Influences du milieu familial sur le développement moral des adolescents Etude de cas au collège Saint Augustin de Togoville( Télécharger le fichier original )par Martino Gildas SANT'ANNA Institut supérieur de philosophie et des sciences humaines Don Bosco - Licence en sciences de l'éducation 2006 |
IV- ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATSA- L'enquête par questionnaire
Les classements dans les catégories de pratiques éducatives des parents ne sont possibles que grâce aux réponses données par les élèves aux pratiques relevant de la liberté que les parents leurs accordent ; de leur possibilité d'être prises en compte d'être écoutés et de dialoguer avec les parents et de prendre des initiatives. En bref, il s'agit des styles d'encadrement à la maison. Il faut noter toutefois que la plupart des élèves sont présentement à l'internat des soeurs de Notre Dame de l'Eglise et des frères des Ecoles Chrétiennes. D'autres sont avec les parents, autres que les géniteurs. D'autres sont bien entendu avec leurs propres parents Au premier cycle, 80 % des élèves enquêtés décrivent l'éducation reçue comme souple contre 10% qui la voit respectivement rigide et laxiste. Les pratiques libérales, considérés comme le laisser-faire et l'éducation rigide ne semble pas ici familier aux élèves. En général, les parents de ces élèves se présentent pour la plupart comme souples dans l'éducation donnée à leurs enfants. Le « laisser-faire » est partagé entre les classes sociales supérieures et moyenne respectivement 6,67% et 3,33%. Tandis que la pratique rigide est constatée pour les 10% dans la classe inférieure. Cet état de chose peut être expliqué par le fait que les parents des classes inférieures sont plus sensibles aux valeurs traditionnelles. Toutefois les 24 élèves qui ont répondu à une éducation souple sont plus concentrés dans la classe sociale inférieure, à raison de 58,34% contre 8,33% et 33,33% respectivement pour les classes supérieures et moyennes. Sur les 24 élèves 13 garçons et 11 filles déclarent avoir reçu une éducation souple. Le « laisser faire » est constaté en majorité chez les garçons et la pratique rigide est à 100% uniquement chez les filles. A cette tranche d'âge, les parents sont plus rigoureux avec les filles qu'avec les garçons. C'est un des éléments de l'éducation traditionnelle africaine qui est ici mis en exergue. Le « laisser-faire » et les pratiques rigides ne semblent pas être les caractéristiques de l'éducation reçue par les élèves du second cycle interrogés dans le cadre de notre travail. Les 32 élèves enquêtés déclarent avoir reçu une éducation souple. Cette souplesse bénéficiée de la part des parents peut être expliquée par leurs tranches d'âge. Ils sont plus ou moins considérés comme matures par les parents, qui les responsabilisent dans tel ou tel domaine. La classe moyenne présente un grand pourcentage dans ce domaine 46,87 %. B- L'entretien sur les dilemmes moraux Nous analyserons dans cette partie, comment les adolescents développent leur niveau moral en fonction de leurs âges et des pratiques éducatives reçues de leurs parents. Le dilemme N°1 portant sur le chocolat présente une situation où l'élève doit faire preuve de son honnêteté et de sa franchise. Faudra t-il retourner payer le chocolat ou poursuivre le chemin sachant que ce chocolat est tombé par hasard dans son panier lors de ses achats dans un magasin. 