Analyse techno-sémio-pragmatique( Télécharger le fichier original )par Maria Luisa TELENTI-ASENSIO Université Stendhal Grenoble 3 - Master 2 Recherche, Sciences du Langage, spécialité didactique de langues 2007 |
ANNEXESANNEXE I Projet Professionnel Master 2 Recherche Pourquoi vouloir faire le Master2 Recherche en Didactique de Langues à l'Université Stendhal Grenoble III à l'âge de 52 ans ? La curiosité, l'envie de continuer à apprendre pour mieux servir la cause pédagogique. Ayant plus de vingt années de pratique pédagogique comme enseignante de français en lycée et formatrice en langues étrangères en Espagne, enseignante d'espagnol en France dans le secondaire (d'abord en "échange poste à poste" et ensuite comme professeur stagiaire, suite à un CAPES externe) et dans l'enseignement supérieur (cinq années comme vacataire en IUP, Faculté de Lettres et IUT), j'ai cumulé des expériences diverses et variées. Etant placée en situation de disponibilité en France pour suivre mon conjoint, je peux cette année suivre des cours sur place et consacrer tout mon temps à l'étude, la réflexion et la mise en place d'un projet de recherche sur l'acquisition à distance des compétences culturelles. Cadre théorique Depuis les annéessoixante-dix, les linguistes distinguent les concepts de Langue et Parole. Est la Langue un code de communication verbal, qui reflète la vision du monde d'une communauté culturelle, et la Parole l'expression individuelle, résultat de l'utilisation de cet outil. Tout enfant, né dans une communauté, va acquérir « naturellement » la langue qui transmet la culture de sa communauté. Pour qu'un enfant ou un adulte puisse communiquer en langue étrangère, il doit apprendre le code linguistique imprégné de la culture qu'il transmet en milieu « naturel », en situation de communication « réelle » . Pour que les apprenants participent à des interactions sociales semblables à celles auxquelles participent les locuteurs autochtones, l'enseignant peut faciliter la communication réelle avec lui, entre les apprenants; dans la pratique habituelle, on recourt aux documents représentant la langue cible et à la simulation de situations de communication, proches des celles vécues par les autochtones. Selon les objectifs à atteindre, le corpus linguistique peut être plus orienté vers ce qu'on continue à considérer comme la Culture savante ou cultivée (transportatrice de savoirs historiques, artistiques, socioculturels...), va cibler plutôt des domaines professionnels spécifiques (droit, économie, commerce, tourisme, communication...), ou bien il peut privilégier l'approche communicative « de survie », orienté à l'acquisition d'actes de parole, porteurs ou reflet des « habitus », comportements implicites qui partage globalement la communauté dont on étudie la langue. Des nos jours, l'ordinateur en réseau facilite le contact entre natifs et apprenants et entre enseignants de langues étrangères. La culture communicationnelle s'est beaucoup développée et de nouvelles voies de plus en plus performantes de collaboration à distance s'ouvrent, donnant lieu à de nouvelles habitudes interlinguistiques, interculturelles et interdidactiques. Projet pédagogique Je pense à l'Union Européenne actuelle, aux rencontres « interculturelles ». Il est évident que les gens de différents pays se rencontrent de plus en plus. Non seulement on voyage de plus en plus, mais on achète des maisons et on s'installe dans un pays différent de celui où on est né, pour les vacances ou la retraite, aussi pour le travail. Face à cette réalité nouvelle, la méthode communicative d'enseignement-apprentissage des langues étrangères et les TIC (avec une bonne dose de « culture cultivée » et d'habitudes culturelles) peut, donc, aider à communiquer, à découvrir, à comprendre et se faire comprendre, quand on est dans un autre pays ou bien quand on reçoit des étrangers chez soi ou quand on intègre la même équipe de travail pour une courte période de temps. Pour moi, en termes instrumentaux, quand j'analyse la méthode communicative que j'ai connue comme enseignante, ou mon propre parcours comme apprenante du français ou de l'anglais, je la vois comme un facilitateur, si l'on peut dire, pour une « intégration provisoire», pendant un laps de temps court (en tant que visiteur, touriste ou participant à événement quelconque). En parallèle, ifonctionne aussi un certain degré de tolérance qui facilite cette "intégration provisoire", dans le sens « on va faire un effort pour que cela se passe le mieux possible ». Cet effort ne pourra pas se faire en continu, sur une longue période. Dans la nouvelle Union Européenne, à cette migration touristique, dans un sens large du terme, à celle des élèves ou des étudiants à l'Université, à celle des apprentis plus ou mois qualifiés qui font des stages en entreprise (d'une semaine, de 15 jours ou de trois mois par an), il faut ajouter celle des étudiants, des assistants, des professionnels qui s'installent pour une durée plus longue. L'intégration de longue durée des jeunes adultes et des adultes demande une connaissance beaucoup plus approfondie de l'Autre, du milieu que l'on intègre, et de soi-même aussi. Parce que, si la société change, dans le fond, elle reste la même. Et l'étranger qui prétend intégrer un milieu éducatif ou professionnel, pour ne pas se heurter à des situations « inconfortables » a besoin de la connaissance des implicites culturels qui sont en