Section 1 :
Le Maroc : une présence mondiale à
quel prix ?
Le Maroc qui dispose de ressources potentielles importantes et
facilement mobilisables, se doit de réagir aux forces qui handicapent
ses capacités et l'empêchent d'accéder à une
meilleure place sur l'échèquier économique mondial.
La trajectoire reste difficile et requiert de la part des acteurs
proactifs de la société politique et civile de s'assumer
pleinement dans leur mission et chacun à son niveau.
Les enjeux auxquels devra faire face le pays dans les
années à venir sont particulièrement importants, et les
chances de ce placer parmi les gagnants, ont été dans une large
mesure laminée par l'attentisme et les discours d'autos-satisfaction et
de suffisance maladive. L'heure est à l'action et tout retard dans le
processus de modernisation et de développement économique et
social du pays, devient irrémédiablement
irrécupérable en raison du rythme de l'ampleur de la
globalisation.
La mondialisation a reformulé la structuration de l'espace
économique mondial qui apportait dés lors comme l'effet objectif
de l'extension tendancielle des bases d'accumulation à une
échelle mondiale (rappelons que le processus d'internationalisation
comprend ce celui de la production ainsi que du capital). Les entreprise dans
les pays en développement, s'inscrivent dans cette logique et vont
être déterminées par le mode d'insertion de ces derniers
dans le système économique global et par la place et la fonction
qu'ils remplissent dans le cadre de la division internationale du travail.
La concurrence exige de la part du capital international, la
recherche de nouveaux leviers pour améliorer les conditions de sa
rentabilité qui reste contrariée par la nécessite de
s'aligner sur les normes internationale de productivité et de
rentabilité. Il s'agit pour chaque firme, pour ne pas être
évincée sur le marché, d'accroître sa
productivité pour faire baisser ses coûtes de productions ce qui
la pousse à adopter de nouveaux procédés technologiques
des marchés.
La mondialisation de l'économie a pour conséquent
la diffusion extrêmement rapide de la technologie. Une concurrence qui
s'exerce entre les hommes, les entreprises mais aussi les territoires. La
capacité à exploiter au maximum les possibilités des
équipements et des technologies qui sont disponibles, paraît
devenir un enjeu majeur. Ainsi, l'offre de produits, devenue largement
supérieure à la demande, a transformé
considérablement la concurrence. Les entreprises sont ainsi soumises
à produire toujours plus, toujours mieux, toujours moins cher, et dans
des délais toujours plus courts. On a le même
phénomène par rapport au renouvellement des produits et à
l'amélioration des procèss. Il parait, de ce point,
évident que la synergie entre la recherche et l'industrie est le facteur
de compétitivité pour l'avenir, c'est ce qui fera la
différence.
Le ministère procède annuellement à une
analyse comparative concernant la compétitivité au Maroc et des
pays similaires. Cette analyse comparative touche le dynamisme du secteur
public et du secteur financier, le dynamisme du marché intérieur,
mais aussi les ressources humaines et la technologie, dans cette analyse
comparative il y a deux points noirs qui sont: que le Maroc se place en queue
pour les ressources humaines et l'infrastructure technologique.
A partir de ce constat et de l'accord avec l'union
européenne, le travail de l'Etat avec le secteur privé a
généré des fruits, ils ont été pour les
mesures d'accompagnement et spécifier la partie ressourçant de
l'infrastructure technologique. On précisera que l'accent a
été mis sur la mise en place de centres techniques. Ce sont les
centres qui mutualisent l'assistance au niveau des PME-PMI, des centres de
ressources qui font appel à toutes les compétences existantes,
notamment l'université. On pourrait parler également de la remise
à niveau du système de certification et de normalisation (la
norme est un véhicule de diffusion de la technologie), et d'une
série d'autres mesures pour dynamiser la recherche, telle que la mise
d'une veille technologique.
La performance marocaine contraste fortement avec celle d'autres
économies des marchés émergentes qui ont connu une
croissance rapide de l'investissement, et du PIB dans les années 90.
Sauf que le Maroc reste au bas de la liste ce qui pousse à dire que le
Maroc est en perte de compétitivité par rapport à ces
économies émergentes (dans les années 90, la croissance du
PIB par habitant était en moyenne de prés de 10% par an en
chine ; 5,5% en Inde et de plus de 4% en Thaïlande malgré les
problèmes qu'elles subissent) le Maroc était plus riche que la
chine, aujourd'hui, le revenu réel de la Chine est environ un
septième plus élevé que celui du Maroc).
La chute de la productivité est due à des facteurs
macro-économiques et micro-économiques : donnant à
titre d'exemple les secteurs manifactoriels à forte intensité de
main d'oeuvre tels que le textile, la productivité du travail est
environ la même qu'en Chine et quatre fois plus élevée q'en
Inde. Parallèlement, un grand nombre de pays en développement qui
vendent leurs produits sur les mêmes marchés que le Maroc ont subi
des dévaluations réelles.
Des changements dans la politique macro économique
pourraient alléger certains problèmes immédiats de
coût et aider le Maroc à être plus compétitif. A plus
long terme toutefois il serait souhaitable d'améliorer la
productivité des entreprises afin de renforcer la
compétitivité.
Selon la théorie des tiers, les entreprises qui seront
capables de résister à la férocité de la
compétitivité ne représente que le1/3 des entités
existantes.
Les mutations et les changements qu'a connus l'environnement
international c'est-à-dire la croissance de l'innovation et les
changements de structures organisationnelles, les mutations qu'a connues
l'environnement immédiat de l'entreprises et ses caractéristiques
ce qui renvoie aux difficultés dues au sous développement, au
manque d'infrastructures et à l'inadaptation du système
éducatif et enfin l'attitude passive de l'entreprise face aux
changements puisque la majorité des entreprises marocains ne fixent pas
d'objectifs ni de plans stratégiques en terme de positionnement da
marché et de rentabilité. Tous ces éléments
étant favorables à la mise en forme du «
programme national de mise à niveau » qui
survient pour restructurer et configurer l'entreprise afin de moderniser ses
modes de fonctionnement et méthodes de gestion pour la rendue
compétente et capable de faire à l'ouverture
l'amélioration de la productivité a été
définie comme « il fait de produire un bien ou un
service au moindre coût satisfaire les besoins du marché, ce qui
revoie à l'utilisation rationnelle des facteurs, à être
performant en terme de qualité et de prix ».
La mise à niveau des entreprises constituait et constitue
une priorité nationale à même permettre au tissu
économique marocain de réussir sa course vers la dynamique
globale.
La focalisation sur l'entité entreprenariale doit prendre
en considération les objectifs primordiaux regroupant les volets
permettant l'acquisition et le renforcement de la compétitivité
on parle du :
- le renforcement de l'infrastructure d'accueil
- la promotion des exportations.
- Le renforcement des associations professionnelles
- L'instauration d'une infrastructure technologique.
- L'intensification de la coopération entre entreprises
marocaines et celles étrangères afin de bénéficier
des facteurs savoir et savoir - faire.
- Le renforcement des mécanismes ressources humaines du
fait du lieu étroit qui est fait entre l'effort de formation et de
qualification de la main d'oeuvre et le processus de développement
économique et social.
On doit puiser dans les bienfaits de la libéralisation des
échanges qui peut constituer un vecteur important de l'extension du
processus de globalisation , en levant les entraves à toute
mobilité du capital, le développement remarquable des
infrastructures et des technologie de l'information et des communications doit
participer de son côté à ce mouvement en réduisant
les coûts non directement productifs, liés à la
circulation, dans le cadre de la dynamique de contraction du temps de transport
dans l'espace, c'est à dire du temps (et donc le coût) que
représente le mouvement des flux entre un point et un autre de l'espace
du globe.
Il faut reconnaître, que notre pays n'est pas très
bien placé. Malgré la croissance régulière des
aides étrangères et les coopératives
« Etat -secteur privé »,
la création d'entreprise est en que la période est très
favorable aux initiatives, l'explosion des nouvelles technologies a ouvert
à l'innovation un champs considérable, dans l'industrie comme
dans les services mais reste la contrainte de l'insuffisance des performances
au nouveau produit ou service n'est pas seule en cause, en plus des
problèmes financières ou réglementaires. Toutefois, cet
état stationnaire a été saisi par l'action de l'Etat dans
la préparation de projets et de renforcement des capacités
managériales. L'époque est riche d'opportunités et
où un sursaut de la création d'entreprise, gros vivier d'emplois,
doit permettre au Maroc de ne pas manquer le train des nouvelles techniques et
de la mondialisation.
Précisant que la réalité de la
mondialisation s'impose. La production nationale, dans beaucoup de cas a
démontré les limites de l'équation
«qualité - prix».
Seule une concurrence loyale et sérieuse peut venir
à bout de cette anomalie qui, en aval, porte préjudice à
notre production nationale.
Le préjudice risque d'avoir des retombées
fâcheuses non seulement sur les produits défaillants, mais
hélas, sur le prestige même de notre pays dans son ensemble. Ceci
serait intolérable et inadmissible.
L'image de marque de notre pays, ne sauvait admettre la moindre
égratignure.
Nous ne saurions défendre le libéralisme avide,
sauvage, et anachronique. Nous défendons un libéralisme social,
d'équité un libéralisme éclairé ayant pour
plate - forme un programme économique foncièrement social.
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