60% des élèves enquêtés déclarent poursuivre leur chemin tandis que 40% préfèrent payer le chocolat. Les arguments avancés dans le second cas étaient essentiellement la peur d'être considéré comme voleur et d'être amené à la police. Ceux-ci déclarent que le vol est interdit. Nous constatons que la majeure partie des élèves, soit 66,66% adhèrent à cette réponse et appartiennent à la classe sociale inférieure. L'idée de conscience a été évoquée par les élèves appartenant aux classes supérieures et moyennes. Parmi ceux qui préfèrent poursuivrent leur route, les élèves des classes inférieures avancent l'argument de la réduction des dépenses. Aucune justification en faveur du non retour, ne pense au caissier, qui pourra probablement avoir des ennuies pendant les comptes. Les arguments sont plus centrés sur l'intérêt des élèves eux-mêmes. Le dilemme N°2 portant sur la dénonciation ou non d'un ami ayant volé en classe, présente 73,34% d'élèves refusant de dénoncer l'ami et 26,66% d'élèves qui déclarent qu'ils dénonceraient cet ami ayant commis une telle faute. Ces deux catégories d'élèves répondent en majorité en faveur d'une éducation souple. Les arguments pour la dénonciation évoquent l'idée de péché et d'interdit. Ceux qui pensent ne pas dénoncer l'ami, supposent ainsi garder leur ami en évitant de le trahir. D'autres arguments vont dans le sens de la peur que cet ami leur fera du mal. Dans la proportion de ceux qui pensent dénoncer l'ami, 37,5% répondent avoir reçu une éducation rigide. Ces derniers pensent dénoncer l'ami pour éviter la punition et pour lui apprendre, disaient-ils, que le vol n'est pas bon. Ceux qui ont répondu en faveur d'une éducation au « laisser-faire » trouvent que c'est un péché de dénoncer le coupable surtout si l'objet n'est pas d'une grande valeur. Le dilemme N°3 présente une situation de désobéissance au père interdisant à ses enfants de sortir en son absence. 60% des enfants interrogés déclarent ne pas sortir alors que 40% pensent sortir malgré l'interdiction du père. Parmi ceux qui ont répondu avoir reçu une éducation souple, 94,45% contre 58,34% pensent ne pas sortir en obéissant au père. Ils pensent que c'est une désobéissance de ne pas suivre les directives du père. D'autres pensent ainsi éviter la punition ou craignent ce qui peut leur arriver en ville. Ceux qui pensent sortir préfèrent revenir avant l'arrivée du papa, de peur d'être sévèrement punis. Ceux qui jugent rigide et laxiste l'éducation reçue pensent sortir mais revenir plus tôt. D'autres pensent même ne plus revenir. La totalité des élèves répondant à une éducation au « laisser-faire » trouvent que l'enfant a le droit de sortir et que par conséquent ils sont indifférents à un probable châtiment qui pourrait provenir de leur père. « Qu'il me frappe ou pas ; ça m'est égal. L'enfant a le droit de sortir. » disaient-ils. Les élèves interrogés dans ces trois premiers dilemmes ont une moyenne d'âge de 13 ans pour les garçons et 14 ans pour les filles. Leur jugement sur les dilemmes montre qu'ils considèrent les valeurs comme s'imposant obligatoirement quelles que soient les circonstances dans lesquelles ils sont engagés. Ils expriment leur obéissance pour éviter la punition. On peut parler ici d'un réalisme cognitif reposé sur l'observance de la règle de peur d'être puni. Ce réalisme cognitif influe, compte tenu de l'âge et de l'éducation reçue, sur leur développement moral. L'enfant détermine ses joies et ses peines par rapport aux causes extérieures à lui. Une éducation rigide qui ne tient pas compte de l'enfant et de ses besoins, produit des enfants à un niveau pré conventionnel. Ces enfants se soucient d'éviter la sanction et à être toujours récompensés. Plus les parents sont souples, plus ils discutent avec leurs enfants, plus ils contribuent à élever leur niveau moral. Le modèle éducatif dominant, dans le cas de notre enquête est l'éducation souple ; ce qui montre que les élèves interrogés jouissent d'une bonne relation éducative avec leurs parents, dans la plupart des classes sociales étudiées. Du point de vue moral, les élèves du premier cycle faisant partir de notre échantillon se situent en moyenne au stade 2 du niveau pré-conventionnel ; alors que suivant la classification effectuée par Lawrence KOHLBERT, ces élèves devraient déjà atteindre le niveau conventionnel compte tenu de leur moyenne d'âge. Le même dilemme N°3 soumis à la réflexion des élèves du second cycle n'a pas reçue les mêmes appréciations que celles observées chez les élèves du premier cycle. En effet, 31,25% des élèves