet, D., (1988) dans cet ouvrage, concrétisent la collaboration d'un universitaire et d'un praticien. Ils s'adressent donc naturellement : aux étudiants soucieux de trouver une présentation synthétique dans une discipline de plus en plus fondamentale ; aux cadres de la fonction personnel souhaitant faire le point sur l'évolution des pratiques de leur domaine. Ils traitent de la gestion des hommes dans les organisations modernes : gestion des flux de ressources humaines (analyse prévisionnelle, recrutement, carrières, rémunération, performance humaine...) ; animation des structures humaines (conditions de travail, régulation des dysfonctionnements, information...).

Pour Sée N. (1989) si l'on admet que l'analyse de l'activité de l'opérateur est un élément important du processus ergonomique (l'analyse de la situation réelle du travail et sa transformation), on ne peut qu'être frappé par l'absence de prise en compte de son activité psychique. Le propos de l'auteur est d'analyser en quoi l'introduction de cette partie du fonctionnement de l'opérateur va soit enrichir, soit détourner, soit déplacer l'ergonomie comprise comme corps de connaissance autonome. Les questions que se pose le chercheur en ergonomie sont alors les suivantes : premièrement, est-il possible d'importer en ergonomie des éléments du corpus de la psychopathologie du travail définie à partir du savoir psychanalytique ? En quoi la théorie du sujet divisé (conscient-inconscient) est-elle fondamentale et radicalise-t-elle les différences avec d'autres disciplines ? Deuxièmement, quel est l'objet de la recherche pour l'ergonome ? Troisièmement, en quoi ce difficilement connaissable qu'est l'activité psychique du sujet va-t-il modifier la dynamique ergonomique ? Telles sont les préoccupations sur lesquelles a porté la réflexion de Sée.

Bronckart, et al,(2004) exposent et situent la perspective théorique dans laquelle s'inscrit le programme et présente les recherches qui seront rapportées dans la seconde partie. Ils s'ouvrent par un chapitre consacré à une investigation approfondie des différents champs (philosophique, économique, social et psychologique) dans lesquels l'agir peut s'inscrire et qui contribueront ultérieurement à l'élaboration de la problématique.

Pour Dadoy, M., Henry, C., Hillau, B., De Terssac, G., Troussier, J.F., et Weill Fassina, A. (1990) si l'analyse du travail est l'un des moyens pour aborder les qualifications, c'est bien parce que cette méthode a pour objectif de révéler toutes les "qualités" mises en jeu dans le travail mais aussi implicitement de modifier le processus de reconnaissance de ces qualités. Les différentes contributions présentées, ici, illustrent bien cette double fonction de l'analyse du travail : d'un côté elle produit des connaissances sur le fonctionnement réel des situations de travail grâce aux modèles et aux méthodes qu'elle met en jeu. De l'autre elle donne lieu a des pratiques visant la résolution de problèmes concrets dans des domaines aussi variés que la gestion de l'embauche, la classification, la formation, l'organisation du travail, la conception des installations, etc. Cet ouvrage tente de restituer cette double fonction de l'analyse du travail dans la diversité de ses formes et de ses enjeux.

Peretti, J.M. (1991) pour sa part, la maîtrise de l'emploi et des rémunérations, l'investissement en formation et en sécurité, l'amélioration des conditions de travail, la gestion des temps, les relations sociales, la communication, la motivation, l'audit social sont devenus des facteurs clés de succès de l'entreprise. Les défis des années 90 imposent un renouvellement des pratiques de la fonction Personnel et un aménagement des Ressources humaines qui intègre les dimensions stratégiques et internationales. Cet ouvrage y contribue. Fruit de relations étroites avec les Directions de Ressources Humaines (DRH) les professionnels, les enseignants français et étrangers, cet ouvrage propose une vision d'ensemble de la fonction du Personnel et du Management des Ressources humaines. Actuel, concret, illustré d'exemples, il répond aux besoins des étudiants des Grandes Ecoles et des Universités, des stagiaires en formation, des DRH et cadres de la formation, des responsables opérationnels et des décideurs.

