WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Incidence du commerce international sur le développement économique de la RD Congo

( Télécharger le fichier original )
par Franck MBEMBA MALEMBE
Université Chrétienne Cardinal Malula (ex. ISPL) - Licencié en gestion et commerce international 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE IV: INCINDENCE DU COMMERCE INTERNATIONAL SUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA R.D.C.

Le Commerce international constituant le lieu privilégié des prélèvements de valeur de l'impérialisme et l'un des moyens de sa domination, la Condition de l'industrialisation auto centrée n'est - elle pas la rupture avec le marché mondial Capitaliste? En l'absence de Substitut du moins immédiat, à ce marché , une telle rupture signifierait l'autarcie sans être renvoyée à un avenir lointain et incertain.

De la réponse à cette première question, il sera possible de déduire la fonction assignée au Commerce international dans un tel processus d'industrialisation. Ce sera l'objet d'une première étape du raisonnement. Dans un second temps, il sera alors possible de montrer à quelles perspectives le Commerce extérieur peut renforcer la stratégie d'industrialisation, de développement et d'indépendance.

IV I. CONTRAINTE AU MARCHE MONDIAL ET FONCTION DU COMMERCE EXTERIEUR

Depuis quarante ans, presque tous les pays du tiers - Monde ont fondé leur développement sur le marché mondial et les secteurs d'exportation. Ils se sont essoufflés et pour certains épuisés à courir après des recettes d'exportation sur lesquelles ils comptaient pour financer leur développement.

Les recettes ont fondu comme neige au soleil sous l'effet Conjugué de l'inflation dans les pays industrialisés et de la détérioration des termes de l'échange. En effet, tandis que les prix des produits que le Tiers - Monde importait des pays industrialisés montaient en flèche, le prix de ses produits exportés ne suivait pas, stagnait ou baissait. Aujourd'hui, on est obligé de constater que le développement fondé sur le marché mondial est un échec retentissant.

Les échanges Commerciaux des pays sous - développés ont gardé leur structure traditionnelle (exportation de produit d'origine, agricole bruts ou légèrernent transformés, de minerais à l'état brut, importation de biens de Consommation.) à une exception près, fort importation au demeurant, la part croissante prise dans les importations par les produits alimentaires. Celle - ci, qui mesure la "dépendance alimentaire'', est la contre - partie de la substitution sans cesse élargie des cultures d'exportation aux cultures vivrières. S'il est admis que les firmes transnationales constituent un moyen de l'intégration des économies sous - développées au mouvement général du capital et non un moyen du développement des économies sous développées, il n'est pas utile de s'intéresser ici aux éléments qui composent leur propre balance commerciale. Sans qu'il soit nécéssaire de développer, dans ce chapitre, l'observation pertinente que nous avons faite dans le chapitre précédent, l'obligation éventuelle de recourir au marché mondial dépend exclusivement de la possibilité ou non de se passer des produits actuellement importés et c'est de l'examen de cette question que peut se déduire la fonction assumée par le commerce extérieur.

On est étonné de constater que la structure des exportations congolaíses soit constituée à 60 % par les minerais bruts et les produits primaires. La RDC a à la fois des atouts et des inconvénients. Des atouts, car elle a su extraire et vendre les richesses de son sous-sol ou développer les cultures de rente.

Des inconvénients, car il serait plus souhaitable qu'avec leurs minerais ou leurs produits agricoles, notre pays lance véritablement le processus de transformation qui aboutira à le doter d'un tissu industriel indispensable au développement économíque. L'exportation ne se justifie que pour financer les importations.