quelque sorte « le code de la route » relationnel. Pour se préparer à cette nouvelle réalité, il me semble que l'apprentissage linguistique en situation ne suffit pas, qu'il faudrait pouvoir agir en situation - en situation réelle ou en situation simulée. - Quels savoirs et quels savoir-faire ? Quelle méthode pour l'acquisition des compétences culturelles proches des celles de natifs ? Comment favoriser une meilleure connaissance interculturelle ? A telle fin, il conviendrait de repérer et sélectionner des situations donnant lieu à des malentendus culturels ou linguistiques7(*) ; les présenter à des étudiants, originaires de deux communautés parlant deux langues différentes, et leur demander de réagir face à chacune des situations proposées : qu'est-ce que tu dirais (en langue étrangère) et qu'est-ce que tu ferais (en langue maternelle). A la présentation de deux réactions ou actions virtuelles peut suivre l'intervention d'un tuteur, afin d'analyser le résultat avec les intervenants. Donner lieu à une analyse des actions « étrangères », situées au niveau linguistique et comportemental et en dégager les différences porteuses de sens culturel. Comme la prétention de devenir bilingue linguistique et/ou bilingue culturel « dans le cadre de l'enseignement/apprentissage des langues-cultures étrangères » semble hors de portée, « plutôt que d'acquérir des comportements culturels étrangers, il importe que les apprenants apprennent à savoir discerner/discriminer les ressemblances/convergences et les différences/divergences entre la culture étrangère et la culture maternelle et de savoir s'en servir pour une meilleure communication/interaction ».8(*) C'est dans cette ligne que je souhaiterais pouvoir mener mon étude : en approfondissant mes connaissances théoriques, ainsi qu'en adoptant la méthode de recherche la mieux adaptée à ce sujet. Annexe II Tableaux, schémas, copies d'écran TABLEAU 1: Schéma de la communication, réalisé à partir des schémas de Jakobson ( p. 8 ) TABLEAU 2: Composantes du scénario pédagogique ( p. 26 ) TABLEAU 3: Domaines & paramètres à aborder dans la description ( p. 37 ) TABLEAU 4 : Données quantitatives ( p. 44 ) TABLEAU 5: Types d'émoticones ( p. 73 ) TABLEAU 6: Parcours externe et interne ( p. 76 ) SCHÉMA 1 : Dispositif du tutorat en ligne ( p. 39 ) SCHÉMA 2 : Ccomposantes de la situation pédagogique ( p. 40 ) SCHÉMA 3 : Partie intérieure du SCHÉMA 2 modifiée ( p. 75 ) ECRAN 1 : Projet León -Grenoble (p. 42 ) ECRAN 2 : Un seul fil de discussion ( p. 43 ) ECRAN 3 : Plusieurs fils de discussion ( p. 43 ) ECRAN 4 : Arborescence à l'intérieur d'un fil de discussion ( p. 45 ) ECRAN 5 : Message d'un apprenant suivi de la réponse de son tuteur ( p. 46 ) ECRAN 6 : Espace d'écriture pour répondre à un message ( p. 46 ) ECRAN 7 : Message contenant un lien vers un archive audio ( p. 66 ) ECRAN 8 : Échange d'émoticones ( p. 71 ) Annexe III : Glossaire Langue : p. 6 Sens : p. 6, 37 Discours : p. 7 Signes non-verbaux : p.7, 13 Énonciation : p. 7, 15 Message : p . 8, 10 Système : p. 8 Schéma de la communication : p. 8 Fonctions du langage : p. 9, 17-18 Processus : p. 9 Contexte : p. 9 Règles : linguistiques p. 9, sociales 11 Unités : linguistiques / de communication ou de comportement p. 9 Interaction : p. 9, 15, 17-18 Code : p. 11 Communication : p. 10 Contenu / relation : p.10, 27 Analogique / digitale ou numérique: p. 10 Icônes et émoticones : p. 11, 20, 21 Relation symétrique / complémentaire : p. 10 Mise en scène Statut , Face : p. 11 Figuration et réparation : p. 11, 31 Savoir social : p. 12 Compétence communicative : p. 11 Événement du langage : p. 12 La conversation : p. 12 Indices de contextualisation : p. 12 Actes de langage : p. 12, 14 Tours de parole : p. 13 Séquentialisation : p. 13 Paires adjacentes : p. 13 La portée : p. 13 Intervention initiative, réactive ou mixte : p. 15 FTA , FFA : p. 15 Troubles de communication : 16 Métalangagier : p. 17 Synchrone : p : 18 Asynchrone : p. 19; 30 Oral / écrit : p. 18-21 Techno-sémio-pragmatique : p. 22 Système et dispositif : p. 22, 26, 29 Média : p. 22, 24 Polylogue : p. 22 Type de discours : p. 22-23 Plateforme, Forum , FOAD : p. 26 Scénario pédagogique : p. 26 Espace discursif : p. 27 Echange : p. 29 Achevé d'imprimer à Nevez, le 12 septembre 2007 * 7 Le projet CULTURE, franco-américain, a mis en place une expérience pour analyser « le rôle et l'impact des échanges en ligne pour l'apprentissage de l'interculturel, dans le cadre d'un cours de langue » . Un des moyens pour atteindre cet objectif a été celui de concevoir des questionnaires « pour sonder : le sens que les étudiants donnent à des mots comme individualisme/individualism, réussite/success, travail/work, famille/family, liberté/freedom etc. ; leur conception d'un bon citoyen, d'un bon voisin, d'un bon patron, etc. ; et leurs comportements dans des situations et contextes hypothétiques divers dans le cadre de différents types de relations (avec un ami ; des inconnus, un collègue, etc..) ». Communication interculturelle franco-américaine via Internet : le cas de Cultura. Gilberte Furstenberg, MIT (Boston, USA), Kathryn English, Ecole Polytechnique (Paris) * 8 Haydée Maga, en collaboration avec Manuela Ferreira Pinto, responsable du Pôle langue française au Centre international d'études pédagogiques (CIEP). http://www.francparler.org/dossiers/interculturel_former.htm |
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