WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les aspects communicationnels de la symbolique du veuvage chez les Baluba du KATANGA

( Télécharger le fichier original )
par Magalie KABALE
Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication (IFASIC) - Licence en communication sociale 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE III. ANALYSE DES ASPECTS COMMUNICATIONNELS DE LA SYMBOLIQUE DU VEUVAGE CHEZ LES BALUBA DU KATANGA

Le présent chapitre porte sur l'analyse des aspects communicationnels de la symbolique du veuvage chez les Baluba du Katanga. Ce chapitre sera subdivisé en trois sections la première se basera sur le protocole méthodologique, la deuxième présentera le corpus. Et enfin la troisième et dernière section portera sur l'analyse des données et l'interprétation des résultats de l'enquête.

III.1. PROTOCOLE METHODOLOGIQUE

Nous portons notre choix sur la méthode descriptive qui consiste à ressembler les informations à propos de tel ou tel autre phénomène afin de fournir une image aussi cohérente et aussi approfondie que possible de celui-ci. Cette méthode nous aide à décrire les pratiques du veuvage.

La méthode analytique nous permet bien entendu à analyser les données recueillies des diverses sources dans le but de vérifier notre hypothèse. Quant aux techniques, nous recourons à l'analyse documentaire et à l'entretien.

- l'analyse documentaire nous permet de compulser différents ouvrages, mémoires et autres documents ayant trait à notre recherche.

- L'entretien nous permet de recueillir également des informations explicatives ayant trait à la symbolique du veuvage chez le peuple baluba du Katanga ;

II.1. Présentation du corps

Dans la collecte des données nous avons eu deux entretiens. Le premier a été réalisé avec M.NGOLE, chercheur dans le domaine des coutumes chez les baluba du Katanga. Cet entretien a duré près de quatre heures pendant deux jours. Il s'est étalé sur une période allant du 16 au 17 août 2008 à Kinshasa. Nous reprenons ci-dessous les données recueillies.

Kusubuka kwa mukaji ou Veuvage chef la femme

Quand la femme perd son mari, elle est assujettie à plusieurs cérémonies. La personne qui meurt a plus ou moins 48 heures lorsqu'il n'y a pas de palabres. Au cas contraire le deuil peut aller jusqu'au delà de cette période de 48 heures. La femme est habillée en pagne de raphia juste pour couvrir ses seins et la partie inférieure de son corps. Ce pagne va jusqu'au bas s'il elle a assez des moyens matériels ou financiers. Au cas contraire, elle n'a qu'un morceau d'étoffe qui couvre ses seins en bas. Elle porte un soutien gorge traditionnel cousu des perles. Ces perles qui remplissent quatre fonctions.

- La fonction esthétique : elles servent à l'ornement

- la fonction économique : elles servent des monnaies de référence

- la fonction sexuelle : elles sont utilisées tout autour de la hanche de la femme. elles servent à exciter les hommes.

- la fonction spirituelle : elles servent des clés pour entrer dans le monde divin

Ce morceau d'étoffe est de couleur noire, symbole de tristesse. Cette tenue est appelée Mpidi ou Mpili qui vient de Kupindakano en kiluba eta veut dire s'entrecroiser. Les perles ou l'habit entrecroisé représente les quatre points cardinaux. Dans la culture Baluba, c'est Dieu qui gouverne le monde en plaçant à chaque point un esprit.

- Kalumbo le créateur se trouve à l'est

- Kibawa l'esprit chargé de punir tous ceux qui font le mal dans le monde. Il punit en envoyant des maladies, des malheurs afin que la personne qui fait du mal arrête et que l'harmonie puisse régner.

- Muluba Kaunga se trouve au nord. Source d'intelligence et de la connaissance. Il est le génie de la science.

- Monga se trouve à l'ouest, il accueille tous le esprits de mort

Cette tenue permet d'identifier la veuve à première vue. Pendant qu'on pleure, elle doit toujours être à côté du cadavre car chez les Baluba la mort naturelle n'existe pas. Toute mort à une cause et la première à être soupçonnée est la femme du défunt du fait qu'il a vécu avec ce dernier. La femme doit également se coucher près du cadavre pour montrer sa dernière union physique, cet amour qu'elle avait pour son mari.

