III.4.2. LA DEPENDANCE
ECONOMIQUE
La dépendance éconornique d'un pays à
l'égard d'un autre est souvent, avons-nous dit
précédemment, le fruit da sa dépendance politique
antérieure à l'égard de ce pays. Mais, les liens de
subordination politique ont été rompus, mais ils ont servi
à tisser les liens de dépendance. Cependant, cette
dépendance peut s'être établie sans que le pays
dépendant économiquement de l'autre ait été
antérieurement une colonie de ce demier. Pour la RDC, la
dépendance politique envers la Belgique a été
relachée, mais elle a servi de base à l'établissement des
liens économiques, tels que la commercialisation séculaire du
cuivre et d'autres produits congolais. En ce qui concerne la dépendance
économique envers un autre pays que l'ancienne métropole
coloniale, la R.D.C offre un bel exemple: après s'être
politiquement libérée de la Belgique, elle tient actuellement sa
survie à l'aide économique et financière de la chine, des
USA, de l'UE...
Cette dépendance économique s'exerce sous
diverses formes qui ne s'excluent pas mutuellement. CH. Bettelheim en distingue
deux principales: la dépendance commerciale et la dépendance
financière.
III.4.2.1. LA DEPENDANCE
COMMERCIALE
En voulant faire de PVD leurs tributaires économiques,
les puissances capitalistes cherchent avant tout à faire fructifier le
capital qu'ils y ont investi. Cette dépendance commerciale se manifeste
par le fait que le commerce extérieur des PVD est étroitement
lié aux exportations des matières premières brutes ou
semi-finies vers un nombre très limité des pays, le plus souvent
vers un seul pays. Aussi, et ceci est important, ces exportations portent -
elles généralement sur un ou deux produits qui fournissent
à eux seuls 70 à 80% des recettes totales d'exportation.
Il est évident que l'économie d'un tel pays soit
dominée principalement par des facteurs extérieurs qui en
déterminent la structure, l'ampleur de la production ainsi que celle des
investissements.
La dépendance commerciale est elle aussi la
conséquence de la dépendance financière,
c'est-à-dire de la pénétration dans l'économie du
pays dépendant des capitaux de provenance étrangère. Ces
capitaux développent en priorité telle branche d'activité
jugée indispensable à l'expansion des profits des
investisseurs.
Pour cette forme d'activité, le cas le plus typique est
le développernent comme nous l'avons dit plus haut des industries
extractives, des entreprises bancaires et des plantations en RDC. La
dépendance commerciale est également le résultat d'un
échange non équivalent Les pays índustrialisés,
avons - nous vu dans la première section de ce chapitre, vendent plus
cher leurs produits aux PVD qu'ils dominent en incluant dans leurs prix de
vente un taux de profit supérieur au prix moyen.
Le tableau sur les principaux parténaires commerciaux
de la RDC montre surtout l'importance des flux d'exportation en provenance de
la RDC, qui restent confinés aux marchés des pays
développés. Ainsi la RDC réalise l'essentiel de leurs
exportations avec les pays dévéloppés et négligent
soit les pays voisins du continent africain, soit les autres pays du tiers
monde. Néanmoins, l'évolution va vers la diversification
géographique des ventes à l'étranger. La part recettes des
exportations congolaises est de 77% avec l'UE ; de 11% avec les USA et de
8% avec la Chine.
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