sont favorables au respect de la règle établie par le père, interdisant toute sortie en son absence. La seule raison avancée par ces élèves est celle de la désobéissance. En revanche, 68,75% préfèrent sortir quelque soit la loi en vigueur dans la maison concernant les sorties. Pour eux, il est anormal qu'un père puisse donner une telle interdiction à ses enfants. « Je ne suis pas en prison », disaient certains. Pour d'autres, les propos étaient : « les parents ne devraient pas être si rigides. Même si mon père fera du bruit, je sortirai ». Le dilemme N°4 présente une situation de possibilité de fraude ou de fuite d'épreuve. L'élève doit faire ici preuve de sa probité, de son honnêteté et de la justice sociale. Sur les 32 élèves, 13 optent en faveur de la remise de l'épreuve au fiancé(e), contre 19 élèves qui considèrent que c'est du vol que de lui donner l'épreuve avant l'examen. De même la peur d'être attrapé et jeté en prison pousse ces élèves à préférer lui donner quelques indications à propos des épreuves. Ceux qui préfèrent donner l'épreuve pensent l'aider en lui donnant sa chance, puisque « notre avenir en dépend », disaient-ils. Pour ne pas être arrêtés ils préconisent modifier quelques données dans les épreuves avant de les donner. Le niveau du développement cognitif n'est pas le même que celui des élèves du premier cycle. Le niveau scolaire et l'âge en sont des facteurs déterminants. Les 40,62% qui pensent donner l'épreuve, ne se préoccupent que de l'aide et de la joie apportée au fiancé(e). leur jugement moral est à orientation altruiste. Certains apprécient la nécessité de l'aide, mais à condition que l'acte ne leur soit pas préjudiciable. Ceux qui pensent ne pas donner l'épreuve font recours à une orientation morale à la fois légaliste et réaliste. Ils considèrent et approuvent l'interdiction de voir les épreuves avant les examens. Dans le même temps, ils tiennent compte d'un probable arrestation qui pourrait leur causer plus de mal que de bien dès lors que la fuite des épreuves est constatée par les autorités compétentes. Le dilemme N°5 présente le cas d'une fille qui aurait fait son aveu sentimental à un de ses camarades de classe lors d'une occasion d'anniversaire. Ce dilemme veut juger de la morale sexuelle des élèves, car il s'agira pour les élèves, surtout les filles de réagir par rapport à la demande faite par le bien aimé quelques temps après la déclaration d'amour. 62,5% des filles du second cycle, déclarent qu'elles répondraient négativement au désir de cet ami dans la mesure où, disent-elles, « l'amour n'est pas le sexe ». D'autres justifient leur position par le fait « qu'il est interdit d'avoir de relation sexuelle sans mariage ». D'autres encore évoquent l'idée du temps : « Il faut le faire attendre. Notre relation ne durera pas si je me laisse si vite à lui. » Les 37,5% ayant déclarés être favorables à la demande de cet ami estiment qu'il serait normal de se coucher avec lui pour lui montrer qu'elles l'aiment. La majorité s'exprime ainsi : « Je lui ai fait la cour moi-même » Cette analyse montre que les élèves de cette tranche d'âge répondent aux règles culturelles du bon et du mauvais. D'autres pensent rendre un service seulement s'ils ont l'impression qu'ils en retireront un bénéfice en retour. Ici, les filles enquêtés, par peur de perdre leur bien aimé acceptent de coucher avec lui, tout en voyant cet acte normal et nécessaire. Les autres qui ne partagent pas ces points de vue évoquent l'idée de loi divine qui interdit tout rapport sexuel sans mariage. Les élèves du premier cycle interrogés sur la question, donnent des avis différents selon le sexe. 50% des élèves pensent qu'il est impossible de vivre sans une relation sexuelle avant le mariage. L'autre moitié présente un avis contraire et soutient la possibilité de vivre la continence avant le mariage. La proportion des garçons est la même que celle des filles. Quant aux élèves du second cycle, 20 élèves, soit 62,5% souscrivent