CHAPITRE 2: L'analyse des Facteurs et des
comportements à risque et leur influence sur la prévalence du
VIH/SIDA chez les femmes.
2.1. INTRODUCTION : Le 2 ème
chapitre est consacré à la verfication de la
première hypothèse qui stipule que la
séroprévalence du VIH SIDA chez les primipares et multipares est
influencée par des facteurs socioéconomiques, socioculturels,
Sociodémographiques, ainsi que des comportements sexuels à
risque. Avant d'entamer une analyse proprement dit de tous ces facteurs, il
nous faut d'abord d'analyser les caractéristiques de nos
enquêtées, afin de dégager un lien possible entre tous ces
éléments cités et la séroprévalence du VIH
SIDA chez les femmes fréquentant la CPN
2.2. Les caractéristiques des
enquêtées
2.2.1Age des enquêtées
L'analyse de la structure par âge ou groupe d'âges
de la population revêt un intérêt important. Elle aide
à identifier la population de moins de 15 ans dans la population totale
et donne une image de la jeunesse de cette dernière, alors que celle de
plus de 65 ans indique son état de vieillesse et donne l'ordre de
grandeur de la charge démographique.
Pour notre cas, les deux éclaircissent les
planifications sanitaires et les orientations en matière du VIH
SIDA chez les femmes en âge de procréer, fréquentant
la consultation prénatale.Le VIH est une maladie qui se transmet
surtout par voie sexuelle .IL est probable qu'il est plus fréquent
chez les femmes sexuellement actives aux jeunes âges.
Tableau 3 : Répartition selon l'âge
des enquêtées
Tranche d'Age
|
Effectif
|
pourcentage
|
15-19
|
6
|
8
|
20-24
|
40
|
54
|
25-29
|
24
|
33
|
30-34
|
3
|
4
|
35-39
|
1
|
1
|
40-44
|
0
|
0
|
45-49
|
0
|
0
|
Total
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin ,2007
La plupart de nos enquêtées se localisent entre
20 à 24 ans, correspondant à 54% de toutes les
enquêtées; l'âge jugée aussi d'être
sexuellement active .L'âge moyen pour les femmes
enquêtées est de 23 ans.
2.2.2. Poids des enquêtées
Le VIH /SIDA est une maladie d'immunodépression,
de ce fait, il touche sur le poids des malades, dont la perte de poids rapide
est l'une des caractéristiques majeures du VIH SIDA.
Tableau 4 : Répartition selon le Poids
des enquêtées
Poids en Kgs
|
Effectif
|
pourcentage
|
40-44
|
0
|
0
|
45-49
|
2
|
3
|
50-54
|
13
|
18
|
55-59
|
25
|
34
|
60-64
|
30
|
40
|
65-69
|
3
|
4
|
70-74
|
1
|
1
|
75-79
|
0
|
0
|
80-84
|
0
|
0
|
Total
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin ,2007
La majorité de nos enquêtées pèse
60 à 64Kgs, soit 40% ; deuxièmement, elles
pèsent 55 à 59 Kgs correspondant à34%. Le poids de la
femme enceinte fréquentant la CPN est très important pour les
cliniciens, car il renseigne déjà sur l'état
physiologique et biologique de la femme, et même sur l'état de son
foetus.
En plus, certaines mesures prises et quelques conseils
sont donnés à base du poids de la femme fréquentant la
consultation prénatale.
2.2.3. Taille des enquêtées
La taille tout comme le poids sont régulièrement
suivis chez les femmes primipares et multipares fréquentant la
CPN .Elle a une signification importante parmi les paramètres
normaux des femmes enceintes fréquentant la CPN.
Tableau 5 : Répartition selon la Taille
des enquêtées
La Taille des femmes en mètre
|
Effectif
|
pourcentage
|
1,40 -1,44
|
0
|
0
|
1,45-1,49
|
3
|
4
|
1,50-1,54
|
25
|
34
|
1,55-1,59
|
35
|
47
|
1,60-1,64
|
8
|
11
|
1,65-1,69
|
2
|
3
|
1,70-1,74
|
1
|
1
|
Total
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin, 2007
Les femmes enquêtées mesurent surtout entre 1,55
à 1 m 59, car elles présentent 47% de toutes les femmes
enquêtées.Celles qui mesurent 1,50 à 1 m54 ne
représentent que 34% de toutes les femmes enquêtées
.D'apres nos investigations, aucune femme qui mesure 1,40 à 1m 44, ceci
est indiqué par 0% identifié dans nos investigations.
Selon les responsables de la CPN, la petite taille d'une
femme enceinte est très dangereuse,car elle pourra la mener aux
accouchements compliqués ,inclus la césarienne,mais cette
constante n'est pas généralisée pour toutes les femmes
ayant une petite taille,bref,la petite taille constitue un facteur de risque
aux femmes enceintes.
Ce facteur devient très très dangereux si la
femme ne se présente pas à la consultation prénatale, ou
s'elle fait recours aux accouchements à domicile.
2.2.4 Parité de nos enquêtées
(Rang de naissances)
Le VIH SIDA a un impact remarquable sur le nombre de
naissances ; spécialement s'il s'agit d'une femme de 1er
rang infecté et affecté par le VIH SIDA.
Tableau 6:Répartition de la Parité et
de la Séroprévalence des enquêtées
PARITE DES ENQUETEE S/
ETAT SEROLOGIQUE
|
Effectif
|
Pourcentage
|
VIH +
|
pourcentage VIH+
|
Primipare
|
39
|
53
|
6
|
15
|
Secondaire
|
20
|
27
|
6
|
30
|
Tertiaire
|
12
|
16
|
4
|
33
|
Plus de 3 enfants
|
3
|
4
|
1
|
33
|
%Total
|
74
|
100
|
17
|
23
|
VIH+ :VIHPositif
Source : Résultats de notre enquête
Juin ,2007
Nous avons enquêté 39 femmes Primipares
représentant 53% contre 35 femmes Multipares qui représentent
toutes ensembles 47%.
Concernant l'état sérologique, la
prévalence du VIH SIDA était de 15% chez les femmes primipares et
de 32% chez les femmes multipares si on considère la moyenne.
La séroprévalence chez les femmes multipares
à la deuxième parité était de 30%, elle est
évaluée à 33% chez les multipares de troisième
parité et plus.
La séroprévalence totale était de 23% de
toutes les femmes enquêtées.
