L'enfant ne doit pas se sentir délaissé et
abandonné à lui-même. Il lui faut vivre dans un milieu
serein pour son épanou issement.
L'intérêt supérieur de l'enfant doit
être une préoccupation de toute autorité publique et
privée, des parents et des intervenants de la jeunesse, sur le plan
social en respectant ses droits,
notamment le droit à la vie, le droit à
l'éducation, le droit d'être
entretenu.
a. Le Droit à la vie
Aux termes de l'article 6 de la Convention relative aux
droits de l'enfant, les Etats parties reconnaissent que tout enfant a le droit
inhérent à la vie et ils assurent, dans toute la mesure du
possible, la survie et le développement de l'enfant.
En effet, il importe de savoir que le droit à la vie
est une prérogative importante en ce qu'il englobe le droit au nom et
à la nationalité, le droit à l'alimentation et à la
santé, le droit à la sécurité et à
l'intégrité physique, le droit à la liberté,
à l'information.
L'enfant est bénéficiaire au même titre
que l'adulte congolais de tous les droits fondamentaux constitutionnellement
garantis. L'article 1 5 de la constitution de la RDC, en nous disant que
toute personne humaine est sacrée, que l'Etat à
l'obligation de la respecter et de la protéger, que toute personne a
droit à la vie et à l'intégrité
physique,40confirme ce qui est dit précédemment. Et,
l'article 34 de cette même constitution nous en rassure davantage
lorsqu'il nous dit que toute personne n'a droit au respect de sa vie
privée, au secret de la correspondance, de la
télécommunication ou de toute forme de
communication.41
b. Le Droit à l'éducation
Il y a un demi-siècle, la déclaration des
Nations Unies des droits de l'homme projetait une vision globale de la paix et
de la prospérité, dans laquelle le droit à
l'éducation avait déjà sa place.
Aujourd'hui, la convention de New York de 1 989 proclame en
son article 28 le droit de tout enfant à l'enseignement primaire qui lui
donne les compétences nécessaires pour continuer à app
rend re.
Quel est son contenu et comment la RDC le comprend t
À
il ?
La réponse à ces deux questions sera
développée dans les lignes qui suivent.
Dans toute société qui subit des changements
fondamentaux, l'éducation des jeunes ressort particulièrement de
la transformation des mentalités et du cadre de vie.
Son importance en tant que facteur de développement
fait que, dans tous les pays, l'éducation est la cible de
différents courants d'opinions et particulièrement des acteurs
politiques. Bien qu'il soit différent de la plupart des autres droits et
libertés, le droit à l'éducation nécessite un
minimum d'action de la part de la puissance publique car le droit est vain mot
s'il n'y a pas une éducation organ is ée.
Le rapport de l'UNICEF de l'année 2000 a
certifié qu'il n'y avait, en RDC, que 60% d'enfants qui allaient
régulièrement à l'école et que parmi ces 60%, il y
avait 35% des filles dont 25% seulement terminaient l'école primaire.