4.2.2. Fréquence cardiaque
La fréquence cardiaque est le reflet du travail fournit
par le coeur au repos et augmente pendant l'effort pour répondre aux
besoins métaboliques imposés au coeur. En effet, la FC et le VES
conditionnent le débit cardiaque. Ainsi, l'augmentation de la
fréquence cardiaque au repos constitue un des mécanismes
d'adaptation cardiovasculaires à cet effort (17, 18, 27, 33,34). Lors
du premier test d'aptitude, Il était difficile d'obtenir un rythme
assidu pour beaucoup d'entre eux et les résultats obtenus n'avaient pas
été concluants. Les sujets se déclaraient
essoufflés sans pour autant augmenter leur fréquence cardiaque de
façon à atteindre l'intensité minimale d'exercice
recommandée par l'American College of Sport Medicine pour
développer la capacité maximale aérobie qui doit se
situer entre 60% et 90% de FC maximale et 85% de la VO2 max (95). Ce
test avait été une première interpellation sur leur
état de santé.
Certains chercheurs reconnaissent l'importance de la
fréquence des séances pour améliorer le système
cardio-vasculaire (96-97). D'autres accordent plus d'importance à
l'intensité ou à la durée des séances
d'entraînement (98-100).
Pour obtenir une amélioration du système
cardiovasculaire le programme d'entraînement tenait compte des facteurs
d'amélioration suivants :
- le niveau initial,
- l'intensité de l'exercice : les modifications
physiologiques engendrées par l'entraînement sont principalement
tributaires de l'intensité de la surcharge.
La fréquence cardiaque est la méthode efficace
ne nécessitant pas d'appareillage sophistiqué pour formuler
l'intensité relative de l'exercice et établir un programme
d'entraînement.
- La durée de l'entraînement : elle est
déterminée en fonction de l'intensité. La prolongation de
la période compense pour la faible intensité de l'exercice. Dans
ces conditions l'amélioration est rapide et se maintient à un bon
rythme pour les sujets sédentaires.
- La fréquence de l'entraînement : les
sujets s'entraînaient 3 fois par semaine avec un jour de repos
d'intervalle en plus de 10 minutes d'activités quotidiennes à
domicile.
Pour assurer une bonne réduction de masse corporelle,
il est évident que l'intensité, la durée et la
fréquence des exercices devaient augmenter. L'entraînement
était suffisamment intense pour stimuler le système
cardiovasculaire et améliorer le VES et le débit cardiaque.
L'entraînement cardiovasculaire a baissé
très sensiblement la fréquence cardiaque de ses employés
respectivement au repos, à l'effort et à la
récupération. Il s'agit là d'une meilleure prise en charge
de la FC élevée au repos (18) considérée comme
facteur de risque cardiaque et vasculaire dans les pays
développés (15,101-103).
L'élévation de la fréquence cardiaque
chez ses employés pourrait être expliquée par le stress
lié au surmenage professionnel, aux soucis personnels et aux autres
changements de situation (14).
En effet, dans une étude antérieure dans la
même SNEL à Kinshasa, NKOY observe un taux de 72,9%
d'employés stressés (13). Dans cette société, il
existe une association positive entre le taux d'employés stressés
et la catégorie avec niveau socio-économique élevé
(13). L'activité physique aide bien à une meilleure gestion du
stress et à réduire l'anxiété (81,82).
Au fur et à mesure que les fonctions
cardio-vasculaires des sujets s'amélioraient, la fréquence
cardiaque à l'effort submaximal s'abaissait graduellement (18).
L'intensité de l'exercice était augmentée
périodiquement pour atteindre la fréquence cardiaque liminaire
ou la fréquence cardiaque cible (34).
Les sujets qui avaient commencés leur programme
d'entraînement par la marche avaient progressivement augmenté
leur vitesse pour arriver au jogging et à la course continue qui leur
donnait la même intensité d'effort dictée par la
fréquence cardiaque cible. (Figure 2 et 3)
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