E. Un autre aspect du gaspillage :
le prix des médicaments
La sécurité sociale est bradée et se
soigner risque d'être un luxe, alors que les bénéfices des
multinationales pharmaceutiques sont énormes.
Les médicaments dont le prix est supérieur
à 15 euros la boite représentent aujourd'hui 63 % des
dépenses de remboursement contre 49 % en 2000, alors même que ces
médicaments représentent seulement 15 % des unités
vendues. Beaucoup de ces médicaments chers concernent des affections
chroniques (hypercholestérolémie, hypertension artérielle,
asthme) et sont donc prescrits sur la durée.
Les questions qui se posent, est ce les médicaments les
plus vendus sont-les plus nécessaires ? Les plus chers sont-ils les
meilleurs ?
Généralement ces médicaments
correspondent à des produits des grandes firmes pharmaceutiques (Annexe
3).
Le développement des génériques de ces
molécules représente donc un enjeu essentiel pour l'Assurance
Maladie.
L'évolution en valeur de la part du marché
officinal a évolué de 3,6% pour les 10 premiers produits et 3,1%
pour les vingt premiers et de 1,5% pour les 50 premiers produits jusqu'à
1% pour les 500 premiers produits vendus (figure 4)
Figure 2 : Part du Marché officinal, en Valeur,
détenue par les premiers produits 1993-2003
Source : L'AFSSAPS
F. Objectif
Les gisements des MNU valorisables qui reviennent par le
dispositif CYCLAMED prouvent le gaspillage des médicaments qui prend
souvent son origine d'une male observance, d'une prescription excessive et d'un
conditionnement mal adapté.
L'objectif de notre étude est d'évaluer
quantitativement et qualitativement les médicaments non utilisés
en France, pour avoir une idée sur l'ampleur de ce
phénomène qui participe à brader la sécurité
sociale.
Estimation du coût des MNU valorisable et une
comparaison avec les chiffres des ventes des médicaments en France pour
l'année 2003
Notre étude est exploratoire pour avoir une idée
et tracer la trame pour les personnes qui s'intéresseraient au sujet
ultérieurement.
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