3.3.5. Décès
Il y avait plus (p<0,0001) de décès dans
l'ensemble des comas diabétiques (55,5% n=91) que dans
l'acidocétose diabétique isolée (13,9% n=34) : le
risque de décès était multiplié par 8 en cas de
présence de coma diabétique (OR=7,7 IC 95% 4,8-12,5 ;
p<0,0001).
Le taux de décès ne variait pas de
manière significative (p>0,05) entre les différents types de
comas diabétiques : 85,7% dans le coma hyperosmolaire ,54, 5% dans
le coma hypoglycémique et54% dans le coma acidocétosique.
CHAPITRE4. DISCUSSION
4.1. AGE
L'âge moyen était de 48,4 #177;
18,8 ans. Des études menées en Allemagne et au Pakistan ont
montré respectivement un âge moyen de 54#177; 16
ans (13) et 48 #177; 7 ans (14). Les patients des pays
sous-développés, de la RDC et du Pakistan (14) sont moins
âgés que ceux de l'Allemagne (13), pays
développé.
Le niveau socio-économique intervient dans le
déclanchement des complications métaboliques aiguës du
diabète sucré.
4.2. SEXE
Il s'est avéré que le sexe féminin est
prédominant dans le coma acidocétosique et une
prédominance masculine dans les comas hyperosmolaire et
hypoglycémique. Trois différentes études menées au
Congo ont donné des résultats variant selon l'époque, la
première : 56% de femmes contre 44% d'hommes ; la
seconde : 56% d'hommes et 44% de femmes ; la troisième :
58% d'hommes contre 48% de femmes (15).
L'influence du sexe dépendait de la période
d'étude, de la population en présence, du type de diabète
sucré, de la qualité du traitement et de l'attention du
diabétique lui-même (10,11).
4.3. Les complications métaboliques aiguës
du diabète sucré et
mortalité.
Cette étude a montré une fréquence
relative de 40,1% de patient ayant présenté un coma
diabétique et 59,9% l'acidocétose.
Des études menées en Côte d'Ivoire (15),
au Congo Brazzaville (16) ont montré respectivement 83% et 79 ,3%
d'acidocétose. Ce qui confirme la surreprésentation de
l'acidocétose par rapport aux comas diabétiques mis ensemble.
Mais cette surreprésentation de l'acidocétose est plus
marquée en Afrique de l'Ouest (15) et au Congo Brazzaville (16) que dans
la présente menée en RDC.
Quant aux comas diabétiques réunis, la
présente étude montre des taux de 75,8% de coma
acidocétosique, de 28% de coma hypoglycémique et de 4,2% de coma
Hyperosmolaire. Cette répartition est aussi retrouvé dans les
études faites en Côte d'Ivoire avec 83% d'acidocétose, 15%
d'hypoglycémie et 2% d'Hyperosmolaire (15) .
Le coma hyperosmolaire est moins fréquent mais sa
mortalité est plus élevée que celle de
l'acidocétosique et de l'hypoglycémique ; 85,7% contre 54,5%
pour le coma hypoglycémique et 54% pour le coma acidocétosique.
Ces résultats sont confirmés par les
études menées par Gill (15) qui stipulent que la mortalité
en cas de coma hyperosmolaire est supérieure à 50% ;
à Johannesburg la mortalité due au coma acidocétosique
s'élève à 44%, et celle liée au coma
hypoglycémique est de 16%, à Addis-Abeba (15,17).
Au Ghana, la mortalité liée à
l'acidocétose est de 41,3% (15) alors qu'au Congo Brazzaville elle est
de l'ordre de 18,3% chez les diabétiques de type 1
étudiés par Monabeka et Coll (16). A Naérobi cette
mortalité s'élève à 33% (18)
Force est de constater que le coma acidocétosique tout
en étant le plus fréquent, est moins meurtrier que
l'hyperosmolaire.
En R.D.C., des études antérieures faites par
BAFENDE en milieu rural montrent que le coma acidocétosique est la
première cause de mortalité à 44% chez les
diabétiques étudiés (8).
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