IV.1.1. AUTARCIE VERSUS INDUSTRIALISATION

Pour aller à l'essentiel, la suppression des importations de biens de consommation d'origine manufacturière et des produits alimentaires sera admise comme concevable. Sans aucun doute la première prohibition suppose une transformation radicale du monde de consommation, y compris dans les zones rurales et, dans l'état actuel des choses, hors de quelques intellectuels, à l'avance protègés par, les conséquences d'une telle décision surtout lorsqu'ils sont européens, les forces sociales susceptibles de soutenir un tel projet n'apparaissent pas de manière très claire. Quant à la seconde, elle implique un retour brutal aux cultures vivrières partout où celles - ci ont été remplacées par des cultures d'exportation. Si globalement ce retour parait ìndispensable, la discussion porte au moins sur les délais, ne serait - ce que ceux nécessaires au rétablissement des structures sociales (commercialisation, consommation mais aussi production) liées à la production vivrière. L'intérét d'admettre la première prohibition et la possibilité de réaliser sans délai ce retour aux cultures vivrières comme des hypothèses provisoirement acceptables fient à ce que le point essentiel de l'analyse est ailleurs, et que grâce à ces hypothèses on peut concentrer l'attention sur ce qui est le plus déterminant.

Que le poids de l'impérialisme et la structure de nos balances commerciales limitent la part des importations consacrée aux biens d'équipement n'est pas la question topique. Il s'agit de savoir si un procès d'industrialisation est concevable à l'heure actuelle sans aucune importation de biens d'équipement. Les auteurs qui le soutiennent sont obligés de construire un "modèle de l'autarcie sans industrialisation". Il faut souligner la logique de cette position. Elle n'est pas étrangère à toutes les analyses de l'aliénation liée à l'acculturation coloniale, elle se justifie essentiellement comme un retour aux techniques, aux pratiques sociales donc à la culture précoloniale. Ce n'est cependant pas un modèle qui puisse actuellement être pris en considération. Il est toujours présenté en termes moralistes, si bien que les conditions de sa réalisation ne sont jamais étudiées, y compris par rapport à la réalité de l'impérialisme qu'il prétend pourtant attaquer radicalement28(*).

L'industrialisation dans l'autarcie qui est tout à fait autre chose n'est pas inconcevable. Des pays disposant de ressources naturelles abondantes et déjà d'une production interne de biens d'équipement comme le Brésil et l'inde, peuvent l'envisager. Il n'en va certainement pas de même de la RDC, de certains pays sous - développés de dimensions beaucoup plus réduites et qui n'ont sur leur territoire aucun commencement de production de biens d'équipement.

Il semble exclu de prétendre refaire l'histoire de la technologie en commençant par produire à la main ses propres machines, quelle que soit l'insistance que l'on doit cependant mettre sur la dépendance par la technologie et sur la nécessité pour un pays qui veut se développer de ne pas différer son effort de maîtrise de la technologie. En outre, le seul recours aux ressources internes limiterait considérablement le champ de l'industrie possible surtout si l'on renonce à l'utilisation de technologies importées pour procéder à l'extraction.

Cette constatation, quoique réaliste, n'est pas satisfaisante en soi dans la mesure où elle signifie que l'emprise de l'impérialisme est déterminante même sur les peuples qui mobilisent toutes leurs forces pour s'en libérer. Il importe donc de mettre en oeuvre toutes les procédures susceptibles dès maintenant d'en minimiser l'impact. Ce n'est pas simplement la suppression de "clauses restrictives" qui est en cause. C'est la minimisaton du coût des équipements importés. Mais c'est aussi la recherche de technique répondant mieux aux besoins du développement et permettant un accès plus facile à leur maîtrise sans pour autant confiner nos pays sous - développes dans une arriération technologique quasi organisée. En ce sens, les équipements produits par les pays socialistes actuellement semblent plus à même de répondre à ces conditions. Dans la même voie, la possibilité d'échapper paralellement aux contraintes des pays capitalistes avancés, en recourant à des achats auprès de ceux qui dans le tiers - monde produisent déjà des biens d'équipement doit être prospectée, et peut être d'autant plus important que ces pays déjà producteurs de biens d'équipement pourraient ainsi élargir leur production, voire la gamme des biens qu'ils produisent accélérait leur propre indépendance économique, comme celle des pays clients. Encore faudrait-il ici distinguer selon l'orientation des différents pays producteurs de ces biens d'équipements. Mais quelque soit l'importance d'une telle réduction de cette contrainte à l'achat d'équipement sur le marché mondial capitaliste, on ne saurait affirmer qu'un mouvement rapide d'industrialisation peut d'ores et déjà y échapper.

* 28 REIFFERS (J.L.) : Economie et finance internationales, éd.Dunod, Paris,1982,p.28.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius