DE L'APPLICATION DE LA CONVENTION
RELATIVE AUX DROITS DE L'ENFANT EN
RDC
Par
NEE
MAKWANGA BONGO-$U$UK/LA
Travail présenté en vue de l'obtention
du diplôme
de graduat en Sciences Politiques &
Administratives Directeur : Professeur SAMBA KAPUTU Encadreur : Chef des
travaux MUSAO KALOMBO
PLAN DETAILLE
Pages
DEDICACE:.....................................................................................i
AVANT PROPOS
:........................................................................... ii
PRINCIPALES ABREVATIONS
:............................................................ iii
INTRODUCTION :... 3
I. Choix et intérêt du sujet
:............................................................3
II. Problématique
:...........................................................................
3
III. Hypothèses
:...............................................................................
6
IV. Approche méthodologique
:......................................................... 7
1.
|
Méthodes
:................................................................................
|
|
a.
|
Approche sociologique
:............................................................
|
8
|
b.
|
Approche juridique
:...................................................................
|
8
|
1. Techniques
:...............................................................................8
a. Technique documentaire
:......................................................... 8
b. Technique d'observation directe
:................................................9 c. Techniques d'interview
libre :......................................................9
V. Délimitation du sujet
:............................................................... 9
VI. Difficultés rencontrées
:............................................................. 10 VII. Division
du travail
:...................................................................11
CHAPITRE Ier. DE L'EXAMEN DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE
L'ENFANT :.............................................12
SECTION I. PRESENTATION DE LA CDE
:.................................... 12
1. Historique de la CDE
:............................................................... 14
2. Cadre conceptuel du terme « enfant » selon la CDE
:.....................1 5 3. De l'analyse de quelques principaux droits
reconnus à l'enfant selonla CDE
:............................................................................16
SECTION II. MECANISMES DE CONTROLE INSTITUES PAR LA CDE :...
18
1. Structure du Comité des droits de l'enfant
:.................................1 8
2. Organisation et fonctionnement du Comité des droits de
l'enfant..1 9 3. Les rapports des Etats
parties....................................................20
a. Type de rapports et délai de
présentation........................ 21
b. Forme et contenu des
rapports....................................... 21
CHAPITRE II : DE L'APPLICATION DE LA CONVENTION RELATIVE AUX
DROITS DE L'ENFANCE EN RDC :.................................24
SECTION I. DE L'ETAT D'ACCEPTATION DE LA CDE ET DE L'ANALYSE DE
PRINCIPAUX DROITS DE L'ENFANT EN RDC :...............24
I. De l'état d'acceptation de la CDE en RDC
:....................................24 2. De l'analyse de principaux droits de
l'enfant en RDC :...................25
a. Le droit à la vie
:.........................................................................25
b. Le droit à l'éducation
:................................................................ 26
SECTION II. DES MESURES PRISES PAR LE LEGISLATEUR CONGOLAIS EN
VUE DE PROTEGER L'ENFANT :.......................................27
1. En matière pénale
:.....................................................................27
2. En matière civile
:..................................................................... 28
SECTION III. DES OBSTACLES RELATIFS A L'APPLICATION DE LA CDE
:.33
1. Sur le plan juridico-politique
:................................................... 33
2. Sur le plan socioculturel : 34
CONCLUSION:
...............................................................................36
INTRODUCTION
I. CHOIX ET INTERET DU SUJET
La position sans défense de l'enfant, son statut
particulier, son extrême besoin de protection nous ont incité
à nous intéresser à l'application de la
réglementation protégeant les droits de l'enfant en
République Démocratique du Congo puisque ratifiée par
elle.
A cet effet, dans ce pays, l'enfant est buté à
des problèmes et à des difficultés de tout genre qui
intentent parfois même à sa vie. Dès lors, la pertinente
question de savoir si ces pauvres vulnérables jouissent effectivement de
leurs droits entant qu'enfant, afin d'amener tant les parents que les
autorités publiques et privées, à bien assumer leurs
rôles, leurs devoirs, leurs responsabilités et à
défendre leurs droits en cas de violation.
Notre intérêt, en effectuant cette étude,
n'est autre que la conscientisation et la sensibilisation de différents
représentants des organismes oeuvrant dans la promotion et la protection
des droits de l'enfant (ONG, l'Etat, la société civile,
etc.«) au respect des droits de l'enfant lesquels consacrent la
dignité de la personne humaine en général et l'enfant en
particulier.
II. PROBLEMATIQUE
La recherche d'une protection internationale de l'enfant a
été l'une des préoccupations prioritaires en
matière de droits de l'homme.1
Dès 1924, dans le cadre de la Société des
Nations (SDN), la déclaration de Genève a posé à
cet effet un certain nombre de principes. Après la deuxième
guerre mondiale, le mouvement a repris avec la création du Fond
International de Secours à l'enfance, adoptée par
l'Assemblée Générale de Nations Unies le 20 Novembre1
989.2
Mais cette recherche de protection de l'enfant ne s'est pas
appliquée universellement. C'est ainsi qu'en 1978, le gouvernement
polonais prit l'initiative de présenter à l'Assemblée
Générale des Nations Unies un projet de convention en hommage
à ses millions d'enfants morts pendant la seconde guerre mondiale.
