CONCLUSION
La présente étude sur les stratégies
d'amélioration du problème des impayés a permis
d'identifier les principales causes d'arriérés des
sociétés d'assurances (et le cas particulier de la Compagnie
Nationale d'Assurances) IARD de la zone CIMA. Un premier aspect des causes des
arriérés est le fait de l'entreprise elle-même dans la
mesure où il existe certains dysfonctionnements dans la
méthodologie de travail et de prévention des impayés. Un
deuxième aspect des causes est lié à l'environnement
économique, social et politique dans lequel évoluent les
sociétés d'assurances. L'ensemble des ces aspects, a conduit
à aggraver le niveau des arriérés de la CNA, qui en
l'espace de cinq exercices (2001à 2005) s'est accru de 28%. Cette
évolution des arriérés est en majeure partie
expliquée par le retard des encaissements dans les branches automobiles,
maladie, incendie et multirisques. Les difficultés rencontrées
dans le recouvrement des primes arriérées sont
premièrement liées à un travail comptable non
effectué à temps réel. Il s'agit du non lettrage des
primes c'est- à- dire leur non affectation aux différents
souscripteurs. D'où le problème de l'identification du client
redevable. Deuxièmement l'absence de procédures de recouvrement
entraîne le chevauchement dans l'action commerciale et comptable.
Les résultats obtenus confirment dans leur grande
majorité les hypothèses formulées au départ. C'est
-à -dire que :
1-Les arriérés de primes des
sociétés IARD sont principalement provoqués par le fait
des compagnies elles mêmes.
2 -Les portefeuilles automobile, maladie, incendie et
multirisques accroissent particulièrement les impayés.
3 - La mise en place de procédure de recouvrement
à l'amiable conduit à l'efficacité de l'apurement des
primes arriérées.
Au vu des résultats obtenus quelques recommandations de
bonne gestion des arriérés sont à faire.
Au niveau de la production
Vu que les branches, automobile, maladie, incendie-
multirisque, connaissent les plus forts taux d'arriérés, et qu'en
plus les contrats automobiles étant nombreux et de faibles
montants ; il importe pour
· pour l'automobile :
Vendre le produit dans la mesure où cela
nécessite de le vendre à crédit, uniquement aux personnes
morales et aux particuliers dont la solvabilité est certaine.
Résilier tous les contrats venus à échéance pour
lesquels le souscripteur ne s'est pas présenté pour le
renouvellement dans un délai de 30 jours au maximum à compter de
la date d'échéance du contrat.
N'accepter les bordereaux de versement des primes des agents
généraux ou même des courtiers au delà du
délai de 30 jours suivant leur encaissement tel que prévu par
l'article 542 du code CIMA.
· pour la maladie
-Suspendre ou résilier les contrats pour lesquels le
souscripteur redevable continu de se soigner.
-Confirmer les tacites reconductions.
Au plan de l'organisation du travail.
Etant donné, que les arriérés
représentent 46 % des émissions (c'est- à- dire que 46%
de ce que la CNA produit est à crédit) et qu'en
conséquence l'on n'a pas le vrai chiffre d'affaires, la coordination
des tâches et des actions pour traiter la question des
arriérés doit se faire.
Nous recommandons une étroite collaboration de tous les
services depuis le guichet, la production jusqu'au recouvrement en passant par
le réseau et la comptabilité client. La collaboration s'entend
ici la fluidité de l'information, de son traitement et de sa diffusion
à temps réel. Un comité chargé de suivre
particulièrement le problème des arriérés pourrait
être mis en place.
Au niveau comptable.
Considérant que les primes non lettrées ou non
affectées sont de 4 675 689 235 FCFA soit 34,67 % du
cumul des arriérés ; vu que ce ration signifie que 34.67%
des créances détenus sur les clients ne sont pas
identifiés, il importe de tenir à jour la comptabilité
client de manière régulière. La plus importante partie de
ces créances non identifiées, vient de 2003 et antérieur
il importe de l'annuler tout simplement plutôt que de les passer en
provision L'exploitation des systèmes comme « 0rass
5.0 », ou « Geficli Pro » doivent venir en
remplacement du DPS 7000.
L'édition périodique de la balance
âgée et la surveillance des arriérés à
travers des indicateurs d'alerte sont des mesures à prendre.
Au niveau recouvrement
Ayant observé que le retard d'encaissement des
arriérés de 2005 sur le chiffre d'affaires de 2005 est de 05 mois
et plus, nous recommandons la célérité dans le
recouvrement (la norme admise est de 02 mois) nous recommandons ce qui
suit :
· La mise en place de procédures de recouvrement
permettra d'effectuer le recouvrement dans les délais.
Il y a lieu d'obéir aux principes d'efficacité
du recouvrement en respectant toutes les modalités de
l'exécution amiable c'est-à-dire dans
-La forme : structurer la démarche en fonction du
nombre de factures, du nombre de clients et de la créance moyenne au
niveau du risque.
-Le calendrier : hiérarchiser les actions et les
étapes de la procédure de recouvrement.
- Le suivi : cohérence des actions entre le
service commercial et comptable et financier -échéancier de
rappel.
· L'externalisation du recouvrement à travers
l'achat d'assurances crédit pour garantir la défaillance du
client et l'appel au société d'affacturage en recouvrement des
sommes importantes.
· le détachement du recouvrement du commercial
pour en faire un service qui se consacrera à la prévention des
impayés et à l'encaissement des primes arriérés.
ANNEXES
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