Cette dernière est de loin plus grande que la
séroprévalence au niveau national, mais ceci est très bien
justifiable, soit par la population choisie (femmes seulement), le milieu
(Ville de Kigali, dans un hôpital), l'échantillon (74 femmes
seulement contre 8 millions de toute la population), le temps (5à 6mois
contre 2ans) ainsi que d'autres facteurs comme les moyens et les tests de
calcul.
Heureusement, notre préoccupation majeure n'est pas la
séroprévalence généralisée, au contraire, la
séroprévalence détaillée entre les femmes
primipares et les multipares, toutes fréquentant la consultation
prénatale (CPN).
C'est ça l'explication de la colonne du
%vih+, où nous avons la séroprévalence de
15% chez les femmes primipares seules, 30% pour les multipares de parité
secondaires, 33% pour les multipares de parité tertiaires et plus,
le tout nous donne une séroprévalence cumulative de 23% que nous
pouvons affirmer, appartenir aux femmes fréquentant la Consultation
Prénatale du dispensaire de Muhima.
La banque mondiale estimait que 12 ,8% des personnes
entre 15-45 ans vivaient avec le VIH SIDA, et que 5% des femmes urbaines
fréquentant la Consultation Prénatale étaient VIH
Positives.Cette affirmation a été conçue après
des études variées et généralisées dans
tous les pays du tiers monde (pays en voie de développement) sans
distinction aucune entre les grandes villes et les petites villes.
[Banque mondiale, 1999 :39].
2.2.5 Contexte de l' âge au 1er
Mariage, 1ère grossesse, 1er rapport sexuel de nos
enquêtées
Biologiquement,l'âge au 1er
mariage,grossesse,et les rapport sexuels a une impact remarquable sur la
prévalence du VIH SIDA chez les femmes en particulier .Ils sont
tous influencés par les contraintes économiques,sociales et
démographiques .
Au Rwanda, les femmes en age de procréer
étaient de 48,6% de l'ensemble des femmes de tout le pays, 53,2%
étaient des femmes urbaines contre 47,8% localisées dans les
zones rurales.
Si nous tenons compte de l'explication scientifique de l'age
de procréer, variant entre l'age de 15 à 49 ans, et si nous
observons la réalité de la société et mêmes
des contraintes légales, qui n'autorisent pas le mariage avant l'age de
21 ans, qui considère la maturité d'une fille pour les actes
administratives à l'age de 18 ans, nous voyons qu'il y a une discordance
entre les affirmations scientifiques et les réalités du terrain.
D'après nos investigations sur terrain, nous avons reçu les
explications que les filles endéans de 21 ans peuvent être
matures physiologiquement mais immatures mentalement, et ça peut
dégénérer les problèmes ultérieures
à la future maman.
Tableau 7 : Répartition des
enquêtées selon l'âge au 1er
événement
1er âge à
l'événement
|
1er mariage
|
|
1èregrossesse
|
|
1er rapport sexuel
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
15-19
|
20
|
27
|
18
|
24
|
36
|
49
|
20-24
|
40
|
54
|
43
|
58
|
35
|
47
|
25-29
|
10
|
14
|
12
|
16
|
2
|
3
|
30-34
|
3
|
4
|
0
|
0
|
1
|
1
|
35-39
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
40-44
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
45-49
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
74
|
100
|
74
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
étude Juin ,2007
L'âge au 1er rapport sexuel se localise
entre la tranche d'âge de 15 à 19 ans avec un pourcentage de 49%,
également entre 20 à 24 ans representant47%.
Ce qui est remarquable, est que presque toutes les femmes font
des rapports sexuels aux bas âges, même si on tient compte des
oublis ou troubles de mémoire possible lors de l'entretien à
propos de l'age au 1er rapport sexuel. Pourtant, les femmes qui ont
eu leur 1er mariage entre 20 à 24 ans, estimées
à 54% et celles qui ont eu leur 1èr grossesse à ce
même âge, estimées à 58% n'ont rien à voir
avec l'âge au 1er rapport sexuel. Ceci explique que faire les
rapports sexuels n'implique pas obligatoirement la grossesse, pourtant les
risques d'attraper le VIH SIDA s'augmentent quelque soient la nature ou
moyens utilisés lorsqu'ils sont faits aux bas âges.
Au Rwanda comme au reste de l'Afrique subsaharienne, des
âges médians des premiers rapports sexuels à 20 ans, des
premiers mariages à 21 ans, des premières naissances à 22
ans sont des facteurs favorables à encourager pour le bien être
de la femme rwandaise et africaine.
Pour y arriver, il faut tout d'abord une volonté
politique en faveur de santé reproductive des adolescents, de
prévention contre les ISTs inclus le VIH SIDA, disponibilité des
données spécifiques en santé reproductive,
intégration des services de santé reproductive des adolescents
dans tous les structures sanitaires, y compris des services cliniques et des
compétences techniques des prestataires des services de santé
reproductive.
Globalement, ceci pourra abaisser les problèmes de
prostitution, de suicide, de dommages corporels (déchirures du
périnée, fractures des membres,etc.), des grossesses et des
naissances non désirées, les avortements clandestins pouvant
même entraîner la mort de la femme concernée.
Dans le même contexte de temps, nous nous sommes
intéressés à l'analyse de l'intervalle
Protogénésique (durée entre le mariage et la
naissance du 1er enfant) et l'intervalle
intergénésique (période qui sépare les deux
naissances successives) pour les femmes qui ont la grossesse et celles qui en
ont eu.
Tableau 8 : Répartition des
femmes multipares selon leur intervalle
Protogénésique et
intergénésique
Intervalle
|
Intervalle Protogénésique
|
|
Intervalle
intergénésique
|
|
|
Effectif
|
pourcentage
|
Effectif
|
pourcentage
|
0-4 mois
|
2
|
6
|
0
|
0
|
5-9 mois
|
14
|
40
|
0
|
0
|
10-14mois
|
12
|
34
|
1
|
3
|
15-19 mois
|
5
|
14
|
2
|
6
|
20-24 mois
|
0
|
0
|
10
|
28
|
25-29 mois
|
1
|
3
|
20
|
57
|
30-34mois
|
1
|
3
|
1
|
3
|
35-39 mois
|
0
|
0
|
1
|
3
|
Total
|
35
|
100
|
35
|
100
|
Source : Résultats de notre
étude Juin ,2007
Les femmes ont principalement un intervalle
Protogénésique variant de 5 à 9 mois, soit40% de toutes
les femmes enquêtées, suivies de celles qui attendent 10 à
14 mois, estimées à 34%.Aussi la majorité ont un
intervalle intergénésique variant de 2 à 2,5ans,
correspondant à 57% de toutes femmes enquêtées.
