II- L'activité physique chez le
diabétique
L`activité physique est le phénomène
biologique auquel sont associées les dépenses
énergétiques totales les plus élevées sur de
longues périodes.
La glycolyse est mise en jeu de façon très
rapide et pratiquement sans délai dés le début de
l`exercice sans doute par les variations rapides du rapport ADP/ATP et des
contenus d'AMP de la cellule ainsi que de tous les activateurs
allostériques de la glycogénolyse et de la glycolyse. Cependant,
cette régulation hormonale ne semble pas être fonctionnellement
importante lors d'exercices de puissance élevée.
La nature des substrats énergétiques
oxydés au cours de l'exercice aérobie varie selon la puissance et
la durée de l'exercice, ainsi que selon le niveau d`entraînement
du sujet et son alimentation avant et éventuellement pendant
l`effort.
Si l`exercice correspond à une puissance
élevée, il est nécessairement de courte durée et
les substrats oxydés sont de façon quasi exclusive des glucides
qui proviennent essentiellement des réserves du glycogène
musculaire.
La pratique régulière d'une activité
physique augmente la sensibilité des tissus périphériques
à l'insuline, elle améliore les anomalies de la
glycorégulation.
Il a été montré que des programmes
d'exercice physique régulier au long cours sont bénéfiques
chez des patients atteints d'intolérance au glucose.
Cependant certains précautions doivent être
prises en cas d'exercice physique chez le diabétique
insulinotraité hors compétition et si l'exercice est
inférieur à une heure, il suffit de vérifier la
glycémie capillaire avant l'effort. Si celle-ci est inférieure
à la fourchette conseillée un apport glucidique de 20 à
30g est recommandé.
Si l'exercice dure plus d'une heure il est
conseillé de prendre 20g de glucides par heure en combinant boissons et
aliments solides.
III- Le diabète chez la femme
enceinte :
Pour une femme enceinte diabétique, le plus
important est d'éviter les excursions glycémiques et la prise de
poids excessive.
Du point de vue quantitatif, les apports
alimentaires doivent êtres augmentés, surtout dans la
deuxième partie de la grossesse :
v De plus de 250 Kcal/jour en moyenne pour les
calories
v De plus de 15g/jour en moyenne pour les
protéines
v De 300 à 500 mg /jour pour le calcium.
Pour assurer ces normes, une alimentation riche en
produits laitiers est un excellent moyen.
Pour une femme diabétique obèse, une
restriction calorique est indispensable mais à condition que les apports
soient maintenus au dessus de 1600 Calories.
Une prescription de la collation du coucher est
obligatoire pour éviter les hypoglycémies pendant la nuit et les
tendances cétosiques, néfastes en particulier pour le
développement cérébral du foetus.
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