Les aspects communicationnels de la symbolique du veuvage chez les Baluba du KATANGA( Télécharger le fichier original )par Magalie KABALE Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication (IFASIC) - Licence en communication sociale 2008 |
II.4.2. Deuil et PurificationPendant le deuil, le survivant se sépare du monde. Lorsque la fête du levé du deuil est prête, un ancien du village accompagne le survivant à la rivière ou celui - ci sera purifié. Il se débarrasserait sans doute de ses vêtements de deuil, il sera ramené au village et la fête, danse et beuveries débutaient. La nuit venue, le survivant devait se retenir avec un aîné ou allié de l'autre sexe de la famille de la défunte. Les deux devaient avoir des rapports sexuels. Il doit attendre deux ou trois mois pour se remarier. Si c'est la femme qui perd son conjoint et elle ne contractait pas une union dans la famille du défunt. Elle n'est libre qu'après une cérémonie de rupture de l'alliance. La tête du survivant est rasée par son allié, et la veuve généralement partage la couche de l'héritier. Le veuf moyennant un cadeau se fait couper les cheveux par une alliée à l'issue du deuil. En Kiluba, le deuil en plusieurs étapes est font long : pendant une quinzaine de jour l'isolement avec pleurs du survivant qui ne se laves plus, clôturé par une libération. Après un à trois mois, nouvelle fête, un parent du défunt et de sexe apposé au survivant, lui rase la tête, lui tranche la ceinture, le survivant s'habille de blanc et se mêle à la vie du village ; après un ou deux ans, nouvelle coupe de cheveux, repos par allié de l'autre sexe qui passe une ou deux nuits avec le survivant qui est enfin purifié. Comme nous l'avons souligné dans les phrases précédentes, chez les baluba du Katanga après la mort d'un conjoint, il y a des écots ou indemnités qui doivent être payé.50(*) II.4.3. Indemnité à la charge du veuf.Le veuf verse une indemnité de décès à ses beaux - parents. S'il tarde à s'acquitter, il en court une sévère sanction. Mais les beaux parents convaincus d'en avoir réclamé aussi au premier mari de la défunte si cette dernière n'est pas à son premier veuvage, sont puni et doivent indemniser le veuf. L'indemnité de mort ne peut être remboursé. On peut donner le petit bétail sacrifié au repas de deuil et un montant en espèce distribués aux frères et soeurs de la défunte.
Après que le veuf se soit indemnisé, une cérémonie comme une onction de pemba marque la libération du veuf. II.4.4. Indemnité et prise en charge du conjoint survivant La veuve aidée de sa famille devra payer l'indemnité de décès. Aucune veuve ne peut s'en échapper et elle paye une chèvre. Si le mari avait plusieurs femmes, la première femme verse plus que les co - épouses. II.4.1. Pseudo Lévirat et Pseudo - Sororat Le survivant et le remplaçant du défunt peuvent chacun refuser de contracter un nouveau mariage. S'il intervient, un supplément de dot devra être versé pour bien marquer qu'il s'agit d'une nouvelle union. Pour la veuve, si elle décline le pseudo - lévirat, devra être accompli la cérémonie de l'imposition du bracelet. Le successeur élu peut décliner le choix de la veuve. En Kiluba, la coutume veut que le pseudo - sororat puisse se contracter avec un membre de la lignée maternelle du défunt. Mais il y mentionné une sorte de mariage à l'essaie de la veuve avec l'héritier. II.4.2. Le sort de la dot Généralement la dot n'est pas restituable si l'épouse est décédée chez son mari ou d'une maladie contractée chez lui. Elle l'est, par contre, le plus souvent quand c'est l'époux qui meurt. Alors on doit procéder à la cérémonie de divorce à l'issu de laquelle la dot sera restituée. S le défunt a laissé des enfants, sa famille ne prendra qu'un bien symboliquement. Ce chapitre nous a permis de présenter les Baluba du Katanga. Nous les avons situé géographique et historiquement. Nous nous sommes surtout appesantis sur l'organisation sociopolitique de ce peuple et sur leurs coutumes relatives à la naissance, au mariage et au décès. Cet aperçu nous permet de passer au troisième où nous décriront les pratiques liées aux coutumes de veuvage avant de les analyser.
* 50 Bulletin du centre d'études des problèmes sociaux congolais. N°64-.62 |
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