La lutte contre la pauvreté en Afrique sub-saharienne à travers l'amélioration du marché du travail et la contribution au développement de l'emploi des jeunes.( Télécharger le fichier original )par Gaelle CAYAU Université Montpellier 3 Paul Valéry - MASTER 1 Institution-Organisation-Développement Gestion Stratégique des Ressources Humaines 2008 |
Section 2: Privilégier l'éducation pour tous pourtant toujours des problèmes d'accès à l'enseignement : des filles encore privées d'éducationDe nombreuses disparités sexuelles sont dues aux systèmes scolaires coloniaux. La scolarisation des filles est relativement faible et les écarts observés entre garçons et filles sont très élevés65(*). En Afrique subsaharienne, les taux de solarisation sont généralement faibles et les disparités entre garçons et filles sont très accentuées (voir figure numéro 5). Selon l'UNICEF, « la discrimination entre les sexes, freine les initiatives de développement, et fait obstacle au droit fondamental qu'à tout enfant d'aller à l'école. » Ils estiment par ailleurs que pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, il faut tenir compte des filles. De nombreuses femmes sont privées d'instruction et ne peuvent donc ni améliorer leur situation, ni celle de leurs enfants66(*). Ce même rapport indique que les filles qui n'ont pas accès à l'enseignement, sont plus susceptibles d'être confrontées à l'exploitation, à la violence, à la pauvreté, aux mauvais traitements.... Il existe donc de nombreux obstacles (comme par exemple les distances élevées entre le foyer et l'école, le manque d'installations sanitaires...) qui compromettent cet accès et l'élimination de ces obstacles permettrait de contribuer à améliorer et à développer des établissements scolaires pour qu'ils reçoivent ainsi les enfants en âge d'aller à l'école. Il est important que la société africaine puisse acquérir de « vraies valeurs morales » sur le potentiel des filles et que la scolarisation de celles-ci soit sur un même pied d'égalité que la scolarisation des garçons, soit le devoir de tout un chacun. Ainsi, à l'inverse des généralités observées en Afrique sub-saharienne en matière d'accès à l'éducation des filles, au Ghana, a été crée une Unité pour l'éducation des filles au sein du service d'éducation du Ghana en 1997 qui a eu pour objectif de mettre en oeuvre des interventions pour améliorer l'accès des filles à l'éducation. Cela passe par certaines mesures telles que : des offres de bourses et de bicyclettes, clubs de camps, abolition des frais de scolarité, publication d'un rapport national sur le statut de la parité des sexes dans l'éducation67(*)....
Dans le système colonial, l'emploi et l'enseignement constituaient deux variables interdépendantes. Aujourd'hui, l'école est un « objet singulier », et il devient utile de reconnecter ces deux notions. Malgré tous ces efforts réalisés en matière d'amélioration de la qualité de l'enseignement et d'augmentation du nombre de filles dans les systèmes éducatifs, les jeunes doivent pouvoir acquérir des compétences, des connaissances qui leur permettent de trouver un emploi et des attitudes qui les préparent aux imprévisibles fluctuations du marché du travail auxquelles ils auront à faire face tout au long de leur vie professionnelle68(*). * 65L'école et les filles en Afrique, scolarisation sous condition, Marie-France LANGE, KARTHALA Edition, 1998, 254 pages. * 66 La situation des enfants dans le monde, rapport de l'UNICEF, 2004, 147 pages. * 67L'initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles http://www.ungei.org/french/infobycountry/ghana.html * 68 http://www.oit.org/public/french/employment/skills/youth/decent.htm |
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