Paragraphe 2 : Les Médias et la
Société civile
Les médias ont un rôle essentiel dans la
promotion de la participation, dans l'accès à l'information, dans
la diffusion des connaissances, et dans la sensibilisation sur les pratiques
positives et négatives en matière de développement et de
lutte contre la pauvreté. De nombreux exemples existent du rôle
positif qui a pu être joué par ceux-ci dans le domaine de la
santé, de l'éducation, ou du développement des ressources
locales. La radio est à cet égard et jusqu'à
présent un des vecteurs ayant le plus fort impact. Comme on l'a vu dans
le chapitre II, la téléphonie mobile, en forte croissance, reste
néanmoins limitée au monde urbain, et l'accès à
l'Internet reste encore trop peu développé pour avoir un impact
important. Toutefois, le développement d'accès communautaires
(cyber-communes...) pourrait à l'avenir être un support pour la
mobilisation des communautés pour le développement.
La communication est encore largement marquée par
l'oralité, et les supports écrits de communication n'ont qu'un
public restreint. D'une manière générale, il
apparaît nécessaire de combiner différents moyens de
communications pour faire passer un message.
En matière de communication, la diversité
ethnolinguistique de la Mauritanie, qui est un atout en terme de richesse
culturelle, accroît la difficulté de faire parvenir un même
message à toute la population. En effet, aux quatre dialectes
utilisés s'ajoutent l'arabe classique (langue officielle) et le
français, langue de travail dans la plupart des administrations et dans
le monde des affaires. Par ailleurs, les médias se heurtent aux
contraintes liées à l'étendue du territoire et à la
faiblesse relative des infrastructures de communication.
La société civile mauritanienne est très
diversifiée: Près d'un millier de structures et d'associations
bénéficient d'une reconnaissance officielle, dont beaucoup
s'occupe de l'enfant.
Ce partenariat est corrélé à une
reconnaissance de plus en plus affichée de son rôle,
concrétisé par la procédure participative des ONG aux
processus d'élaboration des politiques de développement
(mouvement associatif des femmes, de la jeunesse, des journalistes, des
oulémas, des maires).
Une réelle prise de conscience au niveau national et
local des problèmes liés à la situation des enfants a
abouti à une mobilisation certaine se manifestant à travers des
actions et plaidoyers pour traduire les différentes dispositions de la
CDE dans le vécu quotidien des enfants, assurer un développement
harmonieux de leurs capacités physiques, de leurs facultés
psychosociales et garantir leur protection.
L'on ne peut négliger le rôle de la
coopération et le jumelage avec les ONG Internationales dans les efforts
entrepris en faveur des enfants. Ces dernières ont aussi aidé des
ONG nationales naissantes à entreprendre les actions indispensables.
Comme on vient de la voir, la problématique de
soulève de nombreuses questions qui certes, suscité une
réflexion sur la nécessité de la protection de leurs
droits, mais ils restent à un état embryonnaire. La ratification
de la convention des droits de l'enfant exprime la volonté de l'Etat de
promouvoir et de protéger les droits de l'enfant, mais il reste
difficile d'appliquer la législation internationale sur la
législation interne.
Néanmoins, la législation mauritanienne a
beaucoup évolué depuis la ratification de la CDE, et plusieurs
reformes et mesures protectrices ont été entamées.
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