Elle est maquillée d'argile autrement appelée kaolin de couleur rouge. À défaut l'utilisation de l'argile de couleur blanche est permise. Elle doit assister à l'enterrement de son mari sans boire, ni manger moins encore se laver. Elle reste dans ces conditions jusqu'à l'enterrement. Ce maquillage signifie que cette femme porte l'opprobre. Elle ne se lavera que pendant la cérémonie de purification qui dépend de la famille du défunt. Une période déterminée par cette dernière. Cette pratique s'appelle « Kusubula » qui vient du mot kiluba «disubi » qui signifie l'opprobre. Cet usage est suivi de l'opération de divorce d'autant que la femme ne peut jamais contracter des relations sexuelles avec un autre homme si elle n'est pas divorcée d'avec le précédent. Alors, elle doit passer la nuit avec un membre de la famille de son défunt mari. Ce dernier doit être de sexe opposé car les Baluba disent que l'esprit de mort peut poursuivre quelqu'un qui prendra en mariage la veuve au cas où ce dernier n'est pas de la famille du défunt. Pour garder cet esprit dans la famille, cet acte est posé et la femme devient libre. Elle ne sera plus hantée par l'esprit de mort de son mari. Lorsqu'elle ne contracte pas un mariage ailleurs, c'est la personne avec laquelle elle a passée la nuit qui la prendra en mariage. Le lendemain une poule ou une chèvre est a battue. Le choix porté sur ces animaux se justifie par le fait que dans la conception des Baluba, ces animaux sont les substituts directs de l'homme. Ils sont utilisés dans le domaine de sacrifice et peuvent prendre la place de l'être humain. C'est au cours de la cérémonie de purification que le statut marital de la veuve est déterminé. Soit la veuve est prise en mariage par l'un des frères de son défunt mari. Elle se mariera ailleurs au cas où il n' y a pas de frère en âge de l'épouser ou encore, il y a incompatibilité des comportements entre les deux après un période de cohabitation. Elle peut être libérée en cas du refus du frère du fait qu'il est déjà marié.

Dans la culture des Baluba, le femme ou l'homme n'appartient pas seulement à son conjoint mais ou clan. Donc il n'est pas étonnant de voir la femme ou l'homme courir après le frère ou la soeur de son conjoint même de son vivant.

Les personnes qui participent à la cérémonie sont le père du défunt s'il est encore vivant, au cas contraire ce sont ses frères et oncles. Du côté de la mère du défunt, il y a quelques représentants, il y a également les sages du village. Leur présence se justifie par le fait que la cérémonie de rupture du mariage est autant publique que le mariage lui-même. Alors les gens de divers horizons doivent y participer. L'habit porté pendant le deuil s'appelle KANIKI. Il est de couleur noire symbole de douleur et de souffrance. La femme est lavée par les membres de la famille du défunt qui prennent leur belle soeur en prenant le soin de compter toutes les cicatrices qui sont sur son corps. Cela est également fait lors du mariage pour savoir si elle a subi un bon traitement de la part de son mari pendant leur vie conjugale. Apres quoi une évaluation sera faite.

En suite la famille du défunt doit payer une amande. Chez les Baluba du Katanga, le mariage est sacré, pour honorer la mémoire du défunt, on procède par une cérémonie pendant laquelle la personne qui désir hériter de la femme doit le dire devant les sages. Ces derniers lui donneront l'autorisation. Le fait d'hériter de la femme du défunt s'appelle KUPIANA.

Kusubuka kwa mulume ou Veuvage de l'homme

Lorsque la femme meurt, le veuf est appelé à annoncer la mort de sa femme à sa belle famille. L'annonce se fait en prenant un des objets de la femme tel que un pagne, une casserole, etc. qui sera amené chez les parents pour annoncer la nouvelle. Les conditions dans lesquelles la femme a été traitée influence le traitement du veuf par sa belle famille.