en faveur d'une possibilité de continence avant le mariage. Ils évoquent l'idée des maladies sexuellement transmissibles, de la religion qui recommande l'abstinence avant le mariage et de la maîtrise de soi. Par contre, 12 élèves, soit 37,5% pensent qu'il est impossible de s'abstenir de toute relation sexuelle avant de se marier. Parmi les 20 élèves en faveur de l'abstinence, nous notons 10 filles et 10 garçons. Par contre, 8 garçons et 4 filles déclarent impossible une probable abstinence. Deux arguments sont utilisés par les garçons : « Celui qui n'a pas eu de relation sexuelle avant le mariage, a le risque de perdre sa femme par manque de savoir faire ». « Faire l'amour est un besoin naturel ». Ce dernier argument est utilisé à la fois par les garçons et les filles soutenant l'impossibilité d'une continence sexuelle. L'éducation sexuelle probable reçue dans le cercle familial dans la souplesse de l'éducation familiale a un impact positif chez la majorité des élèves. L'adolescence est la transition entre l'enfance et l'âge adulte, au cours de laquelle la maturation du coeur nécessitait la discipline des sens. L'adolescence se trouve valorisée de nos jours comme l'âge idéal par excellence pour les expériences sexuelles. Jouant sur le sentiment d'invulnérabilité et d'omnipotence propre à cet âge, notre culture exacerbe toutes les pulsions narcissiques de l'adolescent, au lieu de l'aider à s'acheminer vers la maturité sociale. C'est là un travail d'éducation que les parents devraient prendre au sérieux. Les expériences sexuelles sont profondément déstabilisantes pour les adolescents. Elles les propulsent dans un monde d'émotions qu'ils n'ont pas les moyens de gérer. Elles leur donnent l'illusion d'être capables d'aimer, alors qu'ils recherchent surtout, dans l'expérience sexuelle, la confirmation de leur virilité ou de leur féminité plus que le bonheur de l'autre. Les expériences sexuelles deviennent alors des sources de malentendus tragiques pour les adolescents. Elles constituent un facteur de risque prédominant dans les dépressions et les suicides d'adolescents. Selon une étude américaine, 36 % des adolescentes qui tentent de se suicider viennent de vivre la rupture d'une liaison11(*). Sachant que la grande majorité des élèves enquêtés ont répondu en faveur d'une éducation souple reçue des parents, l'analyse de ces dilemmes confirme nos attentes en ce que l'évolution morale est influencée par le milieu socio familial, traduit ici par la catégorie sociale des parents et les pratiques éducatives parentales. Les pratiques éducatives souples donnent plus de flexibilité au jugement des enfants et des adolescents. Les pratiques éducatives rigides ne favorisent pas la souplesse du jugement moral. Par conséquent, elles maintiennent les adolescents à un niveau pré-conventionnel de développement moral, même jusqu'à l'âge adulte. Si les adolescents du premier cycle ont de retard au niveau moral selon la classification de KOHLBERT, il faut signaler que ceux du second cycle semblent se situer au niveau conventionnel. Toutefois leur critère de validation des normes parait un peu pragmatique car, pour eux, la force d'obligation des normes est liée à son caractère avantageux et non à la fidélité aux convictions de vie. V- LES DIFFICULTES, REUSSITES ET SUGGESTIONS A- Difficultés et réussite sur le terrain Nous nous sommes beaucoup inspirés des travaux de Lawrence KOHLBERT, disciple de Piaget, sur le développement moral cognitif12(*). Selon la méthode initiée par Jean Marie Debunne, les élèves devraient d'abord répondre aux dilemmes par écrit en motivant et en argumentant après leur choix, et en dégageant la valeur qui sous-tend leur justification. L'écoute active et l'échange entre pairs, des réponses différentes amènent les élèves à nuancer et complexifier leur choix, à l'envisager sous d'autres angles de vue, voire à le modifier. Mais dans le cadre de notre travail, le défaut de temps ne nous a pas permis de laisser assez de