(2-2-3) L'influence sur la structure et les
politiques de l'entreprise :
Les études empiriques montrent que l'activisme des
zinzins puisse inciter les managers à introduire des changements
organisationnels.
Del Guercio et Hawkins (1999) ; Karpoff et al (1996) et
Smith (1996) montrent que l'activisme des zinzins n'a aucune influence sur le
turnover du dirigeant ou sur l'OPA.
Smith (1996) montre que l'activisme permet des changements de
structure de gouvernance et que dans les dernières années de son
étude, 72% des firmes ciblées entreprennent les changements
demandés.
De même, TIAA-CREF arrive dans 98% des cas à un
accord (Carleton et al, 1998). Pour Del Guercio et Hawkins (1999), les
propositions des fonds sont suivies de changements (restructurations, vente
d'actifs).
Wahal et McConnell (1997) ont tenté d'établir un
lien entre le niveau de dépense en R&D et en capital et la
présence d'investisseurs institutionnels. Selon ces auteurs,
l'entreprise qui engage ce type de dépense démontre la
volonté de favoriser la croissance à long terme au
détriment, parfois, de son rendement à court terme. Leur
résultat montre que les investisseurs institutionnels agissent à
titre d'intermédiaire entre les investisseurs individuels impatients et
les entreprises. Comme ils disposent d'informations privilégiées
sur les firmes, ils peuvent être plus patients envers elles et donc
permettre un plus haut niveau de ces dépenses.
L'étude de Hartzell et Starks (2002), sur 1914 firmes
américaine entre 1992 et 1997, donne les deux résultats
suivants : d'une part, il existe une relation positive forte entre la
concentration de la propriété institutionnelle d'une firme et sa
politique de la rémunération indexée, et d'autre part, une
relation négative entre la présence d'investisseurs
institutionnels et le niveau de la rémunération
managériale.
Holmstrom et Tirole (1993), Burkart et al (1997), indiquent
que la monitoring des zinzins et la politique de rémunération
d'une firme augmentent simultanément et de manière
endogène.
Le modèle développé par Almazan et al
(2004) distingue entre deux catégorie des investisseurs
institutionnels : les moniteurs forts qui n'ont aucunes relations
actuelles ou potentilles avec les entreprises dont ils sont actionnaires
(compagnies d'investissement), et les moniteurs faibles qui sont susceptibles
d'être liés à la firme par des relations commerciales
(banques et sociétés d'assurances).
Ce modèle montre que, l'influence des investisseurs
institutionnels sur la politique de rémunération sera
réduite si les zinzins sont de moniteurs faibles, et cela n'est pas le
cas avec les moniteurs forts.
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