Si le mari était bon envers sa femme, il payera des amandes une mort sans cause n'existe pas. Au cas contraire il sera frappé par sa belle famille et il ne doit pas réagir cela pour dire qu'il n'était pas bon envers sa femme. Comme il l'a annoncée, il amène sa belle famille à venir pleurer et enterrer. Il porte le deuil pendant un temps. La purification se fait tel que l'on a décrit pour la femme. Il passe à la cérémonie de divorce toujours et alors il peut se remarier. Lorsque dans la famille de la défunte il y a des jeunes femmes non mariées, il peut prendre une des soeurs de la défunte. Les Baluba pensent que cette soeur peut bien prendre soin des enfants de la défunte.

La restitution de la dot

Cette restitution signifie que la mort est acceptée par tous. Cette mort a dissocié l'os de la chair. L'os qui représente l'homme et la chair qui représente la femme. Tous ce qui avait été demandé lors de la cérémonie de la dot est connu par tous. On commence par énumérer ce qui avait été donné. A partir de cela, les membres de la famille de la défunte sauront quoi retrancher pour compenser le fait que la femme avait eu des enfants et le temps qu'elle avait passé avec le mari.

De toute la dot, composée des biens en nature et en espèce, il n' y a que la partie espèce qui est remboursable. Cette restitution signifie que la dot symbolise la fille qu'on prend en mariage. À sa mort la dot est restituée car cette fille qui avait été remplacée par cette dernière n'existe plus. Cette dot permettra au mari d'aller une autre e femme ailleurs si celui - ci ne prend pas en mariage une des soeurs de la défunte. Au cas où la défunte laisse des enfants, la famille du mari ne prendre qu'un bien à leur choix qui symbolisera cette dot. Les Baluba disent que les enfants lient toujours les deux familles.

Quand aux biens du défunt, ce sont les frères et les soeurs aînés de la famille qui en seront bénéficiaires. Si les survivant ne passe pas par cette cérémonie, il peut être victime d'un mauvais sort. Les ancêtres doivent accepter le survivant dans la société.

Tableau synthétique des données recueillis lors du 1er entretien

ETAPES

CEREMONIES

I

Annonce de la mort

veuvage de l'homme

veuvage de la femme

-l'homme outillé d'un objet appartenant à la femme va annoncer la nouvelle à la belle famille

-l'annonce est faite directement par la femme.

II

Le port de l'habit du deuil

-l'homme porte un cache sexe de couleur noire symbolisant la tristesse.

-il s'enveloppe une cuisse d'une étoffe rouge symbolisant le sang de la défunte

-il se rase la tête

Il est maquillé de kaolin

Elle est habillée d'un soutien gorge traditionnel en raphia

Elle porte un pagne en raphia de couleur noire symbolisant la tristesse

Elle se rase la tête et est maquillée de kaolin rouge

Elle est pieds nus et porte des perles entrecroisées

III

Période du deuil pendant 40jours

Pendant 40jours, il ne participe à aucune activité

Il reçoit la visite des ses proches

Il partage sa maison avec les membres de sa famille

Leurs conversations tournent autour des circonstances de la mort de la défunte.

Ils partagent le repas composé de la viande de poule ou de la chèvre

Pendant 40jours, il ne participe à aucune activité

Elle reçoit la visite des ses proches

Elle partage sa maison avec les membres de sa famille

Leurs conversations tournent autour des circonstances de la mort de la défunte.

Ils partagent le repas composé de la viande de poule ou de la chèvre

Objets utilisés : arc et flèche

IV

Bain de purification

La soeur aînée de la famille de la femme asperge de l'eau de rivière à l'homme en présence des proches de la défunte et du mari et des sages du village

Apres le bain, la soirée de désaliénation par le rapport sexuel entre le mari et la soeur aînée de la défunte

Le frère aîné de la famille de l'homme asperge de l'eau de rivière à la femme en présence des proches du défunt et de la femme, et des sages du village

Apres le bain, la soirée de désaliénation par le rapport sexuel entre la femme et le frère aîné de défunt

V

Divorce et restitution de la dot

Restitution de la partie matérielle de la dot.

Si le mari ne prend pas en mariage une soeur de la défunte il n'y a pas restitution

 

VI

Remariage

L'homme peut prendre en mariage l'une des soeur de la défunte. il doit le déclarer devant la famille et les sages pour honorer la mémoire de sa femme défunte

La femme peut prendre en mariage l'un des frère de la défunte. il doit le déclarer devant la famille et les sages pour honorer la mémoire de son mari.

Le second entretien a été réalisé avec M. LUKANDA, chercheur et écrivain. Ses recherchent portent sur les coutumes chez les baluba au Katanga et au Kasaï. Cet entretien a durée près de six heures pendant trois jours. Il s'est étalé du 18 au 21 août 2008 à Kinshasa. Nous reprenons ci-dessous les données recueillies à la suite de cet entretien.

L'idée de la mort chez les Baluba - Katanga

D'après la philosophie des Baluba du Katanga, la constitution de l'être humain est faite suivant une trilogie.

Il y a le corps matériel ou Mubidi Wa ngitu,

- l'ombre vital ou l'âme appelée Mu vwe

- l'esprit ou Mukishi ou Kikudi.

Quand quelqu'un meurt, c'est la partie du corps matériel qui est détruite. Le spirituel ou l'esprit continue à vivre. C'est pourquoi lorsque quelqu'un meurt alors qu'il y a certaines personnes qui ne sont pas informé de la situation, cette personne peut leur apparaître. Là ce n'est pas le corps matériel qui apparaît mais c'est le corps spirituel. Lorsque l'homme et la femme s'unissent sexuellement, ils ne donnent que la partie matérielle ou le Mubidi mais l'ombre vital et l'esprit viennent s'incarné pour animer le matériel et devenir l'être vivant. C'est pourquoi chez les Baluba du Katanga dans l'acte de mariage on dit que « l'homme est l'os, la femme est la chair. Il n' y a que la mort qui dissocie l'os de la chair ». Cela veut dire que dans la conception de à la mort les chez les baluba du Katanga, la partie matérielle est détruite mais l'esprit et l'ombre vital ne meurt jamais. L'ombre vital de quelqu'un peut être attaqué c'est - à - dire qu'on peut lier un mort et l'atteindre à travers l'ombre vital.

Chez les Baluba du Katanga, l'amour et la connaissance ne meurent jamais. Ils s'approfondissent davantage lorsque une personne meurt. Dans l'au - delà, la spatio temporalité n'existe pas. Le respect des morts s'explique par le fait que les Baluba considèrent que les morts sont présents mais ils n'ont perdu que la partie matérielle ces derniers considèrent Dieu comme étant l'être suprême et l'être humain comme le petit dieu.

- Vidye Mukulu : Dieu l'être suprême

- Vidye Nkasa : le dieu cadet ou l'être humain.

Dans la prière du Muluba il dit : « Dieu aîné c'est moi le dieu cadet qui t'appelle. » C'est cette croyance qui fonde tout le rituel du veuvage. Tous les comportements, gestes, rites, faits ne sont basés que sur cette vision du Monde. Le Muluba pense qu'il y a l'esprit dans l'ombre vital. Cet esprit vient s'incarné c'est-à-dire qu'avait que l'homme ne naisse il vient comme esprit dans l'au-delà. C'est pourquoi, les Baluba disent :

- TWAILE KUTALA DIUBA

- MISUMBA IBIDI PA NTANDA

- WA SATWE YE KEVIUKENE

- KALUNGA WAKETE (PO) BANA

- ETE BANA KE KIBUNDU

C'est pour dire :

Nous sommes venus contempler le soleil

Et voila deux cités sur terre

La troisième est inconnue

Notre vraie cité c'est le séjour des morts

Le séjour des morts qui envoie des messagers.

Ce séjour des morts qui ne rappelle pas ces enfants s'il leur envoie des rappels, ils deviennent tertre.

En principe pour les personnes qui connaissent la mort naturelle, le conjoint ou la conjointe qui supposait être à coté de son patient puisse que c'est lui qui doit être le premier témoin appelé à expliquer les moindres péripéties de la vie, les conditions dans lesquelles est mort son partenaire.

En effet, chez les Baluba, la mort de son proche est la sienne d'où le proverbe Kiluba « LWAFWA UDI DYODI LWA JOKELA PODI », cela veut dire littéralement que la mort de ton semblable te sort mortel. En d'autres termes, la mort dont meurt celui qui est comme toi, te reviens. Pour cela l'homme meurt dans la mort de sa femme et la femme meurt dans la mort de son homme. D'une manière plus explicite les anciens disent : « UKU YUKILE WAFWA NOBE UFWILE ». C'est pour dire que l'un meurt dans l'autres, si celui qui te connaît meurt, tu es aussi mort. Dès qu'un conjoint meurt, le partenaire est supposé également mourir mais pas physiquement. Il meurt moralement, spirituellement, etc......c'est ce qui explique tout le comportement autour du veuvage.

Lorsqu'il y a deuil dans le village, hormis les petits enfants, tout le monde ne mange pas pendant que le corps du défunt est sur place. Cela prend généralement deux jours pour éviter que le corps ne se décompose. S'il y a des palabres tout autour de cette mort, le corps reste exposé pendant trois jours ou plus. Dans ce cas il est permis de prendre un léger repas tel que la bouillie faite à base de cossette de manioc et de l'arachide. Qui sera consommé discrètement. Lorsqu'il s'agit d'une personne importante autrement du NKUMVI ou tam tam fusent. Le NKUMVI est un instrument qui annonce la mort dans le village. Cette annonce se fait en ce terme :

KUBU KUBU KUBU

KUBU KUBU KUBU

LUFU MUKULU

LUFU MUKULU

BUANGA KU BEPA

KIADI KIMENE

KIE KISENDA LELE

KIADI KIMENE KIA KUPO NENA MUKIOTO

WAFWA WA MWANA MALWA

WAFWA WA MWANA MALWA

WA MWANA MALWA AKAMONENGA

WA LALA BUBI BUTANDA

KE BUDI NTANDA BELO

KUBU KUBU KUBU

TWAILE KUTALA DYUBA

INSUMBA IBIDI MPANTANDA

WASATWE YEKE UYU KENE

KALUNGA NIOMBO TUMANIA MIKENDI

KALUNGA WAKETE BANA

ETE BANE KE KIBUNDU

Traduction :

La mort est puissante

Le charme ou le fétiche est un mensonge

La porte qui était droite vient de se pencher

Et même tombée dans le feu

Il vient mourir

Il a connu un malheur qu'il n'a jamais connu

Il s'est couché sur un mauvais lit

Là où il ne peut même se déployer.

Le NKUMVI ou Tamtam est battre par un « mungedi » qui joue le rôle de l'annonciateur. C'est un dignitaire du village qui joue un rôle auquel les Baluba tiennent beaucoup.

La mort du conjoint

Quand le conjoint meurt dans la maison, son corps est étalé sur une natte renversée. Cette natte est renversée pour signifier que la personne qui y est posée n'est plus. Elle sera enveloppée de cette natte. Le veuf ou la veuve se mettra dans la même chambre que le défunt. Son regard fixé dans un coin. Cela signifie qu'il ne peut plus contempler une beauté, la plus belle figure s'est éteinte. En suite, il doit enformer le pouce dans la main droite durant toute la période du deuil jusqu'à l'enterrement.

Pour signifier qu'il ne doit pas travailler, ni manger. La personne pour laquelle il travaillait n'est plus. Cette pratique se fait conformément au principe culturel de Baluba qui dit :

DIFUKU DYO NAKAFWILE, KEDIDI MUDIE UDILE, KEDIDI MUTWI UTIWILE NANSHA MUTEKI YA MBUYU

Cela signifie que le jour de ma mort, il n' y aura personne qui pourra manger, piler même puiser de l'eau.

Après l'enterrement, le conjoint pour manifester sa douleur peut refuser de se lever et commencer à ramper en chantant. Chez les baluba, ramper signifie que la personne a perdu celui qui peu le soutenir débout. Il rampe parce que qu'il manque de soutien, de vigueur et de force.