Notons cependant que la Convention relative aux droits de
l'enfant fut adoptée par l'Assemblée Générale des
Nations Unies. Elle est le premier instrument juridique international en
matière de droits de l'homme qui puisse connaître une ratification
quasi universelle.3
Au fait, ladite convention a été ouverte
à la signature des Etats en Janvier 1990, et a connu la participation de
191 Etats Africains, parmi lesquels figurait la République
Démocratique du Congo (RDC). Cela témoigne l'intérrt
accordé par la communauté internationale à la promotion et
à la protection des droits de l'enfant.4
Il s'avère impérieux à l'heure actuelle,
et vu le degré d'importance de la question en République
Démocratique du Congo, de s'atteler à une gestion réelle
en faveur des enfants, surtout que, de par le constat fait,le secours
destiné à la protection de doits de l'enfant ne représente
substantiellement rien par rapport aux besoins réels des
intéressées.
A titre d'illustration, s'il faut considérer les
conditions de vie, particulièrement en ce qui concerne l'alimentation et
la scolarisation des enfants de la rue et ceux recrutés dans certains
organismes oeuvrant dans la promotion et la protection des droits de l'enfant,
ceux-ci ne jouissent pratiquement pas de leurs droits. Il serait mieux
d'améliorer, à leur profit, les quantités de secours
alimentaires et de mieux canaliser et organiser leur scolarisation.
De même, les fléaux tels que le
détournement, l'injustice, l'égoïsme voire
l'irresponsabilité et la mauvaise foi, de la part des organismes
cités ci-dessus, sont entre autre les conséquences de mise
à l'écart de la protection et la sauvegarde des droits de
l'enfant par ceux pourtant commissionnés pour ce faire.
Il est donc pressant, pour assurer la survie de l'enfant, de
promouvoir tous les facteurs favorables à sa protection, tout en
reconnaissant sa capacité de s'organiser et de s'autogérer.
Le souci majeur des Nations Unies, à savoir le respect
des droits de l'enfant, est-il mis au bénéfice de l'enfant
Africain, ou mieux, de l'enfant Congolais ? Telle est la question fondamentale
de notre réflexion.
S'étant rendu compte de la nécessité de
protéger l'enfant pour son épanouissement social,
économique, culturel et technologique, pouvons-nous dès lors
conclure,en signant la convention relative aux droits de l'enfant, que la
République Démocratique du Congo s'est elle obligée
à la respecter au même titre que ses lois internes, au moment
où la Constitution dudit pays, en son article 21 5, stipule que : «
Les traités et accords internationaux régulièrement
conclus ont, dès leur publication, une autorité supérieure
à celle des lois, sous réserve pour chaque traité ou
accord, de son application par l'autre partie »
En fait, plusieurs actes commis en RDC ne pourraient nous
laisser indifférents de réfléchir et de trouver la place
de cette convention dans l'ordonnancement juridique de celle-ci.
III. HYPOTHESES
On entend par hypothèse, toutes les formes de
réponses provisoires ou des pré-réponses aux questions de
la problématique. Toutes ces pré-réponses se
vérifient le long du parcours de l'élaboration du travail et
tendent soit à confirmer, à nuancer ou à infirmer une
position présentée sous la forme d'une conclusion.
A cet effet, dans les sociétés occidentales
autant que dans les sociétés africaines traditionnelles, l'enfant
a toujours occupé une place considérable. Fort malheureusement,
nous avons le regret de constater que dans les pays en voie de
développement et les pays sous- développés, l'enfant est
buté à des problèmes et à des difficultés de
tout genre qui intentent même à sa vie.
Pourtant, même dans les sociétés
traditionnelles africaines et particulièrement en RDC, il a
été remarqué que l'enfant avait toujours été
protégé de par le bénéfice des soins et
privilèges particuliers de sa mère pour préserver la vie
qu'elle portait en elle, car on y voyait la continuité du clan et de la
société,5et aussi, à sa naissance, l'enfant
trouvait une société organisée qui l'accueillait, le
protégeait, l'éduquait et l'initiait à la vie adulte.
C'est là l'expression de la solidarité africaine.
Malheureusement, les pratiques coutumières et
ancestrales avilissaient, car elles faisaient recours notamment
au mariage forcé et précoce, à la détention par
le père du droit de vie ou
de la mort de l'enfant, étant donné que l'enfant
était une personne particulièrement faible.
Par conséquent, au regard des textes relatifs à
la Convention des droits de l'enfant, il était prévu que ce
dernier puisse bénéficier notamment d'une bonne alimentation et
d'une bonne éducation, qu'il se sente protégé en tout lieu
et dans tout ce qu'il fait par ceux qui en ont la capacité, et qu'il
bénéficie d'une protection contre toute forme de discrimination
ou de sanction motivée par la situation juridique, les activités,
les opinions déclarées ou convictions de ses parents, de ses
représentants légaux ou de membres de sa fa mill
e.6
Voilà le comportement que les enfants congolais
souhaitent observer de l'Etat congolais. D'où, leur prise en charge
serait une bonne chose.