temps aux élèves pour s'exprimer et pour approfondir leur argumentation, car nous n'avions disposé que de cinq jours de stage et les élèves étaient partis en congé avant la fin de notre temps de stage. Par ailleurs, le manque de temps ne nous a pas permis de se prononcer nous-mêmes sur les dilemmes ; cette situation a été évoquée par les élèves lors de l'évaluation. Ils avaient suggéré qu'il serait normal que l'animateur que nous sommes, puisse donner son avis sur les dilemmes afin de clarifier certains doutes et incompréhensions liées aux discussions entre pairs. Nous avions constaté sur le terrain qu'il serait intéressant d'avoir l'avis des parents sur les pratiques éducatives afin de les confronter aux avis des élèves afin d'étudier leur corrélation. Mais le temps et les moyens dont nous disposons ont limité un peu notre travail. Toutefois, l'ouverture des élèves et l'ambiance dont nous avons bénéficié ont été d'un grand atout dans notre enquête et nos interviews. Nous avons bénéficié d'une ambiance de famille ou les élèves s'expriment en toute liberté et confiance. Ils ont exprimé leurs satisfactions dans l'évaluation qui a été faite à la fin de nos entretiens. B- Quelques suggestions Nos suggestions vont dans le sens des implications éducatives de ces expériences faites avec les élèves dans le cadre de notre stage. La croissance morale d'un individu peut être évaluée en fonction de la capacité de cet individu à se décentrer par rapport à sa particularité, à s'en abstraire, pour finalement mobiliser librement des principes, des règles de jugement et d'action qui sont valables pour un plus grand nombre de personnes et pour tous. Dans ce sens l'éducation morale peut jouer un grand rôle car l'éducation en elle-même est une action exercée sur un individu pour un résultat attendu. A chaque stade de KOHLBERT, on note une réorganisation de l'équipement cognitif dans la confrontation de l'élève avec le groupe des pairs et le monde. « Pour qu'un changement soit qualifié de structurel-ce qui correspond à un passage à un autre stade-, il faut qu'il y ait un changement d'ordre qualitatif et non quantitatif ; il faut qu'il y ait restructuration de l'ancienne structure en un nouveau mode d'expression, c'est-à-dire une nouvelle expérience de vivre qui correspond à une nouvelle organisation psychique »13(*). La théorie de KOHLBERT est riche d'enseignement pour les professeurs de morale dans les lycées et collèges. Ainsi, la pertinence du développement moral, peut permettre d'attirer leur attention sur la nécessité de prendre en considération dans les cours de morale, le développement cognitif des élèves, leur âge et les différents registres auxquels l'élève se réfère pour justifier ses choix. Les professeurs peuvent utiliser l'échange des justifications entre pairs et des exercices qui développeront la décentration de ceux dont le développement moral est en déphasage avec leur âge et leur situation sociale. Cette méthode permet d'introduire la question normative, spécifique à l'éducation morale, par le biais des dilemmes moraux, et de maintenir ainsi un idéal normatif qui dépasse le strict point de vue égocentrique, tout en mettant l'élève en situation d'activité. L'adolescence entre onze et seize ans étant une période de développement moral accéléré, les professeurs de moral pourront, par des procédures éducatives, faire évoluer le jugement moral des élèves adolescents. Dans la mesure où le dilemme moral est au coeur même de la vie des hommes, il cristallise l'activité morale et constitue un puissant outil d'éducation morale.
* 11Sagesse sexuelle catholique et Ethique sexuelle catholique http://www.jesusmarie.com/index * 12 J. M. Debunne, Entre-Vues, Recueil d'articles N°5 ; N°7 (1990) - N°18 (1993), Bruxelles, Démopédie (Web.wanadoo.be/editions.demopedie), 1997 * 13 Michel Rainville, Manuel de formation à l'approche de Kohlbert, Université du Québec, juin 1978, P. 14 |
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