Guerin F., Laville A., Daniellou F., Duraffourg J., Kerguelen A., (1991) se proposent d'aider à construire un point de vue sur l'activité de travail dans ses relations avec le fonctionnement de l'entreprise. Ses auteurs explicitent la manière dont l'activité de travail intègre les caractéristiques à l'homme dans ses relations avec les variables techniques et organisationnelles de l'entreprise. L'analyse de l'activité et sa compréhension sont présentées comme un moyen permettant de mieux connaître, d'expliquer les relations entre les conditions de réalisation de la production et la santé des salariés, de proposer des pistes de réflexion utiles pour la conception des situations de travail. L'association de différents acteurs dans l'entreprise à la mise en oeuvre de cette démarche doit permettre une meilleure anticipation et donc une plus grande maîtrise des processus de transformation du travail.

Alter, N. (1996) affirme que depuis une dizaine d'années, la sociologie appliquée au monde du travail porte son regard sur l'entreprise, en tant que lieu de rationalité économique et de socialisation. L'ouvrage présente ces réflexions selon trois axes théoriques : l'action, la culture et la rationalité. Ce manuel, structure de manière pédagogique, explique et classe les acquis de la sociologie du travail, de l'organisation de l'entreprise à propos du fonctionnement et de l'évolution des firmes. Il définit également les relations entretenues par l'entreprise avec son environnement politique, économique ou culturel.

Kergoat J., Boutet J., Jacot H., et Linhart D (1998) affirment qu'en quelques décennies le travail a changé : quelle place occupe-t-il aujourd'hui dans nos vies ? Quelles sont les conditions de travail ? Quels chemins emprunte la division du travail? Qu'en est-il des acteurs de l'entreprise, de leurs partenariats et de leurs conflits ? Bien des questions se posent aujourd'hui sans que les réponses soient toujours évidentes et assurées. En effet, sous l'égide de RESSY (Recherches, Société, Syndicalisme), des chercheurs, des syndicalistes et des praticiens tentent d'analyser la réalité actuelle du "monde du travail", sa complexité et ses énigmes. Sociologues, ergonomes, historiens, médecins, anthropologues, philosophes, psychopathologues, linguistes, politologues et statisticiens : dans tous ces domaines, le résultat des recherches les plus récentes a été mobilisé. Et à ces voix sont venues se mêler celles des consultants en entreprise, de praticiens de diverses origines, de responsables à la CFDT, à la CGT ou à FO, contact quotidien avec les réalités du travail. Pour Kergoat J., Boutet J., Jacot H., Linhart D, si les auteurs ne parlent pas d'une même voix, une même exigence ressort cependant de l'ensemble des contributions : il faut changer le travail, et ne pas se contenter de le regarder changer.

Marie-claude Bonneville (2003), à travers la présente recherche, a étudié les modalités « naturelles » de capitalisation et de transfert des savoirs des agents horairistes. Elle démontre l'existence de deux types de savoirs correspondant à deux niveaux de conceptualisations. Le premier niveau concerne les savoirs «procéduralisables » qui tournent autour des concepts de sillons et de train tendu : être capable de tracer un sillon/horaire d'une gare à une autre. Un second niveau nécessite des savoirs « pragmatiques » : savoirs maîtrisés par les experts qui ne sont pas procéduralisables. C'est aussi une capacité à penser « réseau ». Ils font donc appel aux concepts de train tendu et de flexibilité du réseau ; ce qui correspond aux savoirs combinés de Hatchuel, 1992. Il existe une autre dimension : c'est l'interactivité entre les horairistes des différentes régions. Il faut trouver le meilleur compromis acceptable qui ne bouleverse pas la tâche des autres. C'est la notion de prescription croisée. Le graphique de sillons devient alors l'instrument privilégié qui permet une conception distribuée.

Florence MOTTE (2003), montre comment une analyse de l'activité réalisée par étapes a permis de mettre en évidence les besoins des utilisateurs et d'impulser un projet qui va devenir stratégique pour l'entreprise.

Fabiana FIGUEIREDO, Beatriz RUSSO, Anamaria de MORAES (2003), présentent un projet d'ergonomie et sa validation dans le département des ressources humaines d'un opérateur de téléphone à Rio de Janeiro. A partir d'une recherche approfondie des données, les problèmes sont identifiés puis classifiés. Le projet, validé par le biais de tests réalisés par les employés, cherche à améliorer les conditions d'exécution des tâches dans le plus grand confort sans négliger la sécurité.