La tête du veuf (ve) est rasée pour dire que la personne pour laquelle on se faisait beau ou belle n'est plus. Il n' y a plus de raison de se faire belle. La laideur, le mal est symbolisé par cet état.

Après la mort du défunt, le survivant doit prendre soin de récupère les reliques qui sont composés des onglets des pieds et des mains, des cheveux de la face et des poils du pubis. Cela sera enterre après dans l'intimité. Il n' y a aura que le survivant accompagné des proches de la famille du défunt. Ces reliques jouent un double rôle, d'une part servent à faire des rituels pour identifier la personne qui serait à la base de la mort. D'autre part, certifier la mort dans le cas où la personne est morte dans un autre territoire.

Tout Muluba à droit à deux tombes

- le Kibundu : là où on enterre tout le corps

- le Kumalenge : là où on enterre les reliques

Les significations des reliques

La touffe de cheveu à la face : identifie l'intelligence, l'individualité de la personne. Les onglets des mains : montre tout son art. Ceux des pieds tout le temps que le défunt a passé su terre, les distances qu'il a parcourues. Tout ce qu'il a heurté dans sa vie. Les poils du pubis symbolisent la force créatrice par le sexe. La puissance d'être modeleur. Le veuf (ve) doit contempler pour une dernière fois le défunt. Pour comprendre combien il a perdu et cette beauté ne reviendra plus.

Tableau synthétique des données recueillis lors du 2ème entretien

ETAPES

CEREMONIES

I

Annonce de la mort

veuvage de l'homme

veuvage de la femme

Chanson en kiluba

Kubu kubu kubu

Kubu kubu kubu

Lufu mukulu

Lufu mukulu

Bwanga kubepa

Kiadi kimene

Kie kisenda lele

Kiadi kimene kia kupo nena

Mukioto

Wafwa wa mwana malwa

Wafwa wa mwana malwa

Wa mwana malwa akohonenga

Wa lala b ubi butanda

Ke budi ntanda belo

Kubu kubu kubu

Twaile kutala dyuba

Insumba ibidi mpantanda

Wasatwe yeke uyu kene

Kalunga niembo tumania mikendi

Kalunga wakete bana

Ete bane ke kibungu

Chanson en kiluba

Kubu kubu kubu

Kubu kubu kubu

Lufu mukulu

Lufu mukulu

Bwanga kubepa

Kiadi kimene

Kie kisenda lele

Kiadi kimene kia kupo nena

Mukioto

Wafwa wa mwana malwa

Wafwa wa mwana malwa

Wa mwana malwa akohonenga

Wa lala b ubi butanda

Ke budi ntanda belo

Kubu kubu kubu

Twaile kutala dyuba

Insumba ibidi mpantanda

Wasatwe yeke uyu kene

Kalunga niembo tumania mikendi

Kalunga wakete bana

Ete bane ke kibungu

II

Période du deuil pendant 40jours

Proverbes

twaile kutala diuba

misumba ibidi pa ntanda

wa satwe ye keviukene

kalunga wakete (po) bana

ete bana ke kibundu

Proverbe 2

lwafwa udi dyodi lwa jokela podi 

-Reliques

Proverbes

twaile kutala diuba

misumba ibidi pa ntanda

wa satwe ye keviukene

kalunga wakete (po) bana

ete bana ke kibundu

Proverbe 2

lwafwa udi dyodi lwa jokela podi 

-Reliques

III

Bain de purification

Lieu de purification Rivière Maison PurificateurSoeurs de la défunteTantes de la défunteSages du villageGriots

Assistants à la cérémonieSoeurs de la défunteTantes de la défunteSages du village

Lieu de purification Rivière MaisonPurificateurFrères du défuntOncles du défuntSages du villageGrillotAssistants à la cérémonie Frère du défunt, oncles du défunt sages du village

Objets utilisés

Perle MonnaieKaolinCheveuxOngles de mainsOngle de piedsPagne ou casseroleEauPoule

PerleLa monnaieKaolinCheveuxOngles de mainsOngle de piedsPagne ou casseroleEauPoule

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein