4.2.5. Activités physiques et fonctions
respiratoires
Il est établi que la consommation maximale
d'oxygène (VO2Max) diminue avec l'âge. C'est
l`inactivité physique souvent associée qui semble être la
principale responsable. L'entraînement aérobie améliore le
système de transport d'oxygène par conséquent le
VO2 Max. Il s'accompagne d'une adaptation des fonctions
respiratoires qui permet au sujet de réaliser des efforts
d'intensité plus élevée et traduit une amélioration
du potentiel individuel. De nombreux auteurs affirment que l'entraînement
permet une amélioration de la VO2Max de 15 à 30% (17,
18,27). Le pourcentage d'amélioration dépend du niveau initial
d'entraînement (27,95) si au début du programme, l'individu
présente une condition physique médiocre, l'amélioration
sera phénoménale. Mais si le niveau de départ est
élevé, l'amélioration enregistrée sera moindre.
La présente étude confirme également cet
état de chose avec une augmentation très significative des
valeurs initiales de la VO2Max de #177;22% au terme de
l'entraînement.
De plus, la diminution hautement significative du pourcentage
de la VO2Max après entraînement pour un même
niveau d'activité qu'avant l'entraînement montre à
suffisance une nette amélioration de l'endurance cardio-respiratoire.
Théoriquement, cette adaptation est
particulièrement importante au cours des exercices vigoureux et
prolongés car les muscles devraient se fatiguer moins vite (18,27). En
dehors des résultats statistiques, le témoignage des sujets
confirme aussi cette performance à la fin du programme
d'entraînement, ils ne se sentaient plus fatigués comme au
début du programme où le moindre petit exercice les
essoufflait.
L'obstruction des voies aériennes est
décelée lorsque l'air expiré en une seconde
représente moins de 75% de la capacité vitale (indice de
Tiffeneau<75%) (27, 117).
Certains auteurs ont démontré que la force et
l'endurance des muscles respiratoires pouvaient être
améliorées par des exercices qui sollicitent la musculature
respiratoire des malades et d'individus sains (18).
En plus d'améliorer la capacité de travail des
sujets, cette adaptation semble se traduire par une meilleure tolérance
physiologique à l'effort (118, 119). Certains auteurs ont
constaté que l'entraînement à l'exercice était
bénéfique aux malades atteints de syndrome obstructif
(18,120-122).
Les tests spirométriques effectués dans la
présente étude avant l'entraînement ont
décelé une obstruction des voies pulmonaires sur 14,3% des
sujets. A la fin du programme, il n'y avait plus de sujets avec obstruction des
voies aériennes. Les valeurs du VEMS, du DEP et de l'indice de Tiffeneau
ont été significativement améliorés par contre
celle de la CVF n'avait pas atteint le seuil significatif. Ceci signe une
amélioration de la qualité de vie.
L'appréciation de la puissance aérobie
s'effectue par la mesure de l'estimation de la consommation maximale
d'oxygène. Cet indice de la condition physique revêt une
importance particulière car selon plusieurs physiologistes, un individu
ne peut effectuer efficacement une tâche sur une période de temps
prolongé (3 à 4 heures) si la dépense
énergétique requise est supérieure à 40% ou 50% de
la consommation maximale d'oxygène. Les sujets entraînés
utilisent pour un effort sous-maximal identique, un pourcentage plus faible de
la capacité aérobie maximale, donc une augmentation de la
capacité d'effort (27).
Or dans cette étude, la Vo2Max qui avant
l'entraînement était de 73,3 #177; 19,6% a diminué
très sensiblement à 38,1 #177; 22,9% prouve à suffisance
l'amélioration de la performance au travail des sujets ayant
été soumis au programme d'entraînement cardiovasculaire.
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