La gestion du risque sur l'activité de microcrédit dans un organisme de service public: le cas du FNE( Télécharger le fichier original )par Ahmed YOMBO ISSA Université catholique d'Afrique Centrale - Master en Comptabilité -finance 2006 |
C. Autres méthodes d'évaluation1. Evaluation des risques par la notationLa technique de notation11(*) ou « rating » est un moyen d'information classique sur le niveau de risque d'un émetteur. Elle porte essentiellement sur le risque de défaillance de l'emprunteur. La note ici exprime un jugement sur la capacité d'un émetteur à rembourser les intérêts et le capital d'une dette à court ou à long terme à une certaine échéance. La note est accordée par des sociétés spécialisées, les agences de notation ou de rating, telles que les agences américaines MOODY'S et STANDARD and POOR. 2. Evaluation du risque par la méthode RarocLa prise en compte du coût moyen du risque et le calcul d'un rendement sur les fonds propres mettant à l'abri du risque de faillite est la base de la méthode Risk Ajusted return on capital12(*) (Raroc). Les spécialistes formulent des hypothèses de façon à couvrir des facteurs d'incertitude. Bien qu'elles ne permettent pas une évaluation statistique, ces hypothèses donnent une valeur approchée et surtout sont à la base d'une analyse des valeurs relatives de chaque segment de clientèle ou d'activité. Ce ratio est appelé Raroc. Raroc = revenu brut d'exploitation(RBE) - prime de risque /capital économique. L'intérêt majeur de ce type d'approche réside dans sa potentialité en termes d'analyse et de gestion globale et active des risques. 3. La méthode « Value et Risk » (Var)La méthode Var permet le calcul de la perte à un horizon donné. Il s'agit d'une aide à la décision sur le montant accepté du risque de perte. Elle rend possible une évaluation du capital et donc des fonds propres nécessaires à la couverture du risque de pertes potentielles. Nous pouvons aussi évoquer certaines méthodes empiriques, qui bien que peu utilisées dans notre contexte, ont fait leurs preuves en matière d'évaluation des risques encourus par les banquiers. C'est le cas de la méthode dite des « CINQ C » : « character, capacity, capital, conditions, coverage ». Elle met l'accent sur des critères d'appréciation subjectifs, reposant essentiellement sur les dirigeants, la structure financière et les garanties. Le diagnostic financier établi à la suite d'une analyse réalisée à l'aide des CINQ C est laissé à l'appréciation de l'analyste. C'est aussi le cas de la méthode dite « LAPP » : « liquidity, activity, profitability, potential ». C'est une méthode qui considère l'entreprise et sa gestion pour évaluer le risque, la décision finale étant soumise à l'arbitraire de l'analyste. Seulement, évaluer le risque n'est pas strictement synonyme de son éviction totale. Une fois ce risque évalué, il faut en plus l'observation de certains principes et règles d'ordre technique, professionnel ou règlementaire, pour que le banquier puisse se prémunir efficacement contre l'éventuelle insolvabilité de ses débiteurs. * 11 A-M PERCIE du SERT, Risque et contrôle du risque, Paris, ECONOMICA, 1999, p.7 * 12 A-M PERCI Du SERT, op. cit., p.48 |
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