Jean-Jacques MEYER et David FRANCIOLI (2003), Considérant que les mesures d'éclairagisme étaient insuffisantes, voire parfois inapplicables, conçoivent un nouvel indice de confort visuel physiologique pour évaluer toute situation qui s'éloigne des postes de bureautique avec textes imprimés bien éclairés. C'est aussi dans le cadre de ce programme de recherche que Jean-Jacques MEYER et David FRANCIOLI ont mis au point un protocole d'analyse, conçu non seulement dans le but de valider l'indicateur sur le terrain et en laboratoire, mais aussi pour permettre un suivi de l'astreinte visuelle et des facteurs qui la déterminent. Alors que les signes d'inconfort visuel et de fatigue visuelle ne diminuent pas, les données de terrain et de laboratoire indiquent que l'on sous-estime l'effet de conditions lumineuses insuffisamment adaptées par rapport aux exigences de la tâche et à la variabilité des performances d'acuité et de sensibilité à la lumière qui caractérise une population tout venant.

O. BACHELARD et R. CANTIN (2003), s'appuient sur une action originale engagée depuis trois ans avec un groupe d'entreprises industrielles dans le département de la LOIRE. Il s'agissait en effet d'aborder l'Evaluation des Risques Professionnels (l'E.R.P.) à partir de l'analyse du travail en associant les différents acteurs. Une approche globale, systémique de l'évaluation des risques paraît aujourd'hui pertinente pour les entreprises industrielles françaises. De la collaboration entre l'antenne risque sécurité de la CRAM et de l'équipe d'enseignants-chercheurs de l'ESC Saint-Etienne autour de la formalisation de cas concrets d'analyse de situations industrielle est née une démarche, un projet de recherche appliquée sur les liens entre les démarches d'audit social et d'évaluation des risques professionnels (E.R.P.). L'intérêt du travail de O. BACHELARD et R. CANTIN réside dans la formalisation d'une démarche pluridisciplinaire permettant de passer du diagnostic à l'action pour les entreprises industrielles. L'objectif de cet article est donc de relater une expérience pilote.

Chantal AUROUSSEAU et Élise LEDOUX (2003), soutiennent que Deux années de pratique d'intervention commune, sur deux terrains différents, permettent de voir l'évolution des mécanismes de régulation du travail, de la relation entre les intervenants au fur et à mesure que leurs compétences disciplinaires s'entremêlent. À la lumière d'une analyse a posteriori sur l'un des terrains et d'une intervention en cours sur un autre - chacune des interventions s'inscrivant dans le cadre d'une recherche exploratoire -, les auteurs mettent en évidence les transformations dans le processus interdisciplinaire, la pertinence du binôme, à la fois pour l'approche réflexive sur la pratique et pour l'intervention. Ils soulèvent également des enjeux relatifs au pouvoir des intervenants par rapport à celui des gestionnaires participants.

Beatriz RUSSO, Giuseppe AMADO Anamaria De MORAES (2003), décrivent une étude réalisée dans le centre principal du contrôle opérationnel de la gare routière de Rio de Janeiro au Brésil. Ce travail fait suite à une plainte de la gare routière de l'absentéisme de ses employés pour raisons médicales. Une première approche montre que les employés souffrent de contorsions posturales dues à un espace de travail réduit, inconfortable et peu adapté à la nature de leurs tâches quotidiennes. L'étape suivante consiste à modéliser le travail des employés pour comprendre la dynamique des tâches effectuées et à réaliser un diagnostic ergonomique. L'objectif final est d'arriver à une recommandation ergonomique pour la phase de déploiement de la solution.

Sandrine KURTH, Viviane GONIK, David FRANCIOLI, Yann RANDIN, Jean-Jacques MEYER (2003), de l'Institut universitaire romand de Santé au Travail (IST) parle d'une intervention ergonomique menée dans une industrie de micro-technique visant à établir un diagnostic des situations de travail et l'élaboration commune de pistes d'améliorations. Plusieurs méthodes d'évaluation ont été utilisées, à savoir: un questionnaire portant sur les perceptions des conditions de travail et les symptômes ressentis par les employés, des entretiens et des observations instrumentées ou non. Parmi ces instruments, nous présentons, dans ce cadre, les résultats de l'analyse de l'activité que nous avons effectué au moyen d'un nouvel instrument développé par un ingénieur (Held, J, 2002) de l'institut d'hygiène et de physiologie du travail de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich (EPFZ): le "Fit System". A l'aide de ce système, Sandrine KURTH, Viviane GONIK, David FRANCIOLI, Yann RANDIN, Jean-Jacques MEYER ont analysé l'activité des employés travaillant sur binoculaire en salle blanche de façon dynamique. Ces données ont ensuite pu être mise en lien avec les données issues des autres techniques d'investigations.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo