4.1. DONNEES
DEMOGRAPHIQUES
Dans cette population d'étude, la
vulnérabilité de l'homme est très marquée dans cet
ensemble des cas de cirrhose hépatique et
d'hépatocarcinome :
Le sexe ratio était de 3 hommes :1 femme. Cette
vulnérabilité du sexe masculin est aussi rapportée chez
des patients italiens avec cirrhose hépatique (27).
La consommation excessive de l'alcool est plus
rapportée chez l'homme que chez la femme (28-29). La prédominance
du cancer primitif du foie dans le sexe masculin est établie
(30-35).
Les hommes paraissent plus exposés au risque
cirrhogène que les femmes, mais dans une population de cirrhotique, le
risque de transformation néoplasique semble identique dans les deux
sexes (36).
L'hypothèse d'une intervention hormonale, loin
d'être concluante, a néanmoins été
suggérée (37). Mais l'hyperoestrogénie physiologique en
Ouganda (37) ne met pas à l'abri du cancer primitif du foie et les
essais d'oestrogénothérapie à Dakar n'ont eu aucun effet
concluant (37).
Comme démontrés ailleurs en Afrique, les
patients souffrants de cirrhose hépatique et de cancer primitif du foie
soit des adultes jeunes (29,30,38). En Europe au contraire, les patients sont
plus âgés autours de 60 ans (33).
4.2. PARAMETRES
BIOCLINIQUES DISCRIMINANTS DE LA CIRRHOSE
HEPATIQUE
La matité pré-hépatique, la baisse de
l'hématocrite, l'hypoalbuminémie, l'hypothrombinémie,
l'ascite, le maelena, les oedèmes des membres inférieurs, la
circulation collatérale, la matité déclive, le signe de
flot, les bords tranchants du foie et l'hépatomégalie clinique
gardent leurs valeurs discriminantes classiques de la cirrhose des patients
examinés. Par contre les transaminases SGOT et SGPT, le signe de
glaçon et la surface irrégulière du foie ne
présente aucun pouvoir discriminant de la cirrhose hépatique.
La non perturbation des tests hépatiques (SGOT et
SGPT) a été déjà rapportée chez les
africains cirrhotiques de Bangui en Centrafrique (28).
4.3. PARAMETRES
BIOCLINIQUES DISCRIMINANTS DU CANCER
PRIMITIF DU FOIE
Ce travail démontre une susceptibilité de
l'ethnicité Luba vis à vis de l'hépatocarcinome,
contrairement aux études antérieures incriminants
l'ethnicité Kongo (ressortissant de l'ancienne province de
Léopoldville éclatée en province de Bandundu et du Kongo
central (39).
On ne note aucune anomalie significative des tests
hépatiques chez les patients avec hépatocarcinome. Seule
l'élévation de fibrinogène, de la vitesse de
sédimentation, le foie sensible, la circulation collatérale,
l'hépatomégalie, la surface irrégulière du foie, la
consistance ferme du foie et le bord tranchant du foie se
révèlent des signes discriminants du cancer primitif du foie.
Ceci suggère la transformation maligne de la cirrhose hépatique
dans la majorité des cas.
La pratique gastroentérologique est fort limitée
par l'absence des marqueurs tumoraux (& foetoprotéine, D gamma
Carboxy prothrombine, ACE) non abordable par leur coût
élevé.
Ce travail souligne donc le caractère discriminant de
l'ensemble des caractéristiques échographiques du foie devant la
cirrhose hépatique (27,40-42) telles que l'hépatomégalie
échographique, le contour irrégulier du foie à
l'échographie et l'aspect macronodulaire à l'échographie
(43).
Le couplage du Doppler à l'échographie aurait
permis la définition de l'hypertension portale et la thrombose de la
veine porte (44) en cas de cirrhose hépatique et /ou cancer
primitif du foie.
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