IV. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Tout travail scientifique nécessite l'utilisation des
méthodes et des techniques.
1. METHODES
On entend par méthode la capacité d'administrer
la validité de ce qu'on avance. Elle répond à la question
: « comment ». Dans ce cas, la méthode est un chemin par
lequel on est arrivé à un certain résultat lorsque,
même si, on sait que ce chemin n'avait pas été fixé
d'avance de façon voulue et réfléchie.7
Ainsi, pour bien mener notre travail, recourons-nous à une
double approche à savoir sociologie et juridique.
6 La convention relative aux droits de l'enfant, article 22
7 .KINGHOMBE WA KINGHOMBE, Méthode de recherche en
sciences sociales, cours inédit. G3 SPA, UNIKIN 2001-2002
a. Approche sociologique
Cette approche consistera a appréhender les faits qui
doivent être considérés, au delà des textes, comme
des indices permettant à l'application de la Convention des droits de
l'enfant dans la société congolaise.
b. Approche juridique
Cette approche consistera en une référence aux
textes légaux internationaux sur les droits de l'enfant et de
l'ordonnancement juridique de la Convention aux droits de l'enfant en RDC.
2. TECHNIQUES
Les techniques sont des procédés
opératoires rigoureuses bien définies susceptibles d'être
appliquées à un nouveau cas dans les mêmes
conditions.8
Quelques techniques nous ont aidé à obtenir les
différentes données utiles pour l'élaboration de ce
travail. Il s'agit de la technique documentaire, la technique d'observation
directe et la technique d'interview libre.
a. Technique documentaire
Cette technique permet d'analyser et de
dépouiller certains documents ayant trait à l'étude
menée.
Elle nous a servi à consulter des documents, notamment
des travaux de fin de cycle, des mémoires, des textes des lois, des
ouvrages et autres.
Toujours grâce à elle, nous avons pu consulter les
données disponibles à l'Internet.
b. Technique d'observation directe
Cette technique nécessite l'implication du chercheur dans
une société donnée ou dans un milieu donné de
recherche.
Celle-ci nous a permis, en tant que témoin ou
concerné, d'observer sur terrain certaines violations des droits de
l'enfant pendant le temps de la délimitation de notre sujet.
c. Technique d'interview libre.
Cette technique permet aux chercheurs d'obtenir des informations
auprès des enquêtés sur un sujet bien précis.
Ainsi, par elle, nous avons procédé aux divers
entretiens, avec des parents et des enfants en général et ceux de
la rue en particulier, et, aussi avec les différents responsables,
représentants de certains organismes oeuvrant dans la promotion et la
protection des droits de l'enfant (ONG, l'Etat, société civile,
Eglises, UNESCO, UNICEF, Parlement d'enfants, FNVAP, etc.)
V. DELIMITATION DU SUJET
La délimitation dans le temps et dans l'espace
s'avère être une exigence à laquelle se conforme toujours
un travail qui se veut sérieux, aux fins d'aider le chercheur à
être concis et précis dans ses analyses.
Le présent travail est, du point de vue spatial,
limité à la République Démocratique du Congo et, du
point de vue temporel, couvre la période allant de 1 990 à
2000.
Les raisons de cette délimitation sont :
Du point de vue spatial : Il s'agit d'être précis,
dans la mesure où, étendre ce travail sur tout le territoire
africain comporterait le risque que le sujet soit mal traité et
exigerait des moyens que nous n'avons pas présentement. Ainsi, nous
avons préféré nous limiter au niveau auquel la Convention
relative aux droits de l'enfant est appliquée en RDC,
particulièrement dans ses cours et tribunaux, étant donné
que ce pays l'a ratifiée.
Du point de vue temporel : La période choisie, de 1 990
à 2000, est récente. Aussi, au cours de ces années
l'effectif des enfants de la rue ce cessait de s'accroitre au jour le jour.
Mais, après la critique et puisque dont il est question demeurent encore
et toujours là, sans une amélioration conséquente de leurs
conditions de vie, il s'avère nécessaire que la réflexion
quant à ce s'étende à nos jours si l'on tient à une
solution plus adéquate à cette question on dirait
banalisée en RDC.
VI. DIFFICULTES RENCONTREES
Lors de nos entretiens avec les enfants en général
et les enfants de la rue en particulier, ces derniers avaient du mal à
nous
fournir les informations dont nous avions besoin. En fait, nous
sentions en eux une certaine réticence à répondre à
nos questions
Quant aux responsables des organismes qui ont en charge les
enfants' ils se sont réfugiés à nous montrer uniquement le
côté positifs de leurs actions en faveur des enfants. Cette
attitude pouvait amener à biaiser nos données, si nous n'avons
pas acquis l'esprit critique dans notre méthodologie du travail.
VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
divisé en deux chapitres subdivisés chacun en section.
Dans le premier chapitre, nous examinerons la convention
relative aux droits de l'enfant. Dans le second, nous parlerons de
l'application de ladite Convention en RDC qui se soldera par l'analyse des
obstacles relatifs à cette application.
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