Au Rwanda, le Ministère de la santé encourage
une longue aménorrhée post -partum (intervalle
intergénésique) de 14 mois en moyenne [Twagirayezu :
2005], ce qui fait que nos enquêtées sont du moins
avancées à ce côté, nous pensons s'il s'agit du
résultat absolu de la sensibilisation.
Tableau 9 : Répartition des
femmes primipares selon leur intervalle
Protogénésique
Intervalle
|
Intervalle Protogénésique
|
|
|
Effectif
|
pourcentage
|
0-4 mois
|
1
|
3
|
5-9 mois
|
4
|
10
|
10-14mois
|
25
|
64
|
15-19 mois
|
7
|
17
|
20-24 mois
|
0
|
0
|
25-29 mois
|
1
|
3
|
30-34mois
|
1
|
3
|
35-39 mois
|
0
|
0
|
Total
|
39
|
100
|
Source : Résultats de notre
étude Juin ,2007
D'après nos investigations, la majorité des
femmes Primipares ont une intervalle Protogénésique de 10
à 14 mois, soit 64% de toutes les multipares.Ce chiffre indique que les
femmes se marrient en ayant soif d'avoir un enfant le plus vite possible,
d'ailleurs, certaines sont mariées en étant enceintes comme le
montre une pourcentage de 3% ayant une intervalle de o à 4 mois, et de
10% ayant une intervalle de 5 à 9 mois. Certaines
préfèrent prolonger leur intervalle Protogénésique,
soit 3% allant même de 30 à 34 mois.A notre
avis, cette pratique devrait être encouragé pour la
maîtrise des naissances dont reste toujours un problème au niveau
national.
Dernièrement, L'Inde, le pays très peuplé
aussi dans le monde a adopté une politique de donner les primés
aux couples qui ont prolongé leur intervalle
protogénésique.Si le Rwanda faisait la même chose tout en
précisant la durée souhaitée et les modalités, les
naissances excessives ou non planifiées pourraient s'en anéantir.
2.2.6 Etat matrimonial de nos
enquêtées
L'analyse de l'état matrimonial de la population
s'effectue généralement à partir de la répartition
(%) entres les différentes situations matrimoniales
possibles (célibataire, marié, .......).Cette
répartition se modifie continuellement selon l'âge, la conclusion
des unions aux jeunes âges fait baisser la proportion de
célibataires et augmente celle des mariés.
Les chances de survie diminuant progressivement avec
l'âge, la proportion de veuves croit avec l'âge aux dépens
de celle des mariées etc..... La série de
répartition des célibataires est souvent utilisée comme
indicateur de la précocité et d'intensité des premiers
mariages.Le statut matrimonial a une influence remarquable sur la contamination
et la prévalence du VIH SIDA.Ceci est valable pour le sex masculin et
féminin, mais dans notre cas, nous allons nous intéresser sur la
prévalence et le statut matrimonial des femmes fréquentant la
CPN.
Tableau 10 : Répartition de nos
enquêtées selon leur état matrimonial
Etat matrimonial
|
PRIMIPARES
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
pourcentage
|
Effectif
|
pourcentage
|
Effectif
|
pourcentage
|
Mariée
|
24
|
62
|
20
|
57
|
44
|
60
|
Union libre
|
10
|
26
|
6
|
17
|
16
|
22
|
Veuve
|
2
|
5
|
4
|
12
|
6
|
8
|
Divorcée
|
2
|
5
|
5
|
14
|
7
|
9
|
Célibataire
|
1
|
2
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de
notre enquête Juin, 2007
La plupart de nos enquêtées sont mariées
légalement à 60%, la majorité l'ont fait après
la sensibilisation des autorités locales.
D'après nos investigations, les femmes multipares
divorcées ont été toutes contaminées par le VIH
SIDA après leur divorce, alors que les primipares en union libre en sont
contaminées en moité.
2.2.7.Le Statut sérologique
rétrospective des partenaires
IL est vrai que les femmes ne viennent pas seules dans les
consultations prénatales, surtout s'il s'agit de la deuxième
visite de consultation où elle doit partager le résultat de test
VIH avec son partenaire, en même temps, le test du partenaire aussi.
De cela, nous avons analysé l'état
sérologique rétrospectif des partenaires de nos
enquêtées qui sont les femmes fréquentant la CPN Muhima.
Tableau 11 : Répartition de la
séroprévalence des partenaires de nos enquêtées
Etat sérologique
|
Effectif
|
pourcentage
|
VIH Positif Vivant
|
13
|
18
|
VIH Négatif Vivant
|
33
|
44
|
Décédé VIH Positif
|
4
|
5
|
Décédé VIH Négatif
|
2
|
3
|
Non testé et Décédé
|
0
|
0
|
Non testé et Vivant
|
22
|
30
|
Total
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juillet ,2007
D'après nos investigations,nous réalisons que
les partenaires ne sont pas encore bien sensibilisés pour accompagner
leur femmes aux programmes de consultation
prénatale ,justifié par 30% des partenaires vivants et non
testés au VIH SIDA(d'après les responsables de la CPN).
Ceci peut handicaper les résultats des études
de la séroprévalence du VIH SIDA, chez les personnes vivant en
union libre ou légitime.
On ne peut même pas argumenter la
séroprévalence de 18% identifiée chez des partenaires des
femmes fréquentant la consultation prénatale, de temps plus qu'il
s'agit d'une dépouille rétrospective.
2.2.8 Situation des agents (personnel) faisant la
consultation prénatale et le test VIH SIDA selon leur niveau
d'étude
Les effectifs en personnel de soins de santé ont
toujours été insuffisants, qualitativement et quantitativement,
même avant la guerre et le génocide de 1994, et la situation s'est
aggravée avec ces événements. Les efforts récents
et les normes en effectif ont été effectués, surtout en
matière de dépistage et de prise en charge du VIH SIDA.
Le VIH SIDA est une maladie incurable, ayant des contraintes
néfastes dans tous les domaines, que ça soit familial,
sociologique, environnemental, économique, etc.
Pour cela, les personnes oevrant dans le domaine du VIH SIDA
doivent être qualifiés et maîtriser leur domaine, pour
éviter les accidents ou les erreurs pouvant surgir dans n'importe quel
manoeuvre de prise en charge du VIH SIDA. Dans notre cas, les femmes
fréquentant la CPN sont prises en charge par les infirmières
qualifiées,les tests de VIH sont aussi faits par les biotechnologistes
qualifiés .
Tableau 12 : Répartition du personnel
médical faisant la Consultation Prénatale et le
Dépistage de VIH SIDA
EXPERI-ENCE
|
|
INFIRMIER(es)
|
|
|
|
LABOR-ANTI(es)
|
|
|
|
|
|
A0
|
A1
|
A2
|
A3
|
Total
|
A0
|
A1
|
A2
|
A3
|
Total
|
1An
|
0
|
0
|
4
|
0
|
4
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
2 Ans
|
0
|
0
|
3
|
0
|
3
|
0
|
2
|
3
|
0
|
5
|
3Ans
|
0
|
0
|
5
|
0
|
5
|
0
|
0
|
4
|
0
|
4
|
4Ans et plus
|
0
|
2
|
10
|
2
|
14
|
0
|
0
|
5
|
1
|
6
|
Total
|
0
|
2
|
22
|
2
|
26
|
1
|
2
|
12
|
1
|
16
|
Pource-ntage
|
0
|
8
|
84
|
8
|
100
|
6
|
13
|
75
|
6
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juillet ,2007
Nous avons constaté que le service du dispensaire dans
lequel se déroule la Consultation prénatale est doté des
infirmières et des biotechnologistes (laborantins) qualifiés, de
telle sorte qu'il n'y a pas à s'inquiéter des activités
et des services offertes aux femmes primipares et multipares fréquentant
la CPN, pourtant ils (elles) sont toujours de niveau A2 à 80% si on fait
leur moyenne, l'infirmière la plus expérimentée
dépasse 12 ans d'expérience.
Durant notre entretien, elles nous ont montré la
volonté qu'elles ont dans la lutte contre le VIH SIDA, la
sensibilisation aux femmes de faire au moins 3 fois ou plus la consultation
prénatale avant leur accouchement, la volonté de discuter avec
les autorités locales pour sensibiliser les femmes,la volonté
de discuter avec le management de l'hôpital en leur rendant les rapports
mensuels et l'avancement des activités, aussi,elles nous ont
montré l'horaire de travail de leurs activités en ce qui concerne
la lutte contre le VIH SIDA et sa prévention active .
2.3. Facteurs influençant la
séroprévalence du VIH SIDA chez les femmes fréquentant la
C.P.N
.
Dans notre travail, nous avons toujours combiné ces
facteurs au préfixe social, car à vrai dire, le terme social
signifie toute activité humaine qu'elle soit d'ordre économique,
politique, culturelle, démographique et même
spirituelle .Nous pensons que tous ces facteurs ont une influence
néfaste ou positive sur la propagation et/ou la prévention du VIH
SIDA, qui est aussi une menace de la vie sociologique en
général.
2.3.1. Facteurs socioéconomiques
Le VIH SIDA n'est pas une maladie qui frappe au
hasard .Il est influencé par de nombreux facteurs dont la
pauvreté, l'ignorance, ainsi que des manoeuvres économiques
conduisant aux rapports sexuels.
Dans notre enquête, nous avons pu analyser quelque
facteurs liés au contexte économique comme la
profession,l'éducation, le revenu et d'autres ayant soit une influence
directe,et / ou indirecte sur la séroprévalence du VIH
SIDA.
Dans tout le processus de développement d'une nation,
l'éducation occupe une place centrale ; elle permet une ouverture
vers le monde extérieur graçe à l'information.
C'est aussi une voie d'excellence de changement de
mentalité et des comportements dans le domaine de la santé, et du
VIH SIDA. De plus, elle atténue les préjugés en rapport
avec le genre et donne un peu plus de confiance aux jeunes filles et femmes
instruites.
Comme on le verra plus loin, l'éducation interagit avec
l'accroissement du revenu, baisse de la mortalité, les
migrations, l'influence positive sur la baisse de la
fécondité.
A ce dernier point, les femmes ayant dépassé le
niveau primaire avaient, en moyenne, près de trois enfants de moins que
celles qui n'avaient jamais fréquenté l'école
[EDS 2000].Ceci reflète aussi sur notre
recherche, la seule différence est que nos enquêtées ont
toutes au moins fait l'école primaire.
En plus, l'éducation retarde l'âge au
1er mariage, il donne l', emploie rémunéré en
déhors des travaux de ménage, et contribue donc à la
baisse de la mortalité graçe à l'amélioration des
conditions de vie.
Ici nous présentons donc le niveau d'instruction de nos
enquêtés, qui sont les femmes fréquentant la Consultation
prénatale.
Tableau 13 : Niveau d'instruction de nos
enquêtées
NIVEAU D'INSTRUCTION
|
PRIMIPARES
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Sans niveau
|
1
|
3
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Primaire
|
30
|
77
|
32
|
91
|
62
|
84
|
Secondaire
|
4
|
10
|
3
|
9
|
7
|
9
|
Université
|
2
|
5
|
0
|
0
|
2
|
3
|
Autre
|
2
|
5
|
0
|
0
|
2
|
3
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
étude Juin ,2007
D'après nos investigations, la plupart de nos
enquêtées ont fréquenté l'école primaire
seule, avec une moyenne de 84%.Les cas universitaires sont encore très
minime, car ils ne représentent que 3% de toutes les
enquêtées.
L'autre niveau remarqué dans ce tableau, n'était
que les femmes qui ont fait leurs études techniques après
l'école primaire, principalement qui correspondaient à 3 ans post
primaire.
Même s'elles possèdent quelques connaissances
sur le VIH SIDA tel qu'on le verra plus loin, elles sont toujours
exposées aux pièges d'ignorance les conduisant à la
contamination du VIH SIDA, qu'elles soient primipares ou multipares.
En plus,, nous avons évalué l'activité
économique de nos enquêtées.
Comme l'activité économique est plus
fréquemment remarquée par l'activité, nous étions
aussi intéressés sur la profession des femmes
enquêtées. Vue le caractère âge elles sont dans la
catégorie d'une Population active (toute personne qui fournit
la main d'oeuvre disponible pour la production des biens, et dont l'âge
dépasse au moins 7ans)
Tableau 14 : Répartition suivant la
profession des enquêtées
PROFESSION
|
PRIMIPARES
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Etudiante
|
2
|
5
|
1
|
3
|
3
|
4
|
Ménagère
|
25
|
64
|
29
|
82
|
54
|
73
|
Enseignante
|
0
|
0
|
1
|
3
|
1
|
1
|
Cultivatrice
|
2
|
5
|
0
|
0
|
2
|
3
|
Fonctionnaire
|
3
|
8
|
1
|
3
|
4
|
6
|
Commerçante
|
7
|
18
|
2
|
6
|
9
|
12
|
Autre
|
0
|
0
|
1
|
3
|
1
|
1
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin ,2007
Comme on l'a vue avec l'éducation, la majorité
des femmes enquêtées sont ménagères à 73%,
avec une légère différence entre les primipares et les
multipares, et sont donc sans activité remunérative connue.
La profession est lien à l'éducation, car pour
travailler dans une institution administrative, il faut avoir des
qualifications exigées à ce poste si seulement -ci on suit le
ragrément du travail. Plus de 9 personnes sur 10 ayant
fréquenté l'école n'ont atteint que le niveau primaire, 5
à 8% de la population ont fait l'école sécondaire, et
moins de 1% ont accédé à l'enseignement
supérieur.Ces indicateurs montrent les faiblesses sur le marche du
travail et des professions spécialisées.[RGPH,2002].
Pourtant, quelque unes sont des commerçantes, soit 12%
en totalité.Seulement, on n'était pas intéressé de
savoir si les femme commerçantes étaient nécessairement
instruite au dél? de l'école primaire, comme on l'a fait sur les
fonctionnaires qui étaient toutes de niveau Sécondaire.Les femmes
commerçantes peuvent avoir un certain niveau d'instruction et
décider de faire la commerce, tout comme elles peuvent être
illettrées et pratiquer leur commerce sans aucun problème.
Les femmes ménagères nous ont indiqué
les lacunes du VIH SIDA ,par manque d'activité et surtout la
pauvreté, ceci était très inquiétante aux femmes
multipares que primipares,sous contexte de s'occuper de leurs enfants,
parfois ,elles n'ont plus leur partenaires pour les épauler La
peur aux primipares d'être jeunes et sexuellement actives, se trouvent
neutraliser par peu de charge familial et l'intervention de leur partenaires.La
pauvreté est commune dans toutes les femmes comme nous le verrons dans
le tableau suivant
Tableau 15 : Répartition suivant le
revenu mensuel des femmes enquêtées
REVENU MENSUEL
|
PRIMIPARES
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
<55.000Frws
|
37
|
95
|
32
|
91
|
69
|
93
|
55.000Frws
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
>55.000Frws
|
2
|
5
|
3
|
9
|
5
|
7
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin ,2007
Nous savons que le Produit National Brut
(PNB) était de 180 dollars américain en
1995 après la catastrophe guerre et le génocide de1994, une
politique de libéralisation après la guerre a permis un relatif
relèvement du pays, si bien qu'en 1999, le Produit Intérieur Brut
(PIB) per capita était de 237 dollars américain
(EDS, 2000 :5).
Les secteurs d'industrie et de l'information emploient 2% de
la population active, dont 0,2%seulement représentent le sex
féminin, celui des autres services utilisent 7% de la population active
dont 2,3% représentent le sexe féminin.
En général, les investissements nationaux
demeurent faibles, l'épargne nationale n'existe quasiment pas, la
pauvreté des ménages prévaut que 66% des ménages
vivaient en -dessous du seuil de la pauvreté, et 38% des ménages
peuvent même être classifiés comme très pauvres.
Beaucoup de chercheurs en économie témoignent que la
pauvreté est surtout rurale, pourtant, nos investigations montrent
qu'elle se localise aussi en milieu urbain ; par manque d'éducation
suffisante et de profession remunérative.
D' après nos investigations, 93% des femmes
fréquentant la consultation prénatale ont presque toutes un
revenu inférieur à 55000 Frws(Cinquante cinq mille franc
rwandais) ,équivalent aux 100dollars américain .7%
seulement nous ont déclaré qu'elles gagnent plus de 55000Frws en
déhors du revenu de leur partenaire .
Ce nombre très bas fait penser à
l'augmentation de la prévalence du VIH SIDA dont on ne voit pratiquement
pas une différence palpable entre les primipares et les multipares, du
fait qu'elles pourront chercher d'autres sources de revenu en vendant leur
corps.
Nous avons remarqué une différence en ce qui
concerne l'habitat comme nous le voyons dans le tableau suivant les
conditions d'habitation des ménages font partie de leurs conditions
essentielles de vie, dans la hiérarchie des besoins humaines, il est
admis que la nourriture, l'habillement, et le logement forment les
premières nécessités.
Le rôle du logement en tant qu'élément
essentiel du bien-être, exige la mise au point d'instruments de mesure
touchant tous les aspects qui forment les conditions d'habitation. Parmi ces
aspects, on peut citer le type de logement,le nombre de pièces,les
équipements de base du logement(cuisine,bain,toilette,... ),
l'accès aux services sociaux de base(eau
potable,électricité,téléphone,,,,,).
Dans notre recherche, on s'est focalisé surtout sur le
type de logement des femmes fréquentant la CPN, car on connaît
déjà ? la réalité des maisons suivant le revenu
mensuel de la femme et son emploi occupé IL ne restait qu'à
analyser scientifiquement l'impact ou l'influence que le type de logement
exerce sur la prévalence du VIHSIDA.
Tableau 16: Répartition suivant le logement
des femmes enquêtées
SITUATION D'HABITATION
|
PRIMIPARES
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Locataire
|
35
|
88
|
24
|
69
|
59
|
80
|
Propriétaire
|
4
|
10
|
10
|
29
|
14
|
19
|
Prêt
|
0
|
0
|
1
|
3
|
1
|
1
|
Autre
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin, 2007
D'après nos investigations, nous avons
remarqués que 80% des femmes sont toutes locataires.Seulement, le nombre
des multipares qui habitent dans leur propre maison dépassent
d'environ 8% des femmes primipares, l'explication de cette différence
peut s'orienter sur le temps de la vie en union ou même le mariage.
L'inquiétude du VIH SIDA prouvé durant nos investigations,
s'est focalisée sur les femmes en union libre, pure encore
locataires ; qu'elles soient primipares ou multipares.
Nos investigations nous montrent aussi qu'il n'y a pas des
personnes qui vivent dans les maisons d'autrui sans les payer, comme
c'était le cas dans les années passées,ou qu'ils sont
très peu selon l' entretien avec les femmes
enquêtées .
2.3.1.1. L'influence des comportements ou pratiques
sexuels à risque sur la prévalence du VIH/SIDA chez les femmes
Certaines pratiques traditionnelles ou modernes, qu'elles
soient liées au contexte économique ou social ont une influence
néfaste sur la prévention du VIH SIDA.
Dans notre enquête, on a pu analyser quelque unes que
nous avons jugé importantes pour les femmes primipares et multipares.
Les comportements néfastes ou des pratiques sexuels
que nous allons analyser ont un lien direct ou indirect avec la situation
économique de la vie familiale, et c'est la raison de les classer
comme appartenir aux facteurs socio économiques.
Tableau 17 : Répartition des
comportements néfastes des enquêtées
FACTEUR DE RISQUE
|
PRIMIPARES
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Sexe contre argent
|
0
|
0
|
2
|
6
|
2
|
3
|
Prise d'alcool
|
13
|
33
|
10
|
28
|
23
|
31
|
Prise du drogue
|
1
|
3
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Non pour tous
|
25
|
64
|
22
|
63
|
47
|
64
|
Sans réponse
|
0
|
0
|
1
|
3
|
1
|
1
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin ,2007
D'après nos investigations, la majorité des
femmes fréquentant la CPN, soit 64% ne se donnent pas tellement aux
actes ou pratiques dangereuses pouvant les conduire à la contamination
du VIH SIDA.
Pourtant, 3% de nos enquêtées nous ont
révélées qu'elles ont échangé leur corps
contre argent, mais on n'a pas d'épreuve palpable qu'elles ont
été contaminé durant ces pratiques, de même qu'on ne
peut pas le nier catégoriquement.
Même si 31% des femmes enquêtées prennent
de la boisson alcoolisée, nous étions content que l'abus de
drogue ne soit très développé. Notre attention
était de savoir aussi la situation de la vie en union, surtout de quel
type de mariage qu'elles ont eu avant leur vie en union.
Tableau 18: Répartition suivant le type de
mariage de nos enquêtées
TYPE DE MARIAGE
|
PRIMIPARES
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Légitime
|
35
|
90
|
29
|
86
|
64
|
87
|
Illégitime
|
4
|
10
|
5
|
14
|
9
|
12
|
Non informée
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin ,2007
Avant d'analyser nos résultats, nous avons
critiqué l'inexistence de consultations prénuptiales, au cours
des quelles on donnerait à la femme /son futur mari l'occasion de
se connaître mutuellement, l'occasion de décider de son avenir
reproductif, et au cours desquelles on sensibiliserait aux problèmes de
vie en union, du VIH SIDA, les avantages d'un mariage légitime, bien
entendu, les inconvénients d'un mariage illégitime.
Comme la population jeune constitue un groupe
particulièrement nombreux au Rwanda (âge de 10 à 35 ans
selon la définition utilisée au Rwanda), l'accès
manqué ou difficile aux services de consultation prénuptiale
expose surtout les jeunes filles à des grossesses non
désirées, avec comme corollaires, l'abandon scolaire, les
avortements à risque, les infections sexuellement transmissibles, la
mort de la mère et /ou son enfant, l'abandon du nouveau -né,
l'infanticide,ainsi que toutes sortes de violences physiques et
psychologiques.
Ces deux derniers poussent le plus souvent aux jeunes filles
de recourir aux mariages involontaires et non programmés comme moyen de
secours, celles -ci tendent vers l'illégitimité dans la
majorité des cas.En plus, la réussite de ces mariages est
compromise par certains facteurs, tendant aussi vers la situation de divorce ou
de liberté conjugale.D' après nos recherches, nous avons
remarqué que 87 % des femmes fréquentant la CPN sont
mariées légalement, l'une ne sait pas (oublie), et 12% sont
mariées illégalement.
Tel que nous allons aussi le confirmer dans le tableau
suivant, les autorités administratives locales ont joué un
rôle très important dans la sensibilisation des familles,
d'éviter les vagabondages sexuels et de se marier légalement.
Ceci aurait diminuer la contamination du VIH SIDA et sa propagation
rapide .ça a aidé aussi les femmes multipares qui
s'inquiétaient de l'infidélité de leur partenaire,
même si l'abandon complète est impossible.
Simultanément, on était aussi obligé de
savoir la situation en ce qui concerne les rapports sexuels avec leurs
partenaires ; et nous avons demandé s'elles étaient uniques
à un partenaire ou s'elles faisaient le partage du mari.
Tableau 19 : Répartition sur la
situation de vie en union de nos enquêtées
VIE EN UNION
|
PRIMIPARES
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Monogamie
|
38
|
97
|
32
|
91
|
70
|
95
|
Polygamie
|
1
|
3
|
3
|
9
|
4
|
5
|
Polyandrie
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin ,2007
Dans nos enquêtées, aucune femme qui nous a
déclaré qu'elle possède plusieurs partenaires (0%), ceci
est connue sous le nom de polyandrie, pourtant ,5% des femmes nous ont
révélé que leur partenaire possèdent d'autres
femmes, soit d'une manière formelle ou informelle, les multipares
étaient plus concernées par ce problème que les
primipares.
Malgré ces cas, nous pouvons affirmer que la
majorité des familles rwandaises sont monogames, ce qui est
souhaité par les autorités administratives locales, nous l'avons
identifié dans notre étude à 95% de toutes les femmes
interviewées. Comme nous le voyons dans le tableau ci-dessous, quelques
femmes nous ont révélé leur inquiétude en ce qui
concerne les comportements sexuels de leur partenaire, même s'elles n'ont
pas des épreuves tangibles.
Tableau 20: Répartition sur
d'infidélité des partenaires de nos
enquêtées
INFIDELITE DU COUPLE MARIE
|
PRIMIPARES
|
|
MULTIPARESS
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
6
|
16
|
7
|
20
|
13
|
18
|
Non
|
20
|
51
|
17
|
49
|
37
|
50
|
Non Informée
|
13
|
33
|
11
|
31
|
24
|
32
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin ,2007
D'après nos investigations sur terrain, 18% des femmes
pensent que leur mari sont infidèles, d'ailleurs,3% d'entre elles
affirment que c'était leur mari qui les ont contaminé, car elles
étaient sures de leur état sérologique et
l'activité sexuelle avant leur mariage jusqu' à nos
jours . 50% affirment que leur mari leurs sont fidèles, et
qu'elles n'ont même pas peur du SIDA, originaire à
l'infidélité de leur partenaire.
Les autres, estimées à 32% de nos
enquêtées ne savent pas si leur mari les sont infidèles ou
pas, la majorité sont des chrétiennes croyantes de
l'église adventiste et pentecôtiste comme on le verra plus
loin .Par un entretien calme et dirigé, elles ont pourtant jailli
l'inquiétude de quelques infections sexuellement transmissibles comme
le trichomonas. Elles pensent que le trichomonas est suite à leur
grossesse, et qu'il ne doit pas se considérer comme une maladie
sexuellement transmissible, et ça c'est pratiquement faux ; le lien
entre la grossesse et le trichomonas réside sur la fréquence, non
sur la nature ou la voie de contamination.
De toute façon, tous les désavantages et les
risques de contamination du VIH SIDA liés à
l'infidélité du couple, sont directement orientés chez les
femmes multipares. Nous avons voulu savoir ce qui se passe, en ce qui concerne
les infections sexuellement transmissibles (IST), nous avons
résumé les données recueillies auprès des femmes
primipares et multipares dans le tableau ci-dessous.
Tableau 21 : Répartition suivant des
infections sexuellement Transmissibles chez les femmes
enquêtées
CONTEXTE ISTs
|
PRIMIPARES
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Femme ayant contracté ISTs
|
2
|
5
|
8
|
23
|
10
|
14
|
Femme ayant reçu un traitement
|
2
|
5
|
8
|
23
|
10
|
14
|
Pas contracté IST
|
34
|
87
|
19
|
54
|
53
|
71
|
Non informée
|
1
|
3
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de nos
investigations Juillet ,2007
Concernant les ISTs, Une femme nous a
révélé qu'elle a contracté une infection
sexuellement transmissible par la violence sexuelle (acte posé par une
personne usant de force, d'intimidation ou de ruse s'il s'agît' une
petite fille pour contraindre son semblable à des rapports sexuels non
consentis. Il peut s'agir du viol proprement dit, de la violence conjugale, du
mariage forcé, du proxénétisme, etc. Elle peut se faire au
niveau de la famille, de la communauté, ou sur le lieu de travail,
entraînant ainsi les conséquences néfastes pour la
santé physique, mentale et sociale du côte de la victime.
L'une de nos enquêtées a eu une violence
familiale, et qui a engendré les conséquences néfastes
d'ordre social, mais aussi une infection sexuellement transmissible autre que
le VIH/SIDA. Nous avons constaté que 23% des femmes multipares ont
contracté une infection sexuellement transmissible (IST) autre que le
VIHSIDA, et dans la majorité des cas, il s'agissait d' une trichomonas
du e au Trichomonas Vaginalis. Heureusement, toutes femmes ayant
contracté une IST curable a reçu un traitement
approprié, nous remarquons aussi un bon indicateur que presque toute
femme fréquentant la CPN est informée sur les infections
sexuellement transmissibles courantes.
La fragilité des voies sexuelles par les infections
sexuellement transmissibles (IST) est un facteur très important pour la
transmission du VIH SIDA, d'ailleurs, les voies d'entrées de ces
maladies sont les mêmes que celles du VIH SIDA, de ce fait, nous
remarquons sans doute que les femmes multipares sont très
exposées à l'infection du VIH SIDA que les primipares, car les
multipares étaient atteintes d'une Infection sexuellement Transmissible
à 23% contre les primipares dont l'atteinte est évaluée
à 5% de toutes les femmes primipares enquêtées.
Rétrospectivement à notre étude, 71% de toutes les femmes
enquêtés n'ont pas contracté les ISTs ;l' indicateur
aussi de la lutte ou la prévention exercée peut être contre
les infections sexuellement transmissibles aux femmes qui fréquentent
la consultation prénatale .
2.3.2. Facteurs socioculturelles
Chaque pays a sa propre culture qu'elle juge bonne pour ses
citoyens et ses citoyennes. Chaque paysan a droit à ses idoles, ses
croyances, etc, etc.
L'ancienne culture rwandaise de se marier sans connaissance
préalable entre la fille et le garçon a presque disparu
spontanément et naturellement, suite à l'évolution
Intellectuelle, économique, démographique et même
culturelle du pays. De ce fait, on ne s'est pas trop intéressé
dans les pratiques sexuelles et familiales très anciennes, qui sont
presque liées à la culture rwandaise.
Pourtant, les croyances de la femme rwandaise nous ont
poussés à étudier sa religion, par une enquête
menée aux femmes fréquentant la consultation prénatale,
dont les résultats sont résumés dans le tableau ci-
dessous.
Tableau 22: Répartition suivant la religion
des femmes enquêtées
RELIGION
|
PRIMIPARE S
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Catholique
|
20
|
51
|
18
|
51
|
38
|
51
|
Protestante
|
0
|
0
|
1
|
3
|
1
|
1
|
Musulmane
|
1
|
3
|
1
|
3
|
2
|
3
|
Adventiste
|
9
|
23
|
10
|
29
|
19
|
26
|
Témoin de Jehova
|
1
|
3
|
1
|
3
|
2
|
3
|
Traditionnelle
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Pentecôtiste
|
8
|
20
|
4
|
11
|
12
|
16
|
Autre
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de
notre enquête Juin ,2007
D'après nos observations, certaines femmes trouvent le
réconfort dans le soutien spirituel .celle-ci aide à
surmonter la peur de la mort, les sentiments de culpabilité, la
colère, etc.Pour cela, les infirmières doivent accorder une
attention particulière aux réactions des femmes
fréquentant la CPN, qui sont testés et trouvées
séropositives.
Ceci est fait pour éviter le choc, le dénie, la
colère, la peur, le sentiment de culpabilité, la
dépression, ainsi que la dépossession tous identifiés chez
les femmes séropositives.
Nous avons constaté que les femmes catholiques sont
plus nombreuses que les autres avec un pourcentage de 51% de toutes femmes
enquêtées, ceci peut avoir une impact positif si jamais les
dirigeants catholiques prennent leur temps et éduquer les femmes en ce
qui concerne le VIH SIDA. En 2002, on avait recensé 49,8% des
catholiques, 27,3% des protestants, 12,3% adventistes, 1,8%des musulmans
[RGPH2002]
Dans notre enquête, on était aussi satisfait
qu'il n'y a pas de femmes qui croient aux religions traditionnelles, avec
toutes ses coutumes associées (0%).
Comme on l'a identifié, la prédominance des
adventistes et des pentecôtistes nous a révélé la
diminution des facteurs de risque à la contamination du VIH SIDA et les
comportements sexuels à risque.
2.3.3. Facteurs sociodémographiques
L'importance de l'introduction des facteurs
sociodémographiques dans une communauté des femmes
fréquentant la CPN fait la réflexion et l'action contemporaine
en matière du VIH SIDA.
Ils font référence immédiate aux
modalités de contamination, de développement de la maladie, des
problèmes d'immigrations ou émigrations, les volontés
politiques, les dommages et les décès de ce fléau, ainsi
que tout ce qui connaît une influence directe ou indirecte sur la
prévalence du VIH SIDA. Nous avons voulu savoir aussi la provenance et
la résidence de nos enquêtées, car le milieu de
résidence ou de provenance reflète toujours sur tous les facteurs
favorisant la transmission du VIH SIDA.
Tableau 23 : Répartition suivant
l'entité administrative des femmes enquêtées
ENTITE ADMINISTRATIVE
|
PROVENANCE
|
|
RESIDENCE
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Nyarugenge
|
50
|
68
|
50
|
68
|
Kicukiro
|
14
|
19
|
14
|
19
|
Gasabo
|
10
|
13
|
10
|
13
|
TOTAL
|
74
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
étude Juin ,2007
Nous avons constaté que 68% des femmes
enquêtées venaient du district de Nyarugenge, et elles habitent
dans le même district .Les deux autres districts, Kicukiro et Gasabo
sont aussi représentés à 32% dans le même
système.A ce point, il n `y a aucune particularité entre les
primipares et les multipares.
En ce qui concerne la séroprévalence du VIH
SIDA, les femmes originaires du district de Nyarugenge étaient les plus
atteintes que les deux autres districts, mais ceci s'explique par leur nombre,
l'attention nous est tirée sur la prévalence du VIH SIDA des
femmes originaires de Gasabo qui était 2% supérieure à
celle de Kicukiro.
Ce qui nous a impressionné aussi, telle que nous le
représentons dans le tableau suivant, est que les femmes originaires de
ces trois districts, composants de la ville de Kigali sont toutes des
immigrantes définitives, émigrantes de la Zone rurale autour ou
très loin de la ville de Kigali. A ce point, on doit bien comprendre le
concept de migration, qui fait toujours intervenir le temps et
l'espace .La migration porte simultanément sur deux lieux, le lieu
d'origine et le lieu de destination.
D'autres comme la distance, le lieu de naissance, milieu
rural,milieu urbain sont tous secondaires à la migration faite .La
majorité se sont installées ici après 1994 , l'an qui
marque sans doute le génocide du Rwanda et qui a bouleversé tous
les événements démographiques, inclus la
migration .L'analyse de tous les facteurs et caractéristiques nous
a fait complètement nier que la majorité des femmes
infectées par le VIH l'ont contracté à cette date, parce
que ça ne correspond pratiquement pas à leur âge et
surtout l'âge au 1er rapport sexuel.Au contraire, les femmes multipares
ayant fait une immigration à partir des pays limitrophes l'ont
probablement contracté après la guerre et le génocide de
1994.Au Rwanda, 72% de la population urbaine étaient des immigrants des
provinces, 63% de la population sont nés à l'étranger
[RGPH2002]. De cela, nous pouvons dire que la migration est un facteur
exposant à l'infection au VIHSIDA, qu'elle soit interne ou externe.
Tableau 24:Répartition suivant la migration
des femmes enquêtées
MIGRATION
|
PRIMIPARE S
|
|
MULTIPARES
|
|
TOTAL
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Immigration
|
38
|
97
|
31
|
89
|
69
|
93
|
Emigration
|
1
|
3
|
4
|
11
|
5
|
7
|
Non informée
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
39
|
100
|
35
|
100
|
74
|
100
|
Source : Résultats de notre
enquête Juin, 2007
Au total, 93% des femmes fréquentant la CPN ont fait au
moins la migration interne, et c'est confirmé qu'elles ont fait la
migration définitive, les faisant devenir les paysannes de la ville de
KIGALI.
Celles qui ont fait la migration externe ou internationale n
`étaient que les rapatriées venant des pays limitrophes (RDC, et
Burundi).Celles-ci ont contracté le VIH SIDA ici à Kigali, ce qui
fait que la migration pourrait jouer le rôle indirect dans la
dissémination du VIH SIDA en général, et chez les femmes
aussi.
Conclusion partielle
Ce deuxième chapitre, consacré aux facteurs
socioéconomiques, socioculturelles, sociodémographiques ainsi que
des comportements à risque était dirigé sur la verfication
de la 1 ère hypothèse.
On l'a commencé tout d'abord sur l'analyse et le
décodage de toutes les caractéristiques de nos
enquêtées qui nous ont fait les premières impressions du
verfication de la 1ère hypothèse, car 54% des
enquêtées se localisaient entre 20à 24 ans, l'âge
sexuellement actif. L'analyse des facteurs socioéconomiques nous a
révélé que le contexte économique joue un
rôle primordial dans la transmission et la dissémination du VIH
SIDA chez les femmes, du fait que 93% gagnent le revenu mensuel inferieur
à Cinquante cinq mille franc rwandais, en plus,0,2% seulement des
femmes sont employées dans les industries ,et 2,3% dans d'autres
secteurs. Aussi, 80% sont des locataires et sont ménagères
à 73%.
L'étude des facteurs socioculturelles ont
montré que la religion et les croyances diverses sont directement
liées à la dissémination du VIH SIDA, car 100% des
témoins de Jéhovah nient catégoriquement l'usage des
perservatifs, les musulmanes acceptent facilement la polygamie, alors que les
autres insistent sur l'abstinence qui est devenue presque un problème
pour certaines personnes. Les croyances et la religion peuvent jouer un
rôle capital dans la prévention de ce fléau, surtout chez
les femmes assemblées pour la consultation prénatale.
Certains facteurs démographiques comme la migration et
la mortalité ont aussi pionné leur influence sur la
prévalence et la dissémination du VIH SIDA, car 100% des
enquêtées ont au moins effectue une migration, soit immigration
ou émigration, et leur partenaires étaient soit
décédé du VIH SIDA ou encore séropositifs.
L'analyse détaillée et complété de tous ces
éléments et facteurs ont fait que notre 1ère
hypothèse posée soit verfiée en toute totalité.
|