4.2.3. Composantes de la pression artérielle
Des études épidémiologiques montrent la
place de l'activité physique dans l'effet préventif
vis-à-vis de la survenue des accidents coronariens en Afrique (15-16) et
dans le monde (104). Il s'avère que les coronariens africains marchent
moins (15).
Toutefois, certaines études ne montrent pas
d'association significative entre l'activité physique
régulière, le sport et la pression artérielle (105).
La baisse très significative de la PAS, de la PAD et de
la PP après entraînement cardiovasculaire de ces employés
confirme le contrôle de l'HTA par l'activité physique tel que
proposé par les recommandations de différentes
sociétés savantes (106-107).
Plusieurs études démontrent une baisse
significative de la pression artérielle après activité
physique journalière (108-109). L'exercice physique régulier est
recommandé dans la prévention primaire de l'hypertension
artérielle (109). Il a été estimé par une
étude à la clinique COOPER à Dallas que le risque
d'hypertension artérielle est 1,5 fois plus élevée chez
les sujets de condition physique faible que chez les sujets actifs (39)
La baisse très significative des taux d'hypertension
artérielle systolique (HPAS), d'hypertension artérielle
diastolyque (HPAD) et athérosclérose pré-clinique
après entraînement cardiovasculaire de ces employés
constituent les prémisses et le gage fondamental de la réduction
de leur haut risque cardiovasculaire. En effet, l'exercice physique
aérobie et régulier diminue le risque des maladies coronaires
(17,27, 43, 110). Ce bénéfice proviendrait de la diminution de la
pression artérielle déterminée par l'exercice physique
d'une part et par les facteurs métaboliques stimulés par
l'exercice physique tel que l'augmentation de HDL-Choléstérol
d'autre part (17, 110).
4.2.4. Métabolisme glucidique et lipidique
La présente étude met en évidence un
effet indifférent de l'entraînement cardiovasculaire aussi bien
sur la glycémie, l'intolérance au glucose ou diabète
sucré que sur la cholestérolémie totale et
l'hypercholestérolémie. Ces résultats sont en
contradiction avec les données de la littérature qui
démontrent l'effet bénéfique de l'activité physique
sur le métabolisme glucidique et lipidique.
En effet, les effets métaboliques de
l'entraînement physique (111,112) influencent favorablement certains
facteurs de risque liés au métabolisme glucidique :
augmentation de l'insulinémie, de la tolérance au glucose et de
la sensibilité à l'insuline.
Chez les obèses avec diabète de type 2 (111,
113), l'exercice physique régulier baisse d'une manière
significative la résistance périphérique à
l'insuline comme conséquence une diminution de la glycémie
à jeun, de la lipémie, de l'hémoglobine glucosylée,
de la pression artérielle et du poids corporel. L'activité
physique ne semble pas assurer un meilleur contrôle du diabète
type 1 (17,111). Toutefois, l'activité physique requiert des
précautions chez les diabétiques de type 1 et de type 2 (17,112).
LONGO MBENZA (112) contre-indique l'activité physique dans les
circonstances suivantes : la rétinopathie proliférative, la
neuropathie autonome (traumatisme du pied) et l'aggravation d'une
protéinurie d'effort.
Quant au métabolisme lipidique, plusieurs études
épidémiologiques confirment que l'effet sans doute le plus
bénéfique de l'activité physique concerne le taux des
lipides sanguins (18,113-116).
|