3.2. Impact du traitement
codifié sur la mortalité liée à l'AVC
Il a été observé une modification
très significative du risque de mortalité hospitalière
liée à l'AVC entre la période avant le traitement
codifié (1986-1990) et la période avec le traitement
codifié (1998-2004).
En effet, comparés aux patients sans AVC, les patients
avec AVC présentaient un double risque (p < 0,0001) de
décès avant le traitement codifié, mais une protection (p
< 0,001) vis-à-vis du décès (absence de
surmortalité) après traitement codifié (Figure 2).
Temps
Risque de décès lié à
l'AVC
OR IC95%
Protection
Risque
Pas de risque
Référence
![](tendance-seculaire-accidents-vasculaires-cerebraux4.png)
Figure 2. Risque de décès
lié à l'AVC avant traitement et après
traitement.
CHAPITRE 4.
DISCUSSION
La présente étude, a examiné le
changement d'incidence et de mortalité liées à l'AVC,
relatif au temps, aux saisons, au phénomène EL NINO, aux facteurs
de risque non modifiables, aux types et au traitement codifié de
l'AVC.
Ainsi, cette étude a démontré
l'augmentation continuelle de l'incidence hospitalière des AVC contre
une diminution significative de la mortalité hospitalière
liée à l'AVC. L'impact du traitement codifié de l'AVC a
été démontré par l'absence de surmortalité
liée à l'AVC.
4.1. Fréquence des
AVC
Contrairement aux données relatives à la
diminution de l'AVC aux Etats-Unis (49) et en Europe (50), et à la
stagnation au Canada (51-54), la présente étude démontre
une augmentation sans cesse de la fréquence hospitalière de l'AVC
avec le temps. Cette même tendance, à la hausse des incidences des
AVC, vient d'être soulignée au Zimbabwe entre 1990 et 1997 (55)
ainsi que dans d'autres étude d'Afrique noires, avec des taux de
prévalences hospitalières d'AVC entre 5% et 24% (56-60).
L'absence de contrôle de l'HTA et d'autres facteurs de risque d'AVC,
ayant justifié la baisse significative de l'incidence de l'AVC dans les
pays développés (61-62), pourrait expliquer la fréquence
des AVC aux CUK, qui est passée de 16% avant traitement codifié
à 23,5% dans la présente étude.
La place de l'AVC, parmi les MNT, est aussi renforcée
par la présente étude : en 1994, l'AVC rendait compte de 31%
de la morbidité des MNT chez l'adulte aux CUK (63), aujourd'hui, dans la
présente étude, l'AVC rend compte de 53,2% de cette
morbidité. En Afrique du Sud, les autopsies réalisées en
1983 chez 434 hypertendus indiquaient déjà 51% de cas d'AVC
parmi